Ligue 1 - Gasset juge que le départ de King Street des Girondins de Bordeaux est une "trahison"
ParAFP
Mis à jour 30/04/2021 à 16:57 GMT+2
LIGUE 1 - Jean-Louis Gasset, entraîneur de Bordeaux, actuel 16e du classement et engagé dans une course au maintien incertaine à quatre journées de la fin de la L1, a parlé vendredi de "trahison" pour évoquer le désengagement de l'actionnaire américain King Street.
Malgré son expérience (67 ans), Gasset n'a pas été souvent confronté à pareille crise sportive et institutionnelle que celle qu'il vit actuellement à Bordeaux, douze ans après son sacre comme adjoint de Laurent Blanc. "On n'est plus dans les paillettes, on est dans le goudron et il faut s'en sortir", a-t-il commenté.
Interrogé sur les raisons de la crise actuelle, le technicien est revenu sur les conditions de son retour en Gironde en août dernier. "Là où je suis déçu, c'est que des gens m'ont téléphoné cet été. Je les ai vus en visio une fois, deux fois, trois fois, quatre fois parce que je n'étais pas convaincu", a-t-il expliqué. "À force de me dire dire 'vous avez une image à Bordeaux, vous êtes capable', je me suis laissé convaincre. Là, on peut parler de trahison".
"Le discours avait été le même avec Alain Roche, de revenir dans son club parce qu'il était une figure. On nous a appâtés, estime Gasset, mais au départ, on voyait de loin, pour avoir des amis ici, que la situation était compliquée. Mais de là à nous quitter à cinq matchs de la fin, c'est la cerise sur le gâteau quand même car ils ont fait des pieds et des mains pour nous faire venir".
Tous les jours, c'était une tuile, c'était une tuile, et d'un coup c'est le toit qui tombe
King Street, fonds d'investissement propriétaire des Girondins depuis fin 2019, a annoncé il y a huit jours qu'il ne souhaitait plus soutenir et financer le club, qui a été placé sous la protection du tribunal de commerce de Bordeaux et assisté par un mandataire ad hoc dans sa recherche d'une solution durable.
Actuellement 16e du classement avec 36 points, les Girondins n'ont que 4 points d'avance sur Nantes et Nîmes, actuels 18e et 19e. "Sportivement, on n'a pas fait ce qu'on avait prévu et tout d'un coup patatras. Tous les jours, c'était une tuile, c'était une tuile, et d'un coup c'est le toit qui tombe", a imagé Gasset au sujet de la situation sportive. "Là, il faut regarder les joueurs, trouver les arguments, essayer de leur enlever l'inquiétude. Mais c'est compliqué".
Depuis, trois entrepreneurs originaire ou avec des attaches girondines ont présenté des plans de reprise auprès de la mairie de Bordeaux.
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