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Avant PSG - OL : Leo Messi, bloc et couloirs, les vertus d'une défense à trois pour le Paris Saint-Germain

Vincent Bregevin

Mis à jour 19/09/2021 à 19:45 GMT+2

LIGUE 1 - La contre-performance du PSG à Bruges (1-1) laisse entrevoir l'hypothèse d'un changement de système pour remédier aux lacunes collectives affichées par le club de la capitale en Belgique. L'idée de tester une défense à trois avait déjà du sens par rapport au profil de ses recrues estivales. Encore davantage désormais, tant elle peut atténuer les défauts intrinsèques du jeu parisien.

Neymar, Mauricio Pochettino et Leo Messi (PSG)

Crédit: Getty Images

Un match, ce n'est pas grand-chose dans une saison. Mais cela suffit parfois à tout remettre en question. Surtout au PSG. Surtout cette année. Paris est beaucoup trop attendu pour que son échec à Bruges (1-1) puisse passer inaperçu. Il y a le résultat. Mais surtout la manière. La formation de Mauricio Pochettino n'a jamais exploité la pleine mesure de son potentiel. Le technicien argentin n'a pas caché qu'il cherchait encore l'équilibre de son collectif. Et qu'il avait besoin de temps pour y parvenir. C'est légitime. Mais ce n'est pas forcément qu'une question de temps.
A Bruges, Paris a été rattrapé par ses limites. Celles du moment, avec un manque de repères et une condition physique précaire. En début de saison, ça peut se comprendre. Mais cela ne justifie pas totalement le néant collectif des Parisiens en Belgique. Où le PSG n'a jamais su maintenir un bloc compact. Où il a été incapable de dominer les couloirs, tant pour contrer les sorties de balle adverses que pour créer des différences en phases offensives. Où l'absence de travail défensif de Lionel Messi a plombé la récupération. Où le 4-3-3 de Pochettino n'a tout simplement pas fonctionné.

Maintenir un bloc compact (et plus haut)

Paris n'est plus dans la même configuration que la saison passée. Il pouvait se permettre de jouer avec un bloc plus bas pour mieux faire mal en contre-attaque avec Neymar, Angel Di Maria et Kylian Mbappé. L'arrivée de Lionel Messi modifie la donne. Avec l'Argentin, le PSG a plutôt intérêt à évoluer avec un bloc avancé pour permettre une récupération plus haute. Cela limite déjà l'impact négatif de l'absence de repli défensif de la Pulga. Mais surtout la perspective d'une équipe coupée en deux à la perte du ballon. Une situation à laquelle Paris a été trop souvent confrontée en Belgique.
  • Les vertus d'une défense à trois
Passer à une défense à trois têtes offrirait vraisemblablement au PSG la perspective de jouer plus haut. Cela implique une prise de risque plus importante, mais il possède des défenseurs centraux assez rapides pour couvrir les couloirs (Kimpembe ou Diallo à gauche, Kehrer ou éventuellement Marquinhos à droite) et permettre ainsi aux latéraux d'aller presser dans le camp adverse, sans libérer automatiquement un espace dans leur dos. Les milieux peuvent ainsi davantage rester dans l'axe et donner au PSG cette densité à la récupération qui lui a fait défaut en Belgique.
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Dominer les couloirs

Avec l'entrejeu, c'est le secteur dans lequel Paris a le plus souffert en Belgique. L'animation choisie par Pochettino n'y est pas étrangère. Avec Neymar et Messi positionnés sur les côtés en phase défensive sans vraiment fournir les efforts requis, les latéraux parisiens ont souffert sur les dédoublements adverses. Le but de Bruges en a été la parfaite illustration. Ce qui explique aussi pourquoi ils ont été davantage prudents et donc moins percutants dans les phases offensives. Ce n'était pas forcément une surprise pour Diallo à gauche. Beaucoup plus pour Hakimi à droite.
  • Les vertus d'une défense à trois
Le Marocain a justement été recruté pour apporter le danger sur le flanc droit, au même titre que Nuno Mendes à gauche. Le Portugais a d'ailleurs affiché tout son potentiel offensif en seulement un quart d'heure après son entrée à Bruges. Ils ont davantage le profil pour un système à trois défenseurs centraux qui leur offre la possibilité d'évoluer comme de véritables ailiers. Hakimi s'est particulièrement distingué dans cette configuration, à Dortmund comme à l'Inter. Il y est nettement plus à l'aise pour donner de cette largeur dans le jeu que le PSG n'a jamais trouvé en Belgique.
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Mettre Messi dans un fauteuil

Ce n'est pas un hasard si Messi s'est recentré sur le terrain depuis quelques saisons à Barcelone. Avec l'évolution du jeu et une intensité de course toujours plus forte, c'est toujours plus compliqué d'assumer la présence de l'Argentin dans un collectif où il ne se replie pas. Mais le jeu en vaut la chandelle tant la Pulga a prouvé sa capacité à faire des différences dès qu'il a le ballon dans les pieds. Dans l'axe, son absence de travail défensif est moins préjudiciable que sur un côté. Il a parfois évolué en pointe haute d'un milieu en losange à Bruges. Mais Paris n'en a pas moins peiné à la récupération.
  • Les vertus d'une défense à trois
Un système à trois centraux est peut-être la meilleure option pour exploiter les qualités de Messi à l'heure actuelle. Dans un rôle de meneur entre le milieu et l'attaque, avec des latéraux positionnés plus haut pour lui offrir ces diagonales qu'il affectionnait tant au Barça avec Jordi Alba, le sextuple Ballon d'Or disposerait de davantage d'options de jeu que dans un 4-3-3. Surtout avec un duo Neymar-Mbappé devant lui. Le Brésilien et le Français y trouveraient aussi leur compte selon toutes vraisemblances. C'est une raison supplémentaire pour donner une chance à ce schéma.
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