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Ligue 1 - L'OM et Rennes veulent tenir leurs places sur le podium mais cinq clubs tapent à la porte

Yohann Le Coz

Mis à jour 20/04/2022 à 18:25 GMT+2

LIGUE 1 - OM, Rennes, Nice, Strasbourg, Monaco, Lens et OL, ces sept clubs ont terriblement besoin ou terriblement envie des plus belles places européennes. Pour les obtenir, pas d'autres moyens que de cartonner lors des six prochaines journées. États de forme, points forts, points faibles et moments décisifs à venir, si vous n'avez pas encore choisi vos favoris, ce papier est fait pour vous.

La course au podium en Ligue 1

Crédit: Eurosport

La Ligue 1, dans six matches c'est fini. Mais avant ça, place aux multiplexs tant attendus de fin de saison. Ces moments excitants où tout peut se renverser d'un match à l'autre, notamment dans la course au podium. Et même si l'OM (2e, 59 pts) et Rennes (3e, 56 pts) sont les mieux partis pour les deuxième et troisième places au bout de la 38e journée, quatre autres équipes sont encore crédibles pour venir les embêter. Nice (4e, 54 pts), Strasbourg (5e, 53 pts) et Monaco (6e, 53 pts) sont en embuscade quand Lens (7e, 50 pts) et Lyon (8e, 49 pts) vont jouer leur va-tout. Tour d'horizon des états de forme et des moments chauds à venir avant le coup d'envoi du multiplex de mercredi (19h et 21h).

L'OM peut tout gagner ou tout perdre

Point fort : Avant son coup d'arrêt contre le PSG dimanche (2-1), l'OM profitait d'une belle lancée de huit victoires toutes compétitions confondues. Le tout avec la manière et une animation offensive plaisante. Jorge Sampaoli peut capitaliser dessus sans problème puisque cette belle forme leur a permis de battre Nice en mars et décrocher une place pour le dernier carré de la Ligue Europa Conférence contre le PAOK.
Point faible : La Ligue Europa Conférence justement, parlons-en. La gestion de la fin de saison s'annonce délicate pour l'OM, qui aura à cœur de ramener un titre européen au Vélodrome, même si ce n'est "que" la C4. Beaucoup d'échéances à gérer alors même qu'on a déjà observé plusieurs fois des équipes dirigées par Sampaoli, fatiguées, lever le pied dans la dernière ligne droite. Autre épine dans le pied olympien, la gestion des gardiens.
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Moment clé : La semaine à venir paraît abordable, à condition de ne pas se saborder (Nantes mercredi, Reims dimanche), l'occasion d'engranger des points. Par contre, si l'OM se qualifie pour la finale de la Ligue Europa Conférence, la fin de saison sentira la poudre. Les deux derniers matches de Ligue 1, les 14 et 21 mai, l'OM se déplace à Rennes puis reçoit Strasbourg, deux concurrents directs. Le tout avec une potentielle finale de C4 quatre jours plus tard à Tirana.

Rennes, compter sur ses hommes forts

Point fort : Martin Terrier est dans la forme de sa vie. Le meilleur buteur rennais a été décisif lors des six derniers matches (six buts, une passe) et totalise 19 réalisations sur la saison. De quoi porter une équipe dans les moments chauds à venir. Et il n'est pas le seul à afficher les meilleures statistiques de sa carrière. Benjamin Bourigeaud, avec 11 buts et 8 passes décisives, s'est transformé en véritable métronome du jeu rennais. Depuis son aile droite, d'où il décroche beaucoup, il est de ceux qui donnent le tempo et accélèrent le jeu. Et même dans la défaite (3-2 Monaco dimanche) il reste performant.
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Benjamin Bourigeaud et Martin Terrier.

