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Les sous-cotés de l'élite : Un "Capi", un dépanneur et un absent qui fait défaut

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/12/2019 à 11:05 GMT+1

LIGUE 1 - Alors que la trêve a sonné, la rédaction d’Eurosport a décidé de se pencher sur vingt joueurs de l’élite sous-estimés, soit un par club. Ils ne marquent pas, donnent rarement dans les gestes offensifs décisifs mais n’en restent pas moins ultra précieux au bon fonctionnement de leur équipe. Cinquième volet de la série, de Rennes à Toulouse, en passant par Saint-Etienne et Strasbourg.

Zaydou Youssouf, Alexander Djiku et Damien Da Silva

Crédit: Eurosport

Damien Da Silva (Rennes)

Il n'est là que depuis un an et demi. Pourtant, Damien Da Silva donne l'impression d'être à Rennes depuis toujours. En Bretagne, il n'est ni le prodige de 17 ans éclaboussant la Ligue 1, ni la recrue phare de l'été montant en puissance. Mais il est un indispensable, comme il l'avait été durant ses quatre années pleines à Caen, entre 2014 et 2018. Et une valeur sûre, aussi.
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Eduardo Camavinga et Damien Da Silva (Rennes)

Crédit: Getty Images

La saison dernière, le défenseur avait été déterminant lors de la belle épopée européenne des Rouge et Noir, alors qu'il n'avait jamais goûté à ces joutes auparavant. Et lorsque Julien Stéphan a dû désigner un nouveau capitaine après le départ de Benjamin André pour Lille, le coach rennais n'a pas hésité longtemps. Parce que Da Silva est un leader naturel et sans prétention. "Si je le revendique ? Pas du tout, disait-il au sujet du brassard l'été dernier. C'est un rôle qui me plaît mais si je ne le suis pas, ça ne gênera pas."
Désormais surnommé "Capi", Da Silva ne se soucie que de son rendement. Rien d'autre. Lui est un défenseur "à l'ancienne", sobre, mais efficace. Depuis le début de la saison, en Ligue 1, il a réalisé 91 dégagements pour écarter le danger et soulager l'arrière-garde du SRFC. Presque deux fois plus que Jérémy Morel (48), son binôme en charnière. Et seulement trois de moins que Pablo, référence en la matière. Efficace, on vous dit.

Zaydou Youssouf (Saint-Etienne)

Zaydou Youssouf n'est plus un talent gâché. Mis de côté à Bordeaux, où il s'était pourtant révélé lors d'une rencontre face à Lille alors qu'il n'avait que 17 ans, le jeune milieu de terrain s'est refait une santé à Sainté. Là où il a réussi à se faire comprendre.
Formé dans l'entrejeu chez les Girondins, il y avait pourtant, le plus souvent, été exilé sur un côté en pro. C'était mal connaître ses qualités. Youssouf est un milieu de terrain complet, capable de mettre de l'impact au duel malgré une morphologie assez commune. Dans l'effectif stéphanois, il est celui qui a réussi le plus de tacles, devant les défenseurs Debuchy, Moukoudi ou Trauco.
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Zaydou Youssouf, au duel avec Youssouf Fofana lors de la rencontre entre Strasbourg et Saint-Etienne, le 21 décembre 2019

Crédit: Getty Images

C'est l'une des raisons pour lesquelles Claude Puel en a fait un indéboulonnable à son arrivée. Réputé pour sa faculté à intégrer et développer les jeunes joueurs, le technicien de l'ASSE l'a installé aux côtés de Yann M'Vila, poste qui était devenu déficitaire depuis le départ d'Ole Selnaes. Le coach connaît la marge de progression du jeune homme de 20 ans, dont les qualités techniques doivent maintenant lui permettre de faire plus de différence en phase offensive. Il a encore le temps d'évoluer.

Alexander Djiku (Strasbourg)

Il était l'un des coups à tenter lors du mercato, après la relégation de Caen. Strasbourg, club parfaitement structuré et très efficace sur le marché, l'a tenté, sans hésiter, puisqu'Alexander Djiku est devenu la recrue la plus chère de l'histoire du Racing, derrière la légende Chilavert. La direction strasbourgeoise ne le regrette pas.
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Alexander Djiku, au duel avec Kelvin Amian, lors de Strasbourg - Toulouse, le 7 décembre 2019

Crédit: Getty Images

Les 4,5 millions d'euros investis ont déjà été rentabilisés. Djiku, c'est celui que vous pouvez placer un peu partout dans votre moitié de terrain en ayant l'assurance qu'il y fera le job. En défense dans une charnière à deux ou à trois ou au milieu comme sentinelle, l'ex-Bastiais s'est rendu indispensable dans un effectif limité en nombre.
"Alex dépanne. Pour l'instant, il dépanne, disait Laurey au début du mois de décembre. On est très contents qu'il dépanne. Parce qu'il dépanne très bien. Si vous avez un problème chez vous, vous pouvez l'appeler parce que c'est un très bon dépanneur." Pourtant, il revient inlassablement. Il est le joueur de champ le plus utilisé par Laurey. A Strasbourg, personne n'a réussi plus de tacles (38) et d'interceptions (37). Alors il ne faudra pas s'étonner de le voir toutes les semaines. Qu'importe le poste.

Bafodé Diakité (Toulouse)

Lui n'a disputé que 558 minutes en Ligue 1 cette saison, pour sept titularisations. C'est sa particularité. Bafodé Diakité s'est fait remarquer par son absence. Né en 2001, le défenseur fait partie de la très jeune et prometteuse génération toulousaine diluée dans un contexte sportif difficile. Mais il n'a pas été du naufrage collectif qui dure, depuis plusieurs mois maintenant.
Diakité n'a plus joué depuis la 10e journée de Ligue 1, et une rencontre face au LOSC. Ce soir-là, il n'avait disputé que 27 minutes, avant de sortir, touché à la cuisse. Les Violets avaient fini par s'imposer (2-1). Avec lui, Toulouse a décroché trois succès. Sans lui, le Téfécé n'a plus gagné et est devenu la pire défense du championnat, avec 39 buts encaissés. Et ce n'est pas une coïncidence.
Dans la lignée des très bons défenseurs que le club a été capable de sortir ces dernières années (I.Diop, Todibo…) Diakité rassurait par sa solidité et sa sérénité. Aujourd'hui, il inquiète pour son physique. Sa blessure aux ischios traine en longueur. Au total, il a manqué 11 rencontres alors qu'une indisponibilité de "seulement" trois semaines avait été initialement évoquée. Mais les absences de longue durée, il connait : en 2017-2018, sa carrière professionnelle avait été remise en question après le diagnostic d'une maladie du cœur. "C'était une fausse alerte", avait-il finalement révélé plus tard, dans une interview à Onze Mondial. A l'époque, Toulouse ne l'avait pas lâché. Désormais, le club espère vite le retrouver.
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