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LIGUE 1 - Favre, Baticle et Garcia en colère contre l'arbitrage

Yohann Le Coz

Mis à jour 18/09/2022 à 20:42 GMT+2

LIGUE 1 - Nice, Angers, Reims. Trois équipes ont reçu des cartons rouges au moins discutables en cette huitième journée de championnat. De quoi faire réagir leurs entraîneurs respectifs, qui ont largement exprimé leur colère contre l'arbitrage après les rencontres. Pour Lucien Favre, Oscar Garcia et Gérald Baticle, l'incompréhension règne et l'accumulation de rouges commence à peser.

S'est-on trop enflammé avec le PSG ?

"J'ai revu les images, pour moi ce n'est pas carton rouge". Cette déclaration pourrait être celle d'un entraîneur en colère d'avoir perdu et tenant l'arbitre pour responsable. Pourtant, ces mots ont été prononcés par Philippe Clément victorieux, après la victoire de Monaco 3-0 à Reims, au moment d'analyser le rouge reçu par le défenseur rémois Bradley Locko. Ce dernier a, après avoir envoyé une longue flèche vers l'avant depuis sa moitié de terrain, laissé tomber son crampon sur la cheville de Breel Embolo, au pressing. Sans même le regarder. "C'est un joueur (Locko) qui tire le ballon et dans le mouvement il touche mon joueur (Embolo), décrit Clément. Ça peut arriver, ce n'est pas carton rouge".
Cette huitième journée de Ligue 1 n'a certes pas battu des records de cartons rouges, comme cela avait été le cas fin août. Mais trois expulsions ont suffi à mettre en rogne trois entraîneurs différents. En ce début de championnat teinté de rouge, pour certains techniciens, les expulsions de ce dimanche, trop rapides ou trop sévères, étaient celles de trop.

Des matches faussés ?

"L'arbitre a tué le match" a fulminé Oscar Garcia, l'entraîneur de Reims. Pas mécontent de l'entame de match de son équipe contre Monaco, l'Espagnol estime que l'infériorité numérique dès la 22e minute a bouleversé le scénario pour la quatrième fois en six matches : "On a montré un très beau visage mais à la fin, jouer à dix pendant 75 minutes c'est toujours compliqué". Finalement, c'est surtout l'incompréhension qui règne : "Je ne sais pas pourquoi on n'a pas utilisé le VAR, a poursuivi Garcia. Ce n'est pas la première fois, on a été pénalisé plusieurs fois. A mon avis, ils (les arbitres) nous font payer quelque chose, mais je ne sais pas quoi. "
Mais le Rémois n'est pas le seul à se poser des questions. Lucien Favre, son homologue sur le banc de Nice, était également dans le flou après la défaite des siens 1-0 à domicile contre Angers. Neuf secondes après le coup d'envoi, son défenseur central Jean-Clair Todibo a coupé la course d'un Abdallah Sima lancé. Sans hésiter, Bastien Dechepy, l'arbitre de la rencontre, a estimé l'ancien Barcelonais en position de dernier défenseur, ce qui était largement discutable. La sanction a donc été immédiate : carton rouge. Le plus rapide depuis qu'Opta analyse la Ligue 1.
Après la rencontre, Favre n'a pas décoléré : "Je vois que l'arbitre sort le carton rouge un dixième de seconde après la faute. C'est beaucoup trop rapide. Il y a encore Dante derrière. (...) On ne vient pas checker en France ? Il n'y a pas le VAR ? L'arbitrage est calamiteux". Résultat, la physionomie s'est complètement transformée après une poignée de secondes. "Je pense qu'on aurait gagné ce match si on avait joué à onze" a assuré l'ancien entraîneur de Dortmund. Un avis visiblement partagé par Todibo, qui s'est exprimé sur Twitter dans la foulée.

Dialogue impossible ?

Si seulement cela avait été la seule expulsion contestable du match… Car Favre n'était pas le seul à être remonté après le coup de sifflet final. Gérald Baticle, au micro d'Amazon, n'a pas caché son désaccord concernant l'exclusion de son attaquant Sofiane Bouffal. L'international marocain a reçu un deuxième jaune pour une simulation dans la surface de réparation adverse, alors qu'un (léger) contact existait bien avec le défenseur. "Je viens de le revoir et pour moi il y a pénalty. Vous avez un dribbleur qui rentre dans la surface, qui prend de la vitesse, le moindre contact ça le déséquilibre. Il n'a aucun intérêt à tomber alors qu'il est passé (...). Pour moi, c'est net, c'est penalty".
Au-delà de ce que les entraîneurs peuvent estimer être des erreurs, certains pointent du doigt l'impossibilité de communiquer. C'est le cas d'Oscar Garcia, averti après l'expulsion de son défenseur : "On ne peut rien faire, ils ont tous les pouvoirs. Dans un autre pays, tu peux parler avec l'arbitre, ici, sans insulter, juste pour parler tu prends un carton jaune. (...) Tout le monde m'appelle d'Espagne et me demande pourquoi il y autant de cartons rouges".
Dans l'urgence, il reste une dernière solution pour les entraîneurs, s'adapter. Si les arbitres distribuent les rouges, alors il faut s'y préparer. S'il était difficile de prévoir que les crampons de Locko retomberaient sur une cheville adverse après une passe longue, Oscar Garcia avait tout de même anticipé la rigueur arbitrale française de ce début de saison concernant les contestations : "On avait parlé avec les joueurs avant le match de contrôler les émotions" a-t-il expliqué. A quand le travail d'un match en infériorité numérique à l'entraînement ?
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