Crédit: Getty Images

Point faible : Dans une course contre les gros, il faut battre les gros. Et Rennes peine à le faire. Si tous les résultats contre les actuels membres du top 8 n'ont pas été négatifs, les hommes de Génésio ont perdu beaucoup de points en route contre ceux avec qui ils luttent pour les meilleures places (nuls contre Lens et Nice, défaites contre Marseille, Nice, Lens et Monaco (x2)).
Moment clé : Justement, des concurrents directs, Rennes doit en jouer encore deux. Strasbourg, dès mercredi (21h) et l'OM lors de l'avant-dernière journée. Deux matches qu'il faudra impérativement gagner pour espérer se faire une place au soleil.

Nice, relancer la machine

Point fort : Christophe Galtier sait revêtir le costume du meneur d'hommes, secouer ses troupes quand il le faut et garder la tête froide dans le sprint final. Il l'a montré avec le LOSC, qui finit 2020/2021 sur six victoires et deux nuls avec Paris sur les talons. Après la défaite 3-0 contre Lens, il a secoué le cocotier. "Des joueurs sont venus en touristes" avait-il tonné. Résultat : réaction immédiate avec une victoire contre Lorient dimanche (2-1).
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Christophe Galtier

Crédit: Getty Images

Point faible : Mais malgré la victoire contre Lorient, l'état de forme global des Niçois inquiète. Avant la rencontre face aux Merlus, les Aiglons restaient sur deux défaites contre Lens et Marseille et un nul contre Rennes. Autant de points très chers lâchés à la concurrence pour les deuxième et troisième places.
Moment clé : Comme dit précédemment, Nice a laissé passer ses plus belles cartouches contre les mieux classés ces dernières semaines. Le plus gros rendez-vous à venir sera celui de mercredi (19h) dans le derby de la Côte d'Azur contre Monaco. Une victoire dégonflerait légèrement les ambitions européennes monégasques. Un calendrier avec moins de gros rendez-vous peut aussi se transformer en avantage, car malgré les points perdus en mars/avril, Nice occupe toujours le quatrième rang, et une razzia dans la dernière ligne droite grâce à des matches plus abordables pourrait les propulser sur le podium.

Strasbourg, ne pas craquer

Point fort : Les Strasbourgeois encaissent toujours aussi peu de buts. Sur les sept dernières rencontres, Matz Sels n'est allé chercher le ballon dans ses filets que trois fois. Une assise défensive qui rassure à mesure que les enjeux s'alourdissent.
Point faible : Certes Strasbourg n'a rien à perdre et chaque journée passée dans ce haut de tableau est vécue comme du bonus. Reste que les hommes de Julien Stéphan ont montré quelques signes de fébrilité ces dernières semaines. Par trois fois, ils ont été rejoints en toute fin de match par leurs adversaires, souvent sur des actions anodines ou des erreurs individuelles : contre Troyes (85e, 1-1), l'OL (90e, 1-1) et Reims (84e, 1-1).
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Matz Sels

Crédit: Getty Images

Moment clé : Rennes, Lille, Paris et Marseille. Sur les six matches qu'il leur reste à jouer, les Strasbourgeois devront se bagarrer avec quatre gros morceaux. Sûrement le calendrier le plus corsé des derniers prétendants au podium. Plus une période clé qu'un moment clé donc.

Monaco, surfer sur la vague

Point fort : Monaco est un des rares prétendants au podium surfant sur une vraie bonne dynamique. Quatre victoires en autant de matches dont Rennes et le PSG au tableau de chasse, les hommes de Philippe Clément sont redevenus, depuis leur victoire contre les Bretons, des prétendants très sérieux à la qualification en Ligue des champions.
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Point faible : Monaco a une fâcheuse tendance à encaisser au moins un but par match. Scénario expérimenté sur cinq des six dernières rencontres. Pas impossible que la très jeune charnière centrale Disasi (24 ans) / Badiashile (21 ans) suppléée par un Nübel, qui n'a jamais vraiment fait ses preuves cette saison, ne montre pas quelques moments de fragilité.
Moment clé : Une victoire dans le derby de la Côte d'Azur confirmerait la belle forme monégasque. Un bon résultat lancerait Tchouaméