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Avant Bordeaux - Marseille : Écart, cas de Covid, calendrier : l'OM a toutes les bonnes raisons de rompre la malédiction

Julien Pereira

Mis à jour 07/01/2022 à 20:14 GMT+1

LIGUE 1 - Nouvelle tentative. Après 44 ans sans victoire à Bordeaux, Marseille affronte des Girondins malades, dans tous les sens du terme, en ouverture de la 20e journée de championnat ce vendredi (21h00). Au-delà de la situation sanitaire, qui lui offre un avantage considérable, l'OM a toutes les raisons de ne pas laisser passer l'opportunité de rompre la malédiction.

Amine Harit, Gerson et Mattéo Guendouzi lors du match opposant Marseille à Brest, le 4 décembre 2021

Crédit: Getty Images

À force, la leçon a été retenue. Ici ou là, vous n'entendrez plus un Marseillais assurer que le contexte entourant la rencontre de ce vendredi soir (21h00) constitue une occasion ou jamais, pour l'OM, de mettre un terme à la malédiction et d'enfin battre les Girondins à Bordeaux. Les 44 années écoulées d'une disette tout simplement unique à l'échelle de la Ligue 1 ont fini par imposer prudence, méfiance et réserve aux supporters olympiens, dont une grande partie n'était pas née lors du dernier succès du club phocéen en terre girondine, le 17 octobre 1977.
Entre-temps, Bordeaux et Marseille sont devenus les deux plus grands rivaux du football français, à la fin des années 1980, puis ont fini par reprendre leurs distances en même temps que leurs trajectoires sportives se sont éloignées. Mais rarement la différence de niveau entre l'OM, 3e du championnat avec un match de moins et 33 points, et le FCGB, 17e avec 17 points, n'avait été aussi grande qu'aujourd'hui.
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Car si le club phocéen est encore empêtré dans une situation financière délicate, sa première partie de saison a démontré que le nouveau projet mené conjointement par Pablo Longoria et Jorge Sampaoli avait du sens. À Bordeaux, tout est beaucoup plus flou, même si Gérard Lopez continue d'assurer que les comptes sont bons et que l'équipe au scapulaire est débarrassée, pour au moins deux saisons, de l'épée de Damoclès qui la menaçait de faillite en fin de saison dernière.

Le cas de Bordeaux n'est pas prévu par le réglement

Insuffisamment armé, qualitativement, pour viser plus haut, le FCGB traverse toujours une période particulièrement délicate. La direction bordelaise avait demandé le report de son match face à l'OM en raison d'un très grand nombre de cas de Covid-19 au sein de son effectif. La LFP a rejeté cette hypothèse. "On a huit joueurs indisponibles en raison du coronavirus, a confié Admar Lopes, directeur technique du club, en conférence de presse jeudi. Six joueurs ont repris mercredi et sont encore positifs. Nos médecins disent qu'ils ne sont pas prêts physiquement à jouer."
Déjà plombé par des résultats difficiles à digérer psychologiquement (une défaite en championnat 2-3 face à Lille après avoir mené 2-1, un lourd revers face à Brest 3-0 en Coupe de France), les Bordelais doivent maintenant composer avec un règlement plutôt rigide. "Le protocole parle de 11 cas simultanés [pour motiver le report d'un match, NDLR] mais nous avons eu 21 cas en trois semaines. Notre situation n'est pas prévue par le règlement. On doit s'adapter mais les instances et la Ligue aussi."
Si la confrontation entre les deux clubs est redevenue banale sportivement, elle a conservé une importance pour les supporters girondins, donc pour l'atmosphère entourant le FCGB. "Notre club n'a pas été respecté, a renchéri Lopes. L'histoire de ce match où on est invaincu depuis 44 ans n'est pas respectée." Bordeaux a envisagé un forfait. De son côté, l'OM est resté largement favorable à la tenue du match, ce même si plusieurs joueurs importants (Milik, Gerson, Alvaro, Rongier) ont manqué l'entraînement jeudi, et que certains membres de l'effectif sont eux aussi positifs au Covid-19.
Que l'on joue face à des jeunes ou non, on se donnera à fond
"Je comprends les Bordelais, à leur place on aurait aussi demandé le report, a souligné Amine Harit. Mais un match reste un match, ce n'est pas notre problème. Nous irons là-bas pour gagner, surtout avec l'histoire qu'il y a entre les deux clubs. Une chose est sûre : on ira là-bas à 100%. Que l'on joue face à des jeunes ou non, on se donnera à fond."
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Pour l'OM, il s'agit tout autant de profiter de la faiblesse de son adversaire que d'entretenir une dynamique. Après un automne moribond, les Olympiens ont enclenché une série positive, remportant six de leurs huit derniers matches toutes compétitions confondues, pour une seule défaite. Pour Pablo Longoria et Jorge Sampaoli, deux hommes qui n'ont pas franchement de surplus de motivation lié à cette fameuse malédiction, le plus important est probablement d'éviter un nouveau trou dans l'agenda.
Après une première partie de calendrier chargée, qui a eu un impact direct sur la fraîcheur et les performances de l'équipe, Marseille va devoir appréhender un interminable déplacement à Baku, en février pour affronter Qarabag en Ligue Europa Conférence. Et va également devoir rejouer son match face à Lyon. Cette rencontre face à Bordeaux ne doit donc surtout pas devenir un obstacle supplémentaire. Au contraire. "Les malédictions sont faites pour être rompues, a insisté Harit. C'est un petit plus de motivation pour ce match. Si ça peut être à nous de le faire, ce serait un plaisir."
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