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Ligue 1 - Droits TV : Canal+ fixé vendredi sur sa demande de divorce

ParAFP

Publié 22/07/2021 à 17:28 GMT+2

LIGUE 1 - Qui de Canal+ ou beIN sports diffusera deux matches par journée de Ligue 1 la saison prochaine ? A deux semaines de la reprise du Championnat, la chaîne cryptée saura vendredi si elle peut se défaire de son contrat de sous-licence de 332 millions d'euros signé en 2018 avec la chaîne qatarie.

Les droits TV de Ligue 1 à l'étranger vont faire l'objet d'une période d'analyse", a déclaré la LFP le 2 novembre 2023

Crédit: Getty Images

C'est un vendredi qui s'annonce décisif pour les droits TV de la Ligue 1. La décision du tribunal de commerce de Nanterre sur ce contrat signé en 2018 est importante. Elle devrait lever l'incertitude sur la reprise de la L1, et ramener un peu de clarté dans l'imbroglio des droits TV. Selon une source proche de la Ligue de football professionnel (LFP), "c'est le chaos depuis plusieurs semaines, il faut que l'on y voie plus clair. Tout le monde y a intérêt".
Depuis la mi-juin et l'attribution de 80% des matches de L1 à Amazon pour 250 millions d'euros, Canal +, qui débourse elle 332 millions d'euros pour seulement deux matches par journée, veut se retirer de la L1, jugeant ce choix de la LFP comme l'affront de trop.

Alliance en train de se déliter

"C'est inimaginable pour n'importe quel diffuseur d'accepter cette situation. Payer 80 millions de plus qu'un autre pour avoir seulement 20% des matches, ça n'a aucun sens", estime une source proche des deux diffuseurs souhaitant rester anonyme. Mais les choses ne sont pas si simples: Canal+ est liée avec beIN Sports qui lui a sous-licencié en 2018 les deux matches du lot 3 que la chaîne qatarie avait obtenu lors de l'appel d'offres. Les deux diffuseurs avaient scellé depuis une alliance de raison, d'abord face au groupe sino-espagnol Mediapro qui a sombré quelques mois plus tard, mais aussi "pour peser plus lourd plus face à la LFP", décrypte un observateur sous couvert d'anonymat.
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Il n'y a pas que Mediapro : 2020, l'année pourrie du foot français

Mais cette alliance est en train de se déliter. Car si Canal+ ne veut plus entendre parler de la L1, elle reste liée par contrat avec beIN qui doit elle payer la facture à la LFP, et se retrouve du coup bien malgré elle au beau milieu de la bataille. Après avoir envoyé un courrier à beIN Sports le 13 juillet lui expliquant vouloir suspendre son contrat de sous-licence, Canal+ a dans le même temps refusé de payer la première traite de près de 500.000 euros du contrat avec beIN. Une première entorse que beIN n'a pas laissé passer en assignant deux jours plus tard Canal+ en référé devant le tribunal de commerce de Nanterre.
"Ils sont pourtant d'accord sur le fait que le prix du lot 3 n'est plus tenable, mais en désaccord sur le moyen de se battre", explique la source proche des deux diffuseurs. L'audience qui s'est tenue mardi n'a pas accouché de surprise sur les positions des deux anciens alliés. Une clause existe dans le contrat liant les deux chaînes "obligeant beIN à engager des procédures si Canal lui demande", assure une source proche des arcanes sportives. C'est sur cet aspect que Canal s'est appuyé pour suspendre son contrat, estimant que la chaîne qatarie, dont le patron Nasser Al-Khelaïfi est également membre du bureau de la LFP, n'avait pas accompagné la chaîne cryptée dans ses démarches pour tenter de remettre le lot 3 en jeu lors du dernier appel d'offres.

"Conflit d'intérêt"

Canal+, pour tenter de forcer la LFP à remettre en jeu le lot 3, a en effet saisi par deux fois la justice. La chaîne a été déboutée à chaque fois, par le tribunal de commerce et l'Autorité de la concurrence. "beIN a une position compliquée en raison de la place de son patron, il y a quand même un fort soupçon de conflit d'intérêt dans cette histoire", estime une source proche du dossier.
Si la justice donne raison à beIN et oblige Canal+ à respecter son contrat et payer des le 5 août une échéance de près de 55 millions d'euros, il ne semble pourtant pas certain que cela siffle la fin des hostilités. "Cela ne changera rien sur le fond, la distorsion économique créée par l'attribution des matches à Amazon ne pourra pas perdurer", estime la source proche du dossier.
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