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Ligue 1 - Marseille - Lyon - OM - OL, le sommet du déclin

Vincent Bregevin

Mis à jour 10/11/2019 à 16:12 GMT+1

LIGUE 1 - C'est devenu le grand "choc" de la saison. Paris dans une autre catégorie, le duel entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais s'est imposé comme la véritable affiche du championnat de France. Elle symbolise plus que jamais une Ligue 1 sur le déclin.

Jordan Amavi en duel avec Léo Dubois lors d'OM - OL en 2018-19

Crédit: Getty Images

On a l'affiche qu'on mérite. L'Angleterre peut se pavaner avec son Liverpool - Manchester City. Et sa constellation de stars, du banc au terrain, dans l'univers mythique d'Anfield. La France, elle, doit se contenter de Marseille - Lyon. Sans Memphis Depay, la seule vedette reconnue au niveau international des deux effectifs confondus. Sans supporters lyonnais, dans un pays où l'interdiction de déplacement des ultras est devenue la norme. Et sans garantie de voir un match de haut niveau, entre deux équipes classées respectivement à la 5e et à la 10e de Ligue 1 avant cette 13e journée.
C'est ça, l'affiche de la saison en France. Elle ne sera peut-être pas sans saveur. Le passé a donné de multiples raisons de s'enflammer pour ce duel des Olympiques. Il a aussi offert un avant-match digne de ce nom. De ce point de vue, un OM - OL est devenu bien plus croustillant qu'un PSG - OM. Le dernier Classique n'était même pas le match le plus important de la semaine pour Marseille, de l'aveu d'André Villas-Boas. L'entraîneur marseillais ne pouvait pas mieux refroidir un contexte qui avait déjà du mal à se réchauffer tant l'écart entre les deux clubs n'en finit plus de grandir.

Le symbole Garcia

Cet OM - OL a au moins le mérite de changer le décor. Les conférences de presse d'avant-match ont permis de le mesurer. Des piques et des tacles, c'est le piment qui fait singulièrement défaut aux grandes affiches de ce championnat. Le choc des Olympiques est l'exception qui confirme la règle. Et l'édition à venir a facilement trouvé son centre d'intérêt en Rudi Garcia. Le retour de l'entraîneur lyonnais au Vélodrome, c'est un apéritif savoureux avant de passer au menu principal. Les médias se sont jetés dessus comme des voraces avec la complaisance des acteurs. Dimitri Payet en tête.
Que la tête d'affiche de cet OM - OL s'appelle Rudi Garcia en dit finalement assez long sur la pauvreté de ce sommet. Oui, c'est censé en être un. Cela devrait en être un entre les deux plus grandes villes de France derrière Paris. Entre les deux clubs qui, avec le PSG, ont chacun dominé le football français sur une période donnée au cours des trente dernières années. Entre les deux équipes qui devaient taquiner l'ogre parisien dans la course au titre cette saison. Pas forcément le menacer. Mais au moins exister à ses côtés. C'est normalement dans leurs cordes de pouvoir dominer le "reste" de la L1.

Un échec dans les grandes largeurs

Si ce n'est pas le sommet espéré, c'est parce que ces deux clubs ont échoué dans les grandes largeurs jusqu'ici. Ils ne parviennent pas à assumer leur rang et donner un semblant de saveur à ce championnat. Ce n'est pourtant pas le PSG qui a commencé la saison passée par 14 victoires d'affilée. Le Paris version 2019-20 a déjà concédé trois défaites en Ligue 1, dont deux face à deux équipes du dernier tiers du tableau. Il n'est pas intouchable. Mais il reste désespérément hors d'atteinte pour deux Olympiques incapables de grimper sur le podium pour régner sur "l'autre L1", faute de mieux.
Si cet OM - OL devait être considéré comme un véritable sommet, ce serait plutôt celui de la médiocrité. Celui de deux clubs qui ont perdu cette culture de la gagne depuis trop longtemps malgré quelques fulgurances. Sans avoir les moyens démesurés du PSG, Marseille et Lyon sont quand même attendus comme les deux clubs les mieux armés pour tirer le championnat français vers le haut. Ils symbolisent finalement le manque de compétitivité d'une L1 dont le déclin s'illustre année après année par des performances insuffisantes en Coupe d'Europe. C'est bien le sommet que la France mérite.
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Rudi Garcia - Jean-Michel Aulas (Lyon)

Crédit: Eurosport

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