Ligue 1 - OM : Nemanja Radonjic, deux éclairs et le déclic ?
Mis à jour 03/12/2019 à 16:43 GMT+1
LIGUE 1 - Deux buts en deux matches : Nemanja Radonjic a prouvé contre Toulouse et Brest qu’il pouvait se montrer décisif après être resté muet pendant dix-huit mois. Et si la machine était enfin lancée ? Début de réponse, mardi à Angers (19h).
Le 21 novembre dernier, Opta dévoilait une bien triste statistique concernant Nemanja Radonjic, recruté par l’OM en août 2018. En dix-huit mois et 26 matches avec le club phocéen, le Serbe n’avait été impliqué sur aucun but marseillais. Deux semaines plus tard les choses sont tout autres : Radonjic a fait trembler les filets à deux reprises. Un but contre Toulouse (0-2) et surtout une réalisation importantissime contre Brest qui a permis à l’OM de l’emporter (2-1) et de conforter sa place de dauphin. En deux rencontres, l’ailier a commencé à remettre les pendules à l’heure. De là à s’imposer dans le onze d’André Villas-Boas et à débuter le match mardi à Angers (19h) ?
Ça avait plutôt mal commencé pour le joueur de 22 ans, titularisé trois fois par AVB avant que le Portugais ne décide qu’il n’était pas prêt. Et c’est finalement en tant que remplaçant que l’ailier s’est montré le plus décisif ces deux dernières semaines. Contre Toulouse, Radonjic avait perdu cinq ballons avant de vraiment se mettre dans le match et puis vint l’éclair. Déjà impliqué sur l’action qui amène le but de Dario Benedetto, seul à droite, il avait récupéré une balle perdue toulousaine, et filé dans la surface. Un crochet à droite, un crochet à gauche, et Radonjic marquait son premier but sous les couleurs marseillaises.
Des éclairs de génie
Ce but, c’est un peu l’histoire du Serbe. L’histoire d’éclairs. Des éclairs qui ne laissent personne indifférent et laissent surtout penser qu’à 22 ans et malgré ce qu’il a montré, Radonjic en a sous la semelle. Sa frappe du pied droit salvatrice contre Brest n’a fait qu’entretenir cette idée. Encore un éclair. Sur le coup, le garçon a laissé Dimitri Payet bouche bée, c’est dire.
Ses coéquipiers soulignent d’ailleurs une prise de confiance chez le Serbe : "On le voit régulièrement faire ce genre d’actions à l’entraînement, a souligné Steve Mandanda après le match contre Brest. Il a des qualités : une vitesse et une technique incroyable. (...) Je ne sais pas si c’est un déclic pour lui, mais on sent un mec en confiance." Pour Amavi, l’équation Radonjic diffère un peu et possède comme facteur un petit grain de folie : "C’est un niqué, ce mec, c’est un niqué ! (...) C’est du Nema tout craché, ce but. Il prend le ballon, il y va tout seul, il marque un superbe but." Une pointe de confiance en plus, et le grain de folie peut s’exprimer. Et s’il était là, le facteur X du Serbe ?
Un Super-sub en puissance ?
Mais ce grain de folie a un corolaire, c’est qu’il rend Radonjic constant dans l’inconstance : "Il faut maintenant qu'il arrive à être plus constant dans ce qu'il fait", pointait Mandanda. Pour postuler à une place de titulaire ? Difficile pour le moment. A droite, en l’absence de Florian Thauvin, Villas-Boas a trouvé des solutions efficaces : Maxime Lopez ou Bouna Sarr, voire Valère Germain. A gauche, son poste de prédilection, il y a Dimitri Payet, mais contre Brest, ce dernier avait glissé dans l’axe pour laisser le couloir gauche au Serbe, avec la réussite qu’on lui connaît.
Et si l’ailier se contentait de ce rôle de "super-sub" ? S’il se montre décisif à chaque fois, il pourra perdre autant de ballon qu’il le souhaite en rigolait Kevin Strootman vendredi : "Contre Toulouse, il perd cinq ballons, tout le monde était énervé… Mais il marque. S’il marque des buts, il peut perdre des ballons, ça me va !" De l’une des pires statistiques d’Opta au rôle de remplaçant décisif, il n’y a que deux semaines.
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