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De Nice à Saint-Etienne : retour sur trois mois de débordements en Ligue 1

Leo Anselmetti

Mis à jour 23/10/2021 à 08:30 GMT+2

LIGUE 1 - Envahissements de terrains, violences, jets de projectiles... de nombreux supporters créent des tensions qui semblent impossibles à gérer pour la LFP. Ce fut encore le cas ce vendredi soir à Geoffroy-Guichard quand les fans stéphanois ont retardé d'une heure le début de la partie. Retour sur un début de saison catastrophique pour l'image du football français.

Saint-Etienne - Angers a été perturbé par les fumigènes

Crédit: Getty Images

1e journée : Montpellier - Marseille

Le championnat à peine relancé que le public de Ligue 1 commençait déjà à faire parler de lui. Ce 8 août, lors de la toute première journée, Marseille se déplaçait à Montpellier avec de nombreux supporters en manque de tribunes. Alors que tout semblait bien se passer malgré une ambiance électrique à la Mosson, Valentin Rongier a été blessé au visage après avoir reçu une bouteille depuis les gradins, en réaction au troisième but de son équipe (3-2). L’arbitre de la rencontre, Jérémie Pignard a décidé d’interrompre le match quelques minutes plus tard, à la suite de nouveaux projectiles lancés en direction du parcage marseillais. Si la rencontre a finalement pu aller à son terme, le club héraultais a été sanctionné par la LFP d’une fermeture de ses virages pendant trois matches. Déclarant qu'il espérait "ne pas revoir ce genre de situations parce que les supporters ont beaucoup manqué et que ça ne va pas tout gâcher", Jorge Sampaoli était loin d’imaginer la suite.
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Valentin Rongier

Crédit: Getty Images

3e journée : Nice - Marseille

Nous sommes le 22 août. Le chronomètre affiche la 75e minute sur la pelouse de l’Allianz Riviera. Mené 1-0 à la suite d’un but de Dolberg, Dimitri Payet s’apprête à tirer un corner devant le virage sud de Nice. Au moment de s’élancer, il reçoit une bouteille dans le dos et la renvoie directement dans les tribunes. Tout est alors devenu hors de contrôle : envahissement de terrain, coups échangés entre joueurs, membres des staffs et supporters niçois… la rencontre est définitivement arrêtée après près d'une heure et demie à la suite d’une décision unilatérale des Marseillais. "Ce qui s'est passé aujourd'hui est complètement inacceptable, on doit faire un précédent pour le foot français", a insisté Pablo Longoria, le dirigeant de l'OM, appelant à des sanctions qui n'ont pas mis longtemps à arriver : la commission de discipline de la LFP a décidé que le match serait rejoué le 27 octobre, sur terrain neutre et à huis clos tandis que Nice a reçu un point de pénalité, Alvaro Gonzalez a écopé de deux matches de suspension et le préparateur physique de l’OM, Pablo Fernandez, a été suspendu de toutes fonctions officielles jusqu’à la fin de la saison.
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Nice-Marseille interrompu après l'envahissement du terrain

Crédit: Getty Images

6e journée : Lens - Lille

Alors que l’on pouvait penser que les sanctions précédentes auraient canalisé l’ardeur des supporters mal intentionnés, de violentes confrontations ont éclaté à la mi-temps du derby du nord entre les ultras lensois et lillois. Ces derniers ont tenté d’escalader le grillage les séparant du public local, ce qui a provoqué l'envahissement du terrain par une centaine de personnes qui n'attendaient qu'une seule chose : en découdre physiquement. Retardée de trente minutes, la seconde période a été plus calme mais la commission de discipline de la LFP a décidé d’infliger deux matches à huis clos au RC Lens et la fermeture de l’espace visiteur du LOSC jusqu’à la fin de l’année civile. "C'est toujours embêtant quand des supporters en viennent aux mains. Eux aussi ont un exemple à donner, car il y a des enfants dans les stades de football", s'est empressé de témoigner le gardien lensois, Jean-Louis Leca.
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Envahissement de terrain à Lens

Crédit: Getty Images

7e journée : Angers - Marseille

Au bout de seulement sept petites journées, les supporters marseillais ont été au cœur de leur troisième rixe de la saison, cette fois à Angers. Alors que la fin du match venait d’être actée, les supporters des deux équipes se sont lancés pétards et projectiles, envenimant une situation déjà électrique. Une dizaine de fans de chaque équipe a envahi la pelouse pour en venir aux mains avant que les forces de l’ordre ne réussissent à leur faire rejoindre leurs places en tribunes. Le responsable de la communication de l'OM, Jacques Cardoze, n'a pas hésité à exprimer son ras le bol : "Je ressens une grande tristesse et une grande stupidité de la part de ceux qui peuvent commettre des actes comme ça. Ce n'est pas acceptable. On voit bien qu'il y a une tache d'huile". Sanction de la LFP ? Un point de retrait avec sursis pour chacune des deux formations.
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Des supporters de l'Olympique de Marseille tentent de rentrer sur la pelouse du Stade Raymond-Kopa d'Angers.

Crédit: Getty Images

7e journée : Montpellier - Bordeaux

Lors de cette même journée, une violente confrontation a opposé les supporters montpelliérains et bordelais en marge de la rencontre de leurs clubs, provoquant six hospitalisations parmi les seize blessés. L’origine de ce nouvel acte de violence a été le caillassage du car des supporters girondins à la sortie de l’autoroute qui le menait au stade. De nombreux débris de verre ont obligé les pompiers à intervenir pour venir en aide aux blessés, ce qui a obligé le maire de Bordeaux, Michaël Delafosse, à réagir : "Par leurs agissements, ces prétendus supporters pénalisent lourdement le club de Montpellier et renvoient une image déformée de l'immense majorité des supporters qui souhaite vivre sa passion sereinement".

11e journée : Saint-Etienne - Angers

Le dernier incident en date provient des Ultras stéphanois, pas plus tard que ce vendredi 22 octobre. Le coup d’envoi de la rencontre entre les Verts et Angers a d'abord été reporté en raison de dégâts causés sur les filets des buts alors que plusieurs ultras étaient entrés sur la pelouse et avaient envoyés fusées et autres fumigènes. Pendant l’échauffement, les kops ont déployé des banderoles stigmatisant le rôle qu'ils attribuent à Claude Puel, l'entraîneur, les dirigeants et les joueurs, coupables selon eux du chaos dans lequel se trouve leur équipe."On a assez discuté, vous nous faites craquer" pouvait-on lire sur des calicots avant que les tribunes ne fassent craquer des engins pyrotechniques dans un climat délétère, pendant que les forces de police étaient déployées devant les bancs de touche. La rencontre a finalement débuté avec 45 minutes de retard, en attendant une inévitable sanction de la LFP.
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Saint-Etienne - Angers dans le brouillard des fumigènes

Crédit: Getty Images

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