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Pour surmonter la crise, Jean-Pierre Caillot (Reims) préconise les prêts garantis par l'État

ParAFP

Mis à jour 10/04/2020 à 21:43 GMT+2

LIGUE 1 - Contrairement au président du LOSC Gérard Lopez, qui préconise un emprunt auprès de fonds d'investissement en cas de catastrophe pour le paiement les droits télé de la saison 2019-2020, le boss du Stade de Reims Jean-Pierre Caillot milite pour un prêt garanti par l'Etat.

Jean-Pierre Caillot, le président de Reims

Crédit: AFP

L'hypothèse d'un emprunt massif global du football français auprès de fonds d'investissement, pour surmonter la crise du coronavirus, ne séduit pas tout le monde : c'est le "cas le plus extrême", a déclaré Jean-Pierre Caillot, président de Reims, à l'AFP vendredi.
"Certains collègues, comme (Gérard) Lopez de Lille et (Loïc) Féry de Lorient, des spécialistes de la finance, regardent comment s'en sortir en cas de catastrophe au niveau des droits télé (gelés par Canal et beIN Sports), pour cette saison ou la prochaine", estime Jean-Pierre Caillot. "C'est notre devoir de dirigeant d'étudier toutes les possibilités" mais cette idée fait partie "du cas le plus extrême", a poursuivi le membre du Bureau de la Ligue de football professionnel (LFP), réuni vendredi par visioconférence.
L'idée a été émise par le président de Lille, Gérard Lopez, lors d'un entretien accordé au journal L'Équipe, mardi, concernant la possibilité pour les clubs de contracter un emprunt de 300 à 500 millions d'euros auprès de fonds d'investissement. Mais Caillot considère qu'il faut privilégier des prêts garantis par l'Etat. "Comme toute entreprise, les clubs peuvent contracter un emprunt qui représente trois mois de chiffre d'affaires auprès de leur banque qui sera garanti à hauteur de 90 % par l'État. Cet emprunt, relativement facile à obtenir, permettra d'abonder sur la trésorerie des clubs", a détaillé le président rémois à l'AFP.

Le versement des droits télé, "un vrai problème"

Le dirigeant a également mis en avant l'accord sur les salaires trouvé, mardi, par le groupe de travail sur le dialogue social mis en place par la LFP, dont il est l'un des représentants. "Face à une crise, chacun doit prendre ses responsabilités et ce dialogue a été mené avec des gens responsables qui ont bien compris qu'on parlait de leurs emplois. Cet accord doit encore être validé par les pouvoirs publics mais nous sommes optimistes. Quand on aura récupéré les recettes liées aux matches et aux droits télé, on donnera aux joueurs ce qu'ils n'ont pas touché", a-t-il assuré.
Quant au versement des droits TV à la LFP, suspendu par beIN Sports et Canal+, "c'est un vrai problème", a-t-il dit. "Dans la mesure où il n'y a pas de match, ce n'est pas illogique que les diffuseurs ne payent pas. Mais on parle de 66 millions d'euros de matches qui ont déjà été réalisés et que les clubs doivent toucher rapidement. Ce qui est dû doit être payé", a conclu le président champenois.
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