Ligue 1 : Après 4 défaites consécutives avec Nice, Vieira est un entraîneur en sursis

Si le PSG s'est longtemps imposé comme le spécialiste de la crise de novembre, il n'en détient plus l'exclusivité. Cette saison, Nice a eu la bien mauvaise idée, pour ainsi dire, de s'en inspirer. Et les résultats sont là, ou plutôt, ne sont plus là. Depuis leur dernière victoire à Angers le 1er novembre pour le compte de la 9e journée de Ligue 1, les Aiglons ont joué 4 matches pour... 4 défaites. Deux en championnat et deux en Ligue Europa. Tant et si bien que leur entraîneur Patrick Vieira, qui faisait encore l'unanimité voici quelques semaines, se retrouve en bien mauvaise posture.

Selon L'Equipe, l'ex-milieu de terrain des Bleus, dont on se demandait depuis le début de saison s'il allait prolonger son contrat qui court jusqu'en juin 2021, pourrait donc ne pas aller au bout. Si son travail a souvent fait l'objet de bien des éloges depuis son arrivée sur le banc niçois, sa responsabilité est aussi logiquement engagée dans cette série de mauvais résultats. Quasiment éliminés en Coupe d'Europe après trois revers en quatre matches dont un humiliant contre le Bayer Leverkusen le 22 octobre dernier (6-2), les Aiglons ont également perdu pied sur la scène nationale.

La dernière défaite en date dimanche à domicile contre la lanterne rouge Dijon (1-3), qui n'avait pas gagné le moindre match jusqu'alors, a encore fragilisé la position de l'entraîneur qui a d'ailleurs conscience de la gravité de la situation. "Je suis en train de faire ma troisième saison ici. Chaque année il y a eu des moments compliqués. On a toujours trouvé la force pour retourner la situation. Ce qu'il faut, c'est être soudé au niveau des joueurs, du staff, des dirigeants, de l'institut, être bien cohérent, dans ce qu'on veut dire et faire", a ainsi déclaré Vieira dans la foulée de cette triste performance.

Mais il n'avait alors pas échangé avec son président Jean-Pierre Rivère. Ce dernier n'est pas connu pour prendre des décisions radicales sous le coup de l'émotion. Mais avec la pression du nouvel actionnaire Ineos, entreprise du milliardaire Jim Ratcliffe, la donne pourrait changer car l'exigence de résultats est désormais plus forte. Le directeur du sport du club Julien Fournier devrait s'entretenir avec Vieira sur les solutions à apporter à la "crise", terme utilisé par l'entraîneur lui-même. Mais en Ligue 1, tout va très vite. Au soir de la 9e journée, Nice était 4e. Deux défaites plus tard mais avec un match en retard (la rencontre face à Marseille a été reportée), le club azuréen est 11e. Un rebond pourrait bien tout changer dans les mêmes proportions. A condition qu'il intervienne rapidement...