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Maladroit, suffisant et sans tauliers : le PSG s'est sabordé à Dijon

Vincent Roussel

Mis à jour 02/11/2019 à 09:09 GMT+1

LIGUE 1 - Battu sur la pelouse de Dijon vendredi (2-1), le PSG a vécu une sale soirée, marquée par des défaillances à plusieurs niveaux. Entre l'absence des cadres qui s'est fait trop sentir, le manque de réussite, le banc qui n'a pas assez apporté et surtout une attitude trop nonchalante, Paris a fini par couler face à la lanterne rouge. Une sérieuse piqûre de rappel pour le club de la capitale.

Angel Di Maria lors de la défaite du PSG à Dijon pour le compte de la 12e journée de Ligue 1

Crédit: Getty Images

Une douche froide. Au sens propre comme au figuré, Paris a été rattrapé par la réalité au stade Gaston-Gérard face à Dijon (2-1), sous une forte pluie. "Le foot c'est comme ça, disait après-match au micro de Canal Plus le capitaine du soir, Marquinhos. On a de la qualité mais il a manqué beaucoup, Dijon a joué sérieusement, il faut tout de suite rebondir pour le prochain match." Ce qui n'empêche pas de décortiquer ce qui a manqué à Paris face à la lanterne rouge de Ligue 1.
  • Des absences qui pèsent lourd
Comme de coutume depuis le début de saison, Paris a encore entamé un match en ayant laissé bon nombre de ses joueurs à l'infirmerie. Ils sont six à ne pas avoir pu prendre part au voyage en Bourgogne, dont trois titulaires : Thiago Silva (malade), Marco Verratti et Neymar (blessés). Si les Parisiens ont prouvé que leur attaque pouvait se montrer redoutable sans le Brésilien, l'équipe offre moins de garanties derrière quand l'Italien et "O Monstro" manquent à l'appel. Depuis le début de saison, les deux enchaînent les prestations de grande classe, et leur expérience ainsi que leur capacité à calmer le jeu (ou l'adversaire) quand la situation s'enflamme a manqué face à des Dijonnais joueurs.
  • Le banc n'a rien apporté
Tous les regards étaient tournés vers lui avant le coup d'envoi. A nouveau remplaçant alors qu'il était pressenti pour débuter, Edinson Cavani n'a pas réussi à sortir son équipe d'une mauvaise passe. Toujours aussi actif après son entrée en jeu à la 72e minute, il est souvent redescendu pour défendre alors que certains traînaient des pieds, mais à part une remise pour Icardi, qui a frappé au-dessus (75e), l'Uruguayen n'a pas trouvé la faille. Layvin Kurzawa, lui, n'a pas montré grand-chose, tandis que Julian Draxler, de retour pour la première fois depuis le 18 août, ne s'est signalé que par un carton jaune récolté après un geste d'humeur (90e+2).
  • Manque de réussite et de précision
Evidemment, Paris a eu les occasions pour recoller au score. Mais ce vendredi, les joueurs de Thomas Tuchel ont connu moins de réussite qu'à leur habitude, malgré une multitude de frappes (20, mais seulement 4 cadrées). Si Kylian Mbappé a marqué sur sa première occasion (19e), l'international français n'a pu qu'assister au festival de ratés de son équipe en fin de match. Angel Di Maria, sur un service de l'ancien Monégasque (62e), a manqué une grosse occasion parisienne avant que Mauro Icardi (64e) ne touche la barre et que Leandro Paredes ne trouve le poteau (69e). Le premier, qui a démontré toute ses qualités de buteur ces dernières semaines, n'a d'ailleurs cadré qu'une seule de ses sept frappes à Gaston-Gérard.
  • Le PSG trop suffisant
Le constat a été fait à la fois par Marquinhos et Thomas Tuchel à la fin de la rencontre. Comme lors de leur deuxième période face à Marseille - où ils avaient certes assuré la victoire auparavant - les Parisiens se sont reposés sur leurs lauriers à Dijon. Sans l'intensité habituelle que le club de la capitale met dans son pressing, avec un manque d'agressivité flagrant, les Parisiens ont été bousculés par de vaillants Dijonnais. Les deux buts du DFCO, l'un suite à un centre de Didier Ndong qui n'est pas attaqué, et l'autre sur un exploit personnel de Jhonder Cadiz dans la surface au milieu de plusieurs adversaires, illustrent le manque de niaque des partenaires de Keylor Navas, pas exempt de tout reproche. En une mi-temps, ils avaient déjà concédé cinq tirs cadrés : l'équivalent du plus haut total de tirs subis par le club parisien sur tout un match cette saison. "Notre première mi-temps était trop passive, on n'a jamais contrôlé le match", pestait à raison Tuchel en fin de partie.
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