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Ligue 1 - Delcourt ne croit plus au maintien : "Cette saison, Dijon ne mérite pas grand chose"

ParAFP

Publié 04/04/2021 à 00:09 GMT+2

LIGUE 1 - Alors que la relégation approche à grands pas pour le DFCO, le président du club Olivier Delcourt accuse le coup, et avoue ne plus croire à un miracle pour son équipe. Si l'espoir a pu durer un temps, c'est désormais la colère et le désir de construire un nouveau cycle à l'étage inférieur qui anime le dirigeant bourguignon. Quitte à changer beaucoup de choses au sein du club.

Olivier Delcourt, président du DFCO, ne croit plus aux miracles pour son club

Crédit: Getty Images

"Les miracles, on veut bien y croire mais cette saison, nous ne méritons pas grand chose", a déclaré à l'AFP le président de Dijon, Olivier Delcourt, avant le déplacement du la lanterne rouge à Marseille, dimanche (21h00) à huit journées de la fin de la Ligue 1.
Dijon peut-il encore croire au maintien ?
Olivier Delcourt (O.D) : Avec 15 points et deux victoires à huit journées de la fin, les miracles, nous voulons bien y croire... Nous en avons déjà vécu un, il y a deux ans avec le maintien en barrages contre Lens. Il faut mériter les choses. Franchement, cette saison, nous ne méritons pas grand chose.
A quoi attribuez-vous cet échec ?
O.D : La chute a été amorcée depuis ce maintien face à Lens. Il y a eu un certain relâchement à tous les niveaux du club. Ce qui peut s'expliquer car la saison avait été compliquée. Ensuite, il y a eu un gros retard dans le recrutement et nous avons vécu la même chose cette saison. Certains cadres partis n'ont pas été remplacés. Il y a certainement aussi une fin de cycle. Nous n'avons sans doute pas assez anticipé les choses. J'ai ma part de responsabilité, j'ai voulu changer des choses dans le but d'améliorer mais ça n'a pas fonctionné.
Comment appréhendez-vous cette relégation qui se profile ?
O.D : Une relégation n'est jamais facile mais cela me fait plus mal pour les Dijonnais, les supporters qui ne peuvent aller au match, les salariés, les partenaires. J'espère que tout le monde pourra revenir au stade, en Ligue 2. Quand j'ai été nommé président (en 2012), nous y avons passé cinq belles saisons. C'est un beau championnat qui est celui du DFCO dont la place se situe entre la 15e place de Ligue 1 et la 15e de L2. Bien sûr, on n'aime pas voir son club comme il est cette saison. Je n'en suis pas fier, je l'ai dit plusieurs fois aux joueurs. Les premiers responsables sont les acteurs sur le terrain et certains n'ont pas fait ce qu'il fallait. Depuis le match perdu à Lorient (3-2), j'ai trouvé un peu facile de baisser les bras. Cela m'insupporte.
La nomination de David Linarès comme entraîneur avait pourtant semblé bénéfique...
O.D : Oui, cela semblait jouable. Il y a eu un regain. Mais plus qu'un manque de caractère, j'ai plutôt noté un manque de professionnalisme. C'est usant au quotidien pour les dirigeants, entraîneurs ou salariés. Cela arrive d'avoir une mauvaise saison et il faut se servir de cela pour rebondir.
Comment terminer la saison ?
O.D : Il reste huit matches, j'espère que nous ne terminerons pas avec huit défaites. J'espère que les joueurs montreront un peu de fierté et dès dimanche à Marseille. Si vous n'êtes pas capable de mouiller le maillot quand vous jouez dimanche à 21h00, c'est encore pire que tout.
L'entraîneur sera-t-il confirmé ?
O.D : Il a encore deux ans de contrat. Il passe son diplôme d'entraîneur ce qui implique une grosse charge de travail. Nous allons construire un effectif autour de lui. J'annoncerai notre nouveau directeur du recrutement en début de semaine prochaine.
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Dijon avait remporté son premier match de la saison sur la pelouse de l'OGC Nice, un bonheur trop rare cette saison pour les Bourguignons.

Crédit: Getty Images

Quelles peuvent-être les conséquences extrasportives pour le DFCO ?
O.D : L'impact le plus important, et pour tous les clubs, c'est celui de la défaillance de Mediapro. Notre budget prévisionnel était de 45 millions d'euros, et au final il sera de 22-23 millions d'euros. Les budgets ont toujours été établis chaque saison avec dans la tête que nous puissions jouer en L1 ou L2. Les finances sont dans le vert. Il n'y aura pas de licenciements. Nous allons inaugurer en juin notre nouveau centre d'entraînement pour les pros et un an plus tard le nouveau centre de formation. Le club est jeune et nous avançons. Mais nous n'aurons aucune excuse la saison prochaine. Nous avons un temps d'avance pour organiser notre recrutement. Le budget prévisionnel pourrait être de 16-18 millions d'euros. Nous aurions un objectif de remonter d'ici trois ans. Moins si l'on peut mais il faut avant tout revivre une belle histoire, car c'est l'aventure humaine la plus importante. C'est ce qui nous a manqué cette saison.
Propos recueillis par François-Jean TIXIER
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