OM - Villas-Boas change de comportement et s'agace : "Payet est au même poids que l'an dernier"

Souvent chaleureux, toujours souriant, André Villas-Boas a vécu une conférence de presse plus mouvementée ce vendredi. Fragilisé par les mauvais résultats de l'OM, le coach portugais a gardé sa ligne de conduite : protéger ses joueurs. Quitte parfois à faire un peu de mauvaise foi, il a offert un visage qu'on ne lui connaissait pas jusqu'ici. Son agacement marque un vrai point de bascule dans une communication jusqu'ici maîtrisée, transparente et positive.

Interrogé sur la forme physique de Payet, transparent en Ligue des champions mercredi, AVB a volé au secours de son milieu offensif : "C'est curieux parce qu'on a toujours le bien et le pire dans ce cas-là, a jugé le coach passablement irrité. L'année dernière, quand il était au top, on parlait de génie du foot. Quand nous sommes bien, nous sommes de jolis monstres, quand nous sommes moins bien, nous sommes des monstres horribles."

Villas-Boas a affirmé que Payet était "au même poids que l'année dernière" et rejeté en bloc tout ce qui pourrait fragilisé celui qui devrait porter son équipe. "Au moment où la communication sociale et les supporters veulent tuer tout le monde, moi je suis ici pour soutenir mes joueurs, que ce soit Payet, Benedetto ou tous les autres qui restent sur de mauvaises prestations individuelles", a averti Villas-Boas.

Incapable de mettre le moindre but en 8 matches, Dario Benedetto est dans le viseur. L'attaquant de l'OM, fantomatique en Ligue des champions, traverse une crise de confiance qui met l'OM dans une grande difficulté. Mais son coach le soutient becs et ongles quitte à manier la mauvaise foi et tracer des raccourcies douteux : "Dario m'a dit coach je n'en peux plus je suis à sec, je dois marquer. Je suis avec lui, l'a soutenu le Portugais. Jonathan David a coûté trois fois plus cher que Benedetto et n'a pas marqué non plus à Lille, mais personne ne dit rien."

4-4-2 en losange ou 4-3-3 : comment jouera l'OM face à Lorient ce week-end ? Une question d'organisation qui n'a pas du tout plus à l'entraineur phocéen. "Je n'en peux plus de vos questions sur le système, a-t-il averti. Le système est celui que je veux. Le problème, ce n'est pas le système, ce sont les autres choses. Nos prestations individuelles ont baissé, elles doivent remonter, mais ça c'est de ma responsabilité." Comme toujours, il prend sur lui pour protéger son groupe. Mais ce vendredi, AVB y ajouter une pointe non dissimulée d'agacement.

Privé de Dimitri Payet après l'expulsion du Réunionnais face à l'OL, Andre Villas-Boas a pointé les limites de l'arbitrage en L1 : "Il y a trop de cartons jaunes donnés en France et dès le premier quart d'heure." Si le coach portugais n'a jamais cherché d'excuse, on sent bien que les prestations médiocres de l'OM et les critiques qui l'accompagnent ont entamé sa patience. Beaucoup plus incisif, beaucoup moins docile, AVB a clairement changé de visage.