Strasbourg, petite victoire mais grand bol d'air

Strasbourg n'est plus dans la zone rouge. Dans un Stade de la Meinau bouillant, le club alsacien s'est imposé sur la plus petite des marges, et non sans souffrir, face à une équipe de Montpellier qui s'est réveillée trop tard (1-0). Et a aussi loupé un penalty pour la troisième fois de suite. Les hommes de Michel Der Zakarian, par manque d'envie, gâchent une occasion de revenir dans le top 5 au classement. Strasbourg empoche au passage son deuxième succès de la saison en championnat.

Ce n'était pas un match à grand spectacle, mais plutôt à forts enjeux. Il a d'abord ressemblé à un round d'observation jusqu'à ce que Strasbourg ouvre le score grâce à une tête puissante de Ludovic Ajorque (1-0, 25e). Un but qui a permis aux hommes de Thierry Laurey de prendre l'ascendant sur des Pailladins bien trop timides au regard de leurs ambitions.

Ils ont pourtant reçu un petit coup de pouce quand l'arbitre a logiquement désigné le point de penalty pour une faute de Mohamed Simakan sur Petar Skuletic. En manque de confiance, l'attaquant serbe a voulu se faire justice lui-même. Mais il a buté sur un Matz Sels impérial (45e+1), confirmant la malédiction de Montpellier dans l'exercice du penalty cette saison (3 échecs, un triste record dans les cinq grands championnats).

Le gardien de Strasbourg était de toute façon dans un grand jour. Car il était également là pour détourner une reprise acrobatique de Souleymane Camara, qui espérait enfiler une fois encore son costume de supersub (90e). Il a par ailleurs idéalement bouché son angle sur une tentative excentrée d'Andy Delort (77e). Vous l'aurez compris, Montpellier en a montré un peu plus après la pause, plus spécifiquement durant le dernier quart d'heure, moment où les Strasbourgeois n'avaient plus le jus nécessaire pour faire autre chose que défendre. Ils ont été aidés par leur dernier rempart pour ne pas rompre.

Montpellier pourra s'en vouloir dans l'approche de cette rencontre, tant il y avait la place pour faire beaucoup mieux, ne serait-ce que dans les intentions. A l'inverse, cette victoire de Strasbourg, acquise grâce à une première période parfaitement maîtrisée, ressemble à une bouffée d'air frais. Elle permet en tout cas de s'extirper de la zone rouge et de respirer un grand coup après deux mois infernaux et bien trop remplis.