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Ligue 1 - PSG - OM : Tuchel - Villas-Boas, au calme dans l'effervescence

Vincent Bregevin

Mis à jour 27/10/2019 à 19:38 GMT+1

LIGUE 1 - Thomas Tuchel et André Villas-Boas abordent le choc entre le PSG et l'OM sous le signe de la tranquillité. C'est assez rare pour les entraîneurs des deux clubs les plus volcaniques de France. Au-delà des résultats, leur communication et leur gestion d'effectif expliquent en grande partie le phénomène.

Thomas Tuchel et André Villas-Boas

Crédit: Eurosport

Ce n'est pas exactement l'effervescence du passé. Mais c'est toujours l'un des grands temps forts de l'année. Un choc entre le PSG et l'OM reste unique. Un rendez-vous particulier pour les supporters et les joueurs. Mais aussi pour les entraîneurs. Thomas Tuchel et André Villas-Boas seront des acteurs majeurs du Classique. Mais ce duel de coaches suit aussi la tendance. Le calme prédomine. Un luxe tant le contexte est le plus souvent électrique au sein de ces deux clubs. Ils ne se plaindront pas de cette tranquillité à laquelle ils ont su contribuer.

Les résultats

  • Tuchel a laissé passer l'orage
L'Allemand s'est rapidement retrouvé sous pression après la défaite à Rennes dès la 2e journée de Ligue 1 (2-1). Il a su l'évacuer. En dehors du couac au Parc face à Reims (0-2) dans un match où il avait préservé la majorité de ses cadres, le début de saison est positif pour Tuchel. Son équipe est détachée en tête du championnat. Surtout, elle a réalisé l'entame parfaite avec trois victoires en trois matches de Ligue des champions, dont un brillant succès face au Real Madrid (3-0). Suffisant pour éloigner les nuages qui commençaient à s'amonceler au-dessus de sa tête au cours du mois d'août.
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Thomas Tuchel conseille Marquinhos face au Real

Crédit: Getty Images

  • Villas-Boas a retourné la situation
La victoire face à Strasbourg (2-0) était aussi poussive que précieuse. Parce qu'elle a permis à l'OM de mettre un terme à une série de quatre matches sans victoire avant le déplacement au Parc des Princes. Parce qu'elle a permis aux Marseillais de se replacer à la quatrième place d'un classement ultra-serré en Ligue 1. Parce qu'elle a bonifié le bilan de Villlas-Boas, qui n'a connu que deux défaites jusqu'ici. Comme Tuchel au PSG. Un mercato morose et une défaite d'entrée contre Reims (0-2) n'auguraient rien de bon pour le Portugais. Il a admirablement renversé la situation.

La gestion de l'effectif

  • La politique de relance Tuchel
Les désirs estivaux de l'Allemand ont été exaucés avec un milieu de terrain renforcé par les arrivées d'Idrissa Gueye et Ander Herrera. Mais entre le cas Neymar et les différentes blessures, dont celle de Kylian Mbappé, il a eu quelques éléments contraires à gérer. Tuchel a su répondre en exploitant au mieux son groupe. Il est parvenu à relancer des éléments comme Presnel Kimpembe, Eric-Maxim Choupo-Moting ou Leandro Paredes pour élargir encore son éventail d'options dans la rotation de son effectif. Il est particulièrement bien fourni. Mais Tuchel a le mérite d'en tirer la quintessence.
  • Le miracle Villas-Boas
Voir l'OM quatrième ressemble à un petit miracle. Villas-Boas a dû composer non seulement avec le peu de renforts enregistrés lors du mercato, mais aussi avec les absences de Florian Thauvin et Dimitri Payet, les deux individualités fortes du club phocéen. Le Portugais a exploité au mieux le rendement de ses recrues, Alvaro Gonzalez et surtout Dario Benedetto, devenu l'homme fort de l'attaque olympienne. Il a aussi pris soin de lancer progressivement Valentin Rongier pour faciliter son intégration, tant dans l'environnement du club que dans le collectif de son équipe. Avec succès.
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Dario Benedetto

Crédit: Getty Images

La tactique

  • Tuchel a trouvé l'équilibre
L'Allemand avait multiplié les différents schémas la saison passée. À de rares exceptions près, il a systématiquement aligné un 4-3-3 cette saison. Paris n'est plus coupé en deux dans cette configuration. Et le milieu de terrain, son point faible l'an dernier, est devenu l'un des atouts du club de la capitale. L'apport de Gueye et le rendement de Marquinhos, stabilisé dans un rôle de sentinelle n'y sont pas étrangers. Le pressing parisien est plus efficace et ses répercussions sont positives tant sur la défense, moins exposée, que sur l'attaque, mieux alimentée.
  • Villas-Boas, ça change de Garcia
Le Portugais n'a pas bouleversé son plan de jeu malgré la défaite inaugurale face à Reims. Il est resté accroché au 4-3-3, donnant ainsi à ses joueurs une stabilité essentielle pour leur permettre jouer pleinement leur rôle dans le collectif. À l'image de Kevin Strootman. Plutôt relayeur dans l'âme, le Néerlandais a été installé avec un certain succès devant la défense. Pour les joueurs olympiens, c'est un changement radical par rapport à la saison passée, durant laquelle Rudi Garcia changeait systématiquement de schéma d'un match à l'autre. Ils trouvent plus facilement leurs repères.

La communication

  • Tuchel joue la carte Leonardo
L'entraîneur parisien était toujours en première ligne la saison passée. Son discours passait bien quand les victoires s'enchaînaient, beaucoup moins dans la crise de résultats qui a suivi l'élimination face à Manchester United (0-2, 1-3) en Ligue des champions. Tout a changé depuis l'arrivée de Leonardo au poste de directeur sportif. Le Brésilien, dans un exercice qu'il maîtrise à merveille, a immédiatement cadré la communication du club, notamment sur le cas Neymar. Il a ainsi délesté Tuchel d'une tâche superflue. Sur les dossiers chauds, l'Allemand se tourne vers Leonardo.
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Tuchel : "Mbappé en Bleu ? Je dois demander à Leonardo"

  • Villas-Boas a séduit son monde
Si Villas-Boas a prouvé une chose depuis qu'il est arrivé en France, c'est qu'il est un excellent communiquant. Il sait particulièrement bien peser ses mots selon le contexte. Sincère et sans langue de bois sur les questions du mercato, déterminé quand il s'agit de prendre la défense de ses joueurs ou de faire son autocritique, le Portugais manie aussi très bien le français et a su séduire à la fois les supporters et la presse. Son approche du duel face en est le meilleur exemple. En minimisant l'importance du rendez-vous, il s'est aussi donné les moyens de le préparer le mieux possible.
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