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Neymar, Mbappé, Di Maria, Icardi : Les "Quatre Fantastiques", la nouvelle tentation de Tuchel

Simon Farvacque

Mis à jour 16/12/2019 à 08:19 GMT+1

LIGUE 1 - Thomas Tuchel a changé d'avis. Après avoir longtemps rechigné à aligner quatre joueurs offensifs, il a titularisé dimanche le quatuor composé de Neymar, Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Angel Di Maria, lors du succès 0-4 du PSG, sur la pelouse d'une équipe de Saint-Etienne vite réduite à dix. Après la rencontre, il s'est dit prêt à succomber à la tentation dans des matches plus importants.

Thomas Tuchel (coach du PSG)

Crédit: Getty Images

"Jouer avec quatre attaquants ? Je suis convaincu que ce n'est pas possible." C'était ce que disait Thomas Tuchel le 30 novembre dernier. C'est ce qu'a contredit par les faits ce même Tuchel, dimanche à Saint-Etienne, en alignant pour la première fois le quatuor offensif composé de Neymar, Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Angel Di Maria. Résultat : une large victoire à Geoffroy-Guichard (0-4) pour un PSG serein, qui compte désormais 7 points d'avance sur l'OM en tête de la Ligue 1.
Interrogé sur Canal Plus à l'issue de ce succès en clôture de la 18e journée, le coach parisien a estimé que "c'était le bon moment pour essayer" d'évoluer dans ce système de jeu. Il a surtout insisté sur une condition sine qua non à la réussite de ce schéma : "C'est la responsabilité de tout le monde de défendre dans un 4-4-2 (…) il faut défendre de manière très agressive". Indirectement pointée du doigt : la capacité de ses hommes de couloir (Neymar et Di Maria en l'occurrence) à produire des efforts défensifs. "Les gars sont prêts, on joue comme une équipe" a renchérit le technicien allemand.
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"J'étais convaincu que c'était impossible"

Relancé sur une éventuelle part de bluff dans sa communication alternative au sujet de cette configuration, il a nié en bloc : "J'étais convaincu que c'était impossible (quand il a dit que titulariser quatre joueurs si offensifs l'était, ndlr). On manquait de capacité physiquement. C'était le moment de garder notre milieu à trois avec Idrissa Gueye, Marquinhos et Marco Verratti." Quand il dispose de tous ses attaquants et qu'ils sont suffisamment en forme pour leur demander d'avoir un gros volume de jeu : il ne se prive pas d'un tel schéma, quitte à fragiliser son assise. Il estime même nécessaire de le réutiliser.
"C'est plus difficile en 4-3-3, avec 3 postes pour 6/7 joueurs… j'ai besoin de donner des minutes à mes joueurs offensifs" a ainsi déclaré Tuchel, qui était privé d'Edinson Cavani pour cette rencontre. Mais est-ce juste le moyen de distribuer plus de temps de jeu dans un secteur ? Non, selon lui, puisqu'il a répondu par l'affirmative, quand il a été questionné sur la possibilité de mettre en place une équipe si tournée vers l'attaque lors d'un grand match européen. "Je pense (que c'est envisageable, ndlr). On a plusieurs possibilités maintenant. Nous sommes convaincus, si on continue à travailler comme cela, que les choses sont possibles."
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18e j. - Tuchel : "Parfois un excès de confiance"

Un test à relativiser

Reste une interrogation majeure : est-ce que ce match à Saint-Etienne a vraiment donné du crédit à cette disposition tactique ? C'est là que le bât blesse, tant l'exclusion de Jean-Eudes Aholou dès la 25e minute à faussé le rapport de force, déjà relativement déséquilibré. C'est longuement à onze contre dix que les Parisiens ont été plutôt convaincants dans ce fameux 4-4-2, difficile donc d'affirmer qu'il est viable.
Par séquences, il a en revanche laissé entrevoir des options intéressantes, notamment à travers la complémentarité entre Mbappé et Icardi. Le premier nommé, auteur d'un doublé, étant redoutable dans la profondeur, et souvent touché par Neymar et Di Maria, tandis que le second, auteur d'un but, a été plus efficace dans le rôle de pivot, avec quelques remises bien senties.
Un aspect négatif a parfois pointé le bout de son nez, quand la star brésilienne (finalement créditée du premier but du match) a eu tendance à trop repiquer de la gauche vers l'axe, comme son pendant argentin depuis la droite, donnant le sentiment que les joueurs du PSG allaient se marcher sur les pieds. Mais l'espace que cela a pu offrir à Juan Bernat et Thomas Meunier a rééquilibré la balance.
Le volet défensif a quant à lui été plus complexe à juger, face au peu de munitions dont ont disposé les Stéphanois. L'information de la soirée restera donc que Tuchel est prêt à retenter le coup, pas seulement pour flatter l'ego de ses têtes d'affiche dans des rencontres de moindre importance. Et donc sur la scène continentale y compris. Si l'on en croit ses dires fluctuants.
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Neymar et Kylian Mbappé (PSG).

Crédit: Getty Images

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