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De sa bourde face au Real à son erreur face à l'OM - Gianluigi Donnarumma (PSG), quarante jours en enfer

Cyril Morin

Mis à jour 18/04/2022 à 19:41 GMT+2

LIGUE 1 – Fautif sur le but de l'OM dimanche (2-1) et très fébrile par ailleurs, Gianluigi Donnarumma reste encore marqué au fer rouge par sa bévue face au Real Madrid en mars dernier. Depuis, le portier italien a vécu une séquence infernale, marquée par des erreurs individuelles et des désastres collectifs. Retour sur les quarante jours qui ont fait plonger un portier qu'on pensait intouchable.

Encore deux boulettes : Pourquoi Donnarumma et Lopez sont plus fébriles que jamais

Et si l'impressionnant golgoth n'était qu'un colosse aux pieds d'argile ? Évoquer Gianluigi Donnarumma, c'est d'abord une affaire d'impression visuelle. 1,96 m, 90 kilos : des tribunes, impossible de passer à côté d'un gabarit si imposant, si dominant. C'est peut-être même l'une de ses principales armes : en pleine confiance, comme lors de l'Euro, il ressemble à un paquebot insubmersible, qu'aucune vague ne peut désarçonner. Ainsi s'est construit Donnarumma, le prodige milanais sur qui la pression et les critiques ne semblaient pas avoir prise. Et puis l'iceberg Real Madrid est arrivé…
9 mars 2022 : début d'une chute sans fin pour Gigio. Le portier italien provoque bien malgré lui la révolte madrilène après une relance chahutée par Karim Benzema qui aboutira au naufrage parisien (3-1). Jusqu'à cette bévue fatale, sa saison aura alterné le bon et l'excellent, ses parades en Ligue des champions et cette tranquillité dégagée lui ayant permis de prendre le dessus sur Keylor Navas pour ce match si crucial. A 23 ans, l'Italien se retrouve en première ligne. Pour le préserver, et rester encore fidèle à son principe de rotation, Mauricio Pochettino fait débuter le Costaricien face à Bordeaux (3-0), la curée ne touche que Neymar et Messi.
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Le contact Benzema-Donnarumma, point de départ d'une longue agonie pour le portier du PSG

Crédit: Getty Images

Une trêve cauchemardesque

20 mars 2022 : Revoilà Gigio titulaire, à Monaco cette fois-ci. En quête de confiance et de repères, Donnarumma est abandonné par les siens et va chercher le ballon au fond de ses filets à trois reprises (3-0). Signe que la baraka le fuit, c'est lui qui dévie penalty transformé par Wissam Ben Yedder dans ses filets alors qu'il se trouve sur la trajectoire. La trêve internationale va lui faire du bien, pense-t-on alors. Elle ne va qu'accélérer son destin.
Défendu bec et ongles par l'Italie qui accuse la presse française et le PSG d'avoir maltraité le héros de l'été 2021, Donnarumma retrouve un environnement plus sain et donc plus à même de retrouver des sensations. Face à la Macédoine du Nord, le gardien transalpin retrouve un schéma connu au PSG cette saison : peu d'arrêts à faire, reste à faire le bon au moment adéquat. 90+2e minute : la praline d'Aleksandar Trajkovski est soudaine, bien placée. Suffisamment pour que Donnarumma s'incline malgré sa détente au sol et termine le match sonné, comme ses coéquipiers. "La malédiction continue", titre la Repubblica tandis que la Gazzetta invite Donnarumma à "se réveiller" pour participer au redressement national.
Pour Donnarumma, l'heure est pourtant à l'écroulement. Aligné face à la Turquie (3-2), il est clairement fautif sur une frappe angle fermée d'Ünder avant de frôler le but gag, au pied encore une fois, en dégageant sur un attaquant adverse. De régulier et fiable, "Gigio" devient intermittent et fébrile.
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Giorgio Chiellini relève Gigio Donnarumma, Italia, Getty Images

Crédit: Getty Images

Ses points forts sont devenus ses points faibles

L'impression laissée dimanche au Parc des Princes confirme ce revirement soudain et inquiétant. Jamais Donnarumma n'a paru serein. Jamais il n'aura été souverain. Bref, ses deux qualités principales sont devenues ses deux boulets. Entre sa sortie complètement ratée sur le corner amenant l'égalisation marseillaise (30e), ses relances au pied hasardeuses et cette sortie pleine d'à propos finalement terminée par un dégagement incompréhensible dans les panneaux publicitaires (90+2e), il n'aura jamais rien diffusé d'autre qu'une sorte de fragilité, de timidité presque, notamment pour s'imposer dans sa surface, qui dénote avec son physique si imposant.
Interrogé sur la mauvaise passe de son gardien après coup, Mauricio Pochettino n'a pas voulu céder à l'inquiétude grandissante autour du trésor national italien. "Je suis satisfait de ce que fait Gianluigi, a-t-il avancé. Les rendements ne sont pas linéaires au cours d’une saison, il y a des hauts et des bas. Il a un très bon niveau pendant de nombreux mois. Tous les joueurs sont susceptibles de commettre des erreurs".
Forcément, alors que Keylor Navas retrouve le groupe après son absence consécutive à une blessure contractée pendant la trêve, l'alternance devrait reprendre. Plus question de hiérarchie à ce moment de la saison, tant le problème devrait surtout se poser à l'été, au moment de redéfinir clairement les contours de l'effectif parisien. Reste qu'une stat illustre le malaise Donnarumma : depuis le Real, club et sélections confondues, il n'a plus connu le moindre match sans encaisser de buts. Quarante jours d'un long calvaire, quarante jours en enfer. Qu'il se rassure, il ne lui en reste plus que 34 avant la fin d'une saison qui n'a que trop duré, pour lui comme pour le PSG…
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