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L1 - Brest - PSG - Comment Presnel Kimpembe s'est remis dans le droit chemin

Vincent Bregevin

Mis à jour 09/11/2019 à 11:00 GMT+1

LIGUE 1 - Après une saison décevante, Presnel Kimpembe s'est admirablement relancé au PSG. Entre une concurrence accrue et sa pubalgie, les obstacles étaient pourtant nombreux sur le chemin du retour dans la lumière pour le défenseur parisien. Mais le champion du monde a su faire le nécessaire pour les franchir, même si Thomas Tuchel n'est pas non plus étranger à sa réussite actuelle.

Presnel Kimpembe - PSG

Crédit: Getty Images

Il y a un paradoxe avec Presnel Kimpembe. C'est quand on le croit sur la voie royale pour réussir qu'il finit par échouer. Et quand on l'a enterré, c'est là qu'il surgit de nulle part pour revenir en pleine lumière. Comme si le "Maestro" devait irrémédiablement finir par surprendre son monde. Il l'avait fait un soir de février 2017 pour éclater aux yeux du grand public en maîtrisant Lionel Messi et le Barça au Parc des Princes (4-0). Le chemin était tracé. Mais Kimpembe s'en était écarté. Au point où le revoir briller cette saison relève plus de l'inattendu que de la logique.
Le défenseur parisien devait prendre une autre dimension la saison passée. Auréole d'un titre de champion du monde avec les Bleus, il était supposé renforcer son statut au PSG. Mais cela ne s'est pas passé ainsi. Des performances insuffisantes, un manque de rigueur évident, une fébrilité inquiétante… Il n'a jamais répondu aux attentes. Et quand il semblait avoir enfin repris le dessus avec son but à Old Trafford (0-2), c'était pour tomber d'encore plus haut trois semaines plus tard en précipitant l'élimination du PSG en Ligue des champions face à Manchester United (1-3).

La descente aux enfers

Cette main aussi malheureuse que lourde de conséquences, c'était le point de départ d'un printemps en enfer. Kimpembe a enchaîné les prestations désastreuses et les critiques se sont abattues sur lui. Il a incarné la faiblesse défensive parisienne en fin de championnat après la blessure de Thiago Silva. Il y a eu le naufrage de Nantes où il portait le brassard de capitaine (3-2). Il y a eu ce but contre son camp qui a relancé Rennes en finale de la Coupe de France (2-2, 7-8 t.a.b.). Il y a enfin eu cette opération d'une pubalgie pour donner définitivement des allures de catastrophe à sa saison.
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Edinson Cavani (R) Paris Saint-Germain's Belgian defender Thomas Meunier (D) try to cheer up Paris Saint-Germain's French defender Presnel Kimpembe at the end of UEFA Champions League round of 16.

Crédit: Eurosport

Kimpembe n'avait pas su bâtir sur ce fameux match contre le Barça. S'il était installé au PSG et en équipe de France, le défenseur parisien ne donnait pas spécialement l'impression de progresser. La saison passée a carrément sonné comme une régression. L'été venu, Paris pouvait difficilement considérer l'un des fleurons de son centre de formation comme un titulaire en puissance. Kimpembe ne dégageait plus la moindre fiabilité. Et le recrutement pour plus de 30 millions d'euros d'Abdou Diallo, un joueur au profil assez similaire, semblait presque de nature à l'envoyer aux oubliettes.

Le pari de Tuchel

À 24 ans, Kimpembe est quasiment reparti de zéro. Avec un corps à refaire et une concurrence dont il devait se défaire. Pas seulement celle de Diallo. Le mercato du PSG et les renforts enregistrés par le club de la capitale au milieu de terrain laissait penser que Marquinhhos, le plus souvent utilisé en sentinelle la saison passée, allait retrouver son poste en défense centrale. Mais Thomas Tuchel en a décidé autrement. Sur le premier gros rendez-vous de la saison, l'entraîneur parisien a tenté un pari. En alignant un trio Marquinhos-Gueye-Verratti au milieu. Et en titularisant Kimpembe en défense.
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Groupe A - Kimpembe : "J'ai travaillé dur pour revenir"

Voir le défenseur parisien d'entrée face au Real Madrid, c'était la surprise du chef. Il n'avait pas débuté la moindre rencontre depuis le début de la saison. Il n'avait que 19 minutes de jeu dans les jambes, celles que Tuchel lui avait données quatre jours plus tôt face à Strasbourg (1-0) pour son match de reprise. Un sacré challenge auquel Kimpembe a parfaitement répondu en apportant sa contribution au large succès du PSG (3-0). Depuis il a joué huit des dix matches disputés par Paris dans leur intégralité. Dont les trois rencontres suivantes en Ligue des champions. Un retour en grâce.

Une chance à ne pas gâcher

Mais surtout une récompense méritée. Si Tuchel lui a donné sa chance, Kimpembe a su faire le nécessaire pour l'obtenir. Son coach, qui l'avait recadré en fin de saison passée, y a été sensible. "Il a travaillé très dur pendant de longues semaines pour être avec nous, expliquait l'entraîneur parisien avant le déplacement à Bordeaux (0-1), le 28 septembre. C'était un grand défi parce que c'était nécessaire d'être patient, de faire tous les entraînements individuels très sérieusement. Il a été extraordinaire et maintenant, c'est la récompense pour lui. Pour cela, j'ai totalement confiance."
Kimpembe a su saisir cette chance pour revenir dans le droit chemin. Il lui appartient désormais de rester sur la bonne voie. L'avoir installé dans une zone de confort ne lui avait pas vraiment servi. C'est bien en se retrouvant dans la difficulté que le Parisien a fini par se plier aux exigences requises par un club aussi ambitieux que le PSG. Plus concentré, plus régulier, il semble avoir appris de ses erreurs passées pour sortir de cette impasse dans laquelle il semblait embarqué. Mais de là à le voir arrivé, il y a un pas que le paradoxe Kimpembe rend encore difficile à franchir.
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