Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Les sous-cotés de l’élite : L’expérimenté, le leader discret et l’altruiste

Sasha Beckermann

Mis à jour 25/12/2019 à 09:23 GMT+1

LIGUE 1 - Alors que la trêve a sonné, la rédaction d’Eurosport a décidé de se pencher sur vingt joueurs de l’élite sous-estimés, soit un par club. Ils ne marquent pas, donnent rarement dans les gestes offensifs décisifs mais n’en restent pas moins ultra précieux au bon fonctionnement de leur équipe. Deuxième volet de la série, du Nord au Sud, de Lille à Marseille en passant par Dijon et Lyon.

Jason Denayer, Benjamin André et Hiroki Sakai

Crédit: Eurosport

Romain Amalfitano (Dijon)

Romain Amalfitano a construit sa carrière dans l’ombre de celle de son frère aîné, passé notamment par Marseille et qui a raccroché les crampons. Mais finalement, c’est peut-être lui qui laissera le meilleur souvenir en Ligue 1. Titulaire (presque) indiscutable depuis 2013 à Dijon, le milieu de terrain de 30 ans a montré à ses entraîneurs successifs à quel point il était précieux. Et pourtant, le Dijonnais n’est pas un vieux briscard de la première division, loin de là. En effet, il n’a découvert la Ligue 1 qu’en 2016, après la montée de Dijon. Il réalise d’ailleurs l’une de ses meilleures saisons cette année-là avec trois buts et six passes décisives.
picture

Adrien Hunou et Romain Amalfitano lors de Dijon - Rennes en Ligue 1 le 4 avril 2019

Crédit: Getty Images

Très souvent juste dans ses interventions, Amalfitano est l’exemple-type du joueur qui ne brille pas, mais dont son équipe aurait bien du mal à se passer. Notamment grâce à sa capacité à intercepter le ballon et à contrer. L’ancien joueur de Newcastle montre aussi qu’il peut occuper plusieurs postes. Tantôt à droite, tantôt milieu offensif, tantôt à gauche Amalfitano a également été aligné en latéral droit contre Monaco cette saison (défaite 1-0). Ce n’est pas pour rien que sur la saison 2017-18, il est le joueur le plus utilisé par Olivier Dall’Oglio puis Antoine Kombouaré (35 matches TCC).
Cerise sur le gâteau, le milieu - qui pêchait jusque-là dans la finition - s’est offert son premier but en Ligue 1 avec Dijon juste avant la trêve, contre Metz samedi 20 décembre (2-2). Le Dijonnais a placé une somptueuse reprise de volée du pied droit qui a complètement battu Oukidja. Discret, mais essentiel.

Benjamin André (Lille)

Benjamin André est arrivé comme un joueur d’expérience au LOSC l’été dernier contre un chèque de dix millions d’euros, et a confirmé les espoirs placés en lui. Quelques mois seulement après son arrivé, le milieu de terrain est apparu comme l’un des cadres de l’équipe dirigée par Christophe Galtier. Facile, depuis le début de la saison, le milieu a joué 18 des 19 matches de Ligue 1 et cinq des six matches de Ligue des champions des Dogues pour un bilan d’un but et trois passes décisives sur les deux compétitions. Il est le troisième joueur de champ le plus utilisé par Galtier.
"C’est un joueur très important en terme de vécu et d’expérience. Et c’est quelqu’un qui a du tempérament, du caractère, et qui est pied au plancher et à fond de la 1ere à la 95eme minute. Qu’on joue un match par semaine ou trois, il a toujours autant de détermination et d’envie. Et il a parfaitement pris la mesure de ce qu’on attendait de lui au milieu", dit de lui son coach. Récupérateur, presseur, parfois buteur, Benjamin André possède un gros volume de jeu et s’est imposé contre le patron de l’entrejeu lillois : 51 interceptions, 29 dégagements, 804 passes réussies depuis le début de la saison, les chiffres parlent pour lui.
picture

Benjamin Andre (Lille) buteur face à Bordeaux

Crédit: Getty Images

Jason Denayer (Lyon)

Son arrivée à l’Olympique lyonnais à la fin du mercato estival de 2018 avait soulevé les critiques et le scepticisme chez les supporters du club. Finalement, Jason Denayer est parvenu à rassurer, et même à conquérir le coeur des Gones. L’ancien joueur de City a comblé le trou béant dans la défense centrale de l’OL, et a même prouvé qu’il pouvait tenir plusieurs rôles : latéral droit ou encore sentinelle.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Lyon n’a toujours pas trouvé son chemin cette saison. Et dans l’obscurité qui entoure le club, Denayer, qui a retrouvé le brassard de capitaine à la suite de la blessure de Memphis Depay, est un phare pour les siens. Souvent décisif - il évite notamment à Lyon de perdre contre Reims (1-1) - l’international belge s’est imposé comme le patron.
Surtout, le discret défenseur s’est révélé être un leader très apprécié par ses coéquipiers. D’un comportement toujours irréprochable, sur le terrain et en dehors, Denayer possède une autorité naturelle très appréciable, qui en fait le deuxième capitaine après Depay. Ce n’est pas pour rien qu’il est le deuxième joueur le plus utilisé de son équipe en championnat (1524 minutes jouées), juste derrière Anthony Lopes. Un lion discret, mais indispensable.

Hiroki Sakai (Marseille)

Une valeur sûre. Un soldat. Ce sont sûrement les termes qui définissent le mieux Hiroki Sakai, débarqué il y a trois ans du côté du Vieux Port sur la pointe des pieds. Depuis, le Japonais a prouvé match après match, et malgré des débuts compliqués, que la barrière de la langue n’était qu’un détail, et qu’il était l’un des meilleurs joueurs de Ligue 1 à son poste. Malgré un petit coup de moins bien ces dernières semaines - peut-être lié à l’absence de Florian Thauvin, son binôme préféré, Sakai est toujours aussi indispensable dans le onze marseillais.
Sa mentalité irréprochable et sa combativité à toute épreuve cachent souvent quelques petites lacunes techniques, mais ce n’est pas par hasard qu’André Villas-Boas en a fait l’un des joueurs les plus utilisés de l’effectif de l’Olympique de Marseille depuis le début de la saison. Ses coéquipiers ne cessent de louer son professionnalisme à l’entraînement : "Hiro, c'est un très grand professionnel. S'il pouvait travailler toute la journée, il le ferait. Il est vraiment irréprochable dans son comportement et son état d'esprit" témoignait Morgan Sanson la saison dernière.
Sa relation avec Thauvin - absent au moins jusqu’en janvier - a grandement profité à l’OM. "J'avoue qu'il me manque", avait-il d’ailleurs confié en conférence de presse fin novembre. Rapide, combatif, avec une bonne qualité de centre et capable d’apporter des solutions offensives, ses absences se sont toutes fait ressentir. Son manque de "vice" sur le terrain reste l’un de ses points faibles, mais difficile de se plaindre d’un joueur ultra fair-play. Altruiste et bienveillant, le Japonais est une bouffée d’air frais.
picture

Hiroki Sakai lors de Nantes-OM / Ligue 1

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité