Mercato - PSG : Paris a enfin un banc, mais ce n'est pas encore suffisant
Mis à jour 17/07/2019 à 09:00 GMT+2
LIGUE 1 - La signature d'Abdou Diallo confirme la tendance d'un mercato parisien placé sous le signe du développement de la profondeur de son effectif. Une stratégie essentielle pour résoudre les problèmes rencontrés par le PSG la saison passée. Mais elle ne répond pas totalement aux besoins du club de la capitale.
Le PSG n'a pas traîné. Pour un club qui a connu un bouleversement estival dans son organigramme avec le remplacement d'Antero Henrique par Leonardo au poste de directeur sportif, le début de son mercato est plutôt positif. Avec Abdou Diallo, le club de la capitale a déjà enregistré cinq recrues depuis l'ouverture du marché des transferts pour un montant total avoisinant les 50 millions d'euros. Cela lui laisse un peu de marge financière pour la suite de l'été. Elle est nécessaire.
Paris s'est donné les moyens de renforcer son effectif tout en conservant du capital. Il a suivi une trajectoire dont il ne peut plus sortir depuis cet été 2017 de folie. Les arrivées de Neymar et de Kylian Mbappé il y a deux ans ont condamné les dirigeants parisiens à emprunter la voie de la sagesse pour respecter les contraintes du fair-play financier. Cela pourrait changer si les souhaits de départ du Brésilien finissaient par être exaucés. Mais pour l'instant, Neymar est toujours là.
Un banc indigne de ses ambitions
Et en attendant de savoir ce qu'il adviendra, Paris a fait son banc. Et c'est déjà une bonne chose tant ce fameux banc a eu une allure indigne de ses ambitions la saison passée. Sur la phase retour, Thomas Tuchel n'avait pas pu aligner 18 joueurs sur la feuille de match à dix reprises. Il y avait notamment eu ce match en retard à Nantes où le banc parisien n'était composé que de cinq joueurs, tous formés au club, dont trois qui n'avait jamais connu la L1 (Isaac Henmans, Metehan Güclü et Eric Ebimbe).
Renforcer ce banc était un enjeu majeur de ce mercato. Paris l'a fait intelligemment. Si les jeunes, Marcin Bulka et Mitchel Bakker, 19 ans tous les deux, n'ont encore rien prouvé, ils viennent renforcer des postes déjà doublés en attendant d'éventuels départs. En revanche, Pablo Sarabia, Ander Herrera et Abdou Diallo ont déjà fait leurs preuves dans des clubs habitués à jouer le haut du tableau, même si le jeune défenseur français doit confirmer après n'avoir fait qu'une saison à Dortmund.
Trois milieux de métier seulement
Ces trois éléments n'arrivent pas avec un statut de titulaire assuré. C'est assez net pour Sarabia dans un secteur offensif gavé de stars avec Angel Di Maria, Edinson Cavani, Kylian Mbappé et, pour l'instant, Neymar. Ça l'est également pour Diallo, en concurrence avec Thiago Silva, Marquinhos et Presnel Kimpembe en défense centrale, et avec Juan Bernat et Layvin Kurzawa pour le poste d'arrière gauche. Cela l'est moins pour Herrera, actuellement parti pour être titulaire dans entrejeu encore dépourvu, avec Marco Verratti et Leandro Paredes comme seuls autres milieux de métier.
Le milieu de terrain, justement. C'est l'éternel secteur en friche au PSG et Herrera n'a fait que compenser numériquement le départ de Rabiot. Si Paris a encore des efforts à consentir dans ce mercato déjà bien avancé, c'est toujours dans l'entrejeu. Le problème dure depuis des années et n'a pas encore été réglé. Il demeure sur plusieurs niveaux. Sur le plan quantitatif, le constat est évident : Paris peut difficilement envisager d'être compétitif cette saison avec seulement trois véritables milieux, même en considérant que Sarabia et Draxler, s'il reste, peuvent dépanner à ce poste.
La pierre que Leonardo doit poser
Mais ce constat est aussi valable sur le plan qualitatif. Verratti reste le seul milieu de premier plan au PSG. Ce secteur qui faisait la force de Paris il y a quelques années constitue désormais sa faiblesse et l'arrivée d'Herrera, compétitif à défaut d'être considéré parmi les références au poste, améliore la situation sans la bouleverser fondamentalement. Le club de la capitale ne rivalise pas avec la concurrence. Que ce soit le FC Barcelone (Busquets, De Jong, Rakitic, Arthur), le Real Madrid (Casemiro, Kroos, Modric, Isco) ou Manchester City (Fernandinho, Rodri, Gündogan, De Bruyne, Silva), entre autres.
Il ne s'agit pas seulement d'aller chercher un milieu défensif pour densifier l'effectif. Dans l'optique de pouvoir rivaliser avec les ténors de l'Europe dans un secteur clé du jeu, il s'agit surtout de prendre du premier choix. C'est la pierre manquante pour donner au mercato parisien l'allure d'un édifice vraiment abouti. Il appartiendra à Leonardo de la poser pour marquer définitivement son retour dans la capitale.
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