Ligue 1, 1re journée : Lille et Rennes se neutralisent (1-1)

Une journée, et déjà au coude à coude. Respectivement 3e et 4e de la dernière saison de Ligue 1, le LOSC et le Stade Rennais se sont neutralisés au stade Pierre Mauroy (1-1), samedi soir. La rencontre aura mis près d'une heure à se lancer, avec une première période marquée par un carton rouge de chaque côté. Les Lillois ont donné le ton jusqu'à un triple changement de Julien Stéphan, qui a conduit à l'égalisation des Bretons. Les hommes de Christophe Galtier, moribonds jusqu'au coup de sifflet final, s'en sortent bien avec le point du nul.

Le public nordiste, limité à 5.000 personnes, a dû patienter 40 minutes pour témoigner d'une frappe cadrée. Ce fut la seule occasion de but de la première période, et ce fut même un but. Inspiré, Xeka a lancé Jonathan Bamba en profondeur plein axe. Le Lillois n'a pas tremblé face à Edouard Mendy (40e, 1-0). Il a profité d'un moment de flottement à Rennes, réduit à 10 un peu plus tôt après l'expulsion de Sacha Boey pour un pied au visage de Reinildo (34e). Reinildo qui va ensuite être... exclu à son tour, pour un tacle par-derrière mal maîtrisé sur Raphinha (43e).

Le Brésilien du Stade Rennais a pris des coups, mais il n'a jamais rechigné. Son enchaînement devant Bradaric a forcé Maignan à un arrêt appliqué après la mi-temps (52e). Pourtant, Julien Stéphan l'a sorti, comme M'Baye Niang discret et Benjamin Bourigeaud maladroit, à l'heure de jeu. L'entraîneur breton a été inspiré. L'entrée de Camavinga a changé la face du match. L'international Espoirs français (17 ans) a constamment joué juste et vers l'avant. Flavien Tait a fluidifié le jeu en attaque et Romain Del Castillo a excellé dans la dernière passe. C'est sur un corner de ce dernier, dévié par Camavinga au premier poteau, que le capitaine Damien Da Silva a égalisé (74e, 1-1).

Lille n'a jamais trouvé de second souffle, hormis une frappe lointaine de Luiz Araujo qui a flirté avec le poteau d'Edouard Mendy (83e). Faitout Maouassa, inépuisable sur son côté gauche, s'est montré agacé des mauvais services de ses coéquipiers. L'inverse n'aurait pas pu arriver. C'est lui qui a déposé un centre sur la tête de Del Castillo, pas assez appuyée (66e). Lui aussi qui a trouvé Martin Terrier à ras de terre au premier poteau, dont la frappe a trouvé... le poteau (85e). Avec un peu plus de réalisme, les Rouges et Noir auraient réalisé un joli coup d'entrée de jeu et pris la tête de la Ligue 1. Heureusement pour eux comme pour les Lillois, il reste 37 journées.