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Ligue 1 - Valeur du club, dettes, projet : La vente de l'AS Saint-Etienne, c'est le grand flou

ParAFP

Publié 17/04/2021 à 11:45 GMT+2

LIGUE 1 - La décision de vendre l'AS Saint-Etienne, officialisée cette semaine par ses deux actionnaires principaux, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, s'accompagne de très nombreuses interrogations. De sa valeur à son avenir, le club traverse une période de flou. Et pour l'instant, difficile d'imaginer des perspectives encourageantes.

Claude Puel et Roland Romeyer, l'entraîneur et le président de Saint-Etienne.

Crédit: Getty Images

A vendre ! Annoncée mardi par ses deux actionnaires principaux, Bernard Caïazzo et Roland Romeyer, la décision de vendre l'AS Saint-Etienne ouvre une période d'incertitudes pour les Verts, particulièrement préjudiciable pour la préparation de la prochaine saison. "Notre club possède les armes indispensables pour s'engager dans une nouvelle ère. Jamais démentie, l'attractivité de l'ASSE dépasse les frontières", ont affirmé les deux patrons dans une tribune publiée dans le quotidien local "La Tribune-Le Progrès". Ils ont aussi vanté les mérites de leurs dix-sept ans de présidence avec une victoire en Coupe de la Ligue (2013) et un retour en coupe d'Europe dont le club était absent depuis 1982.
L'argumentaire des vendeurs n'a pas manqué d'amuser ceux qui se rappelaient que Bernard Caïazzo avait affirmé l'été dernier "que la ville n'était pas assez attractive pour ceux qui ne connaissent pas le football". "Ce n'est pas Nice et la Riviera ou Bordeaux et le vin. Le manque de prestige est un petit handicap à une cession", avait-il alors déclaré. De quoi s'attirer l'inimitié du maire et président de la Métropole de Saint-Etienne Gaël Perdriau (LR), très investi dans le redressement de l'image de sa ville. L'édile s'est rangé derrière les groupes de supporters qui réclament depuis longtemps le départ de Caïazzo et Romeyer, en souhaitant "un nouveau souffle à la tête du club".
M. Perdriau s'est dit "dérangé par le flou entourant l'avenir du club depuis des années", invitant les deux actionnaires "à jouer cartes sur table pour se positionner sur leur avenir à la tête du club". L'été dernier, il s'était interrogé sur la vente des meilleurs joueurs formés chez les Verts "pour en tirer des profits à court terme qui a nui à la construction d'une grande équipe dans le temps". Sociétés de capital-investissement ou investisseurs locaux, les nouveaux patrons devront faire franchir à l'ASSE un palier que Caïazzo (67 ans), homme d'affaire parisien, et Romeyer (75 ans), entrepreneur stéphanois, ne semblaient plus en mesure de lui faire passer.

Plus mauvaise période pour vendre ?

Il y a trois ans, Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance, et Roland Romeyer, président du directoire, étaient sur le point d'aboutir avec le fond d'investissement américain Peak 6 mais les tractations ont capoté. La répartition du capital pourrait avoir été l'une des raisons de l'échec des discussions. La holding ASSE Groupe est actuellement détenue par deux sociétés pour 44% chacune, Cesse Foot, détenue par Caïazzo, et Croissance Foot, contrôlée par Romeyer. Le solde revient à l'association ASSE (12%), chargée du sport amateur.
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Selon les affirmations de certains supporters, 9% des parts de Cesse Foot auraient été acquises cet automne par GMG, groupe singapourien à capitaux chinois spécialisé dans le caoutchouc, qui détiendrait ainsi indirectement 4,58% du capital d'ASSE Groupe. Par ailleurs, la moitié des actions de Croissance Foot (soit indirectement 22% du tour de table) ont été confisquées par l'Etat en 2017, après qu'un juge stéphanois a ordonné la saisie de 1.113 parts sociales détenues par Adao Carvalho, un entrepreneur stéphanois, condamné et incarcéré pour "recel de blanchiment d'abus de bien sociaux".
La valeur de cession du club, actuel 13e de la Ligue 1 reste de son côté incertaine en raison de la crise sanitaire, mais aussi du tarissement des droits TV après la défaillance du diffuseur Mediapro. La renégociation de ces droits pour la période 2021-2024 n'est pas encore conclue. Pour ajouter à l'incertitude, le club a contracté des emprunts ces dernières années, notamment un prêt garanti par l'Etat (PGE) pour faire face à la pandémie.
Outre le prix d'achat, le futur acquéreur devra déposer plusieurs millions sur un compte bloqué à la demande de la DNCG, le gendarme financier du football français, mais aussi investir sur le marché des transferts pour renforcer l'équipe. Trouver un acquéreur et conclure la cession devraient prendre plusieurs mois... ce qui risque de pénaliser le mercato estival des Verts en raison des incertitudes sur l'avenir du club et sur ses ambitions pour la prochaine saison.
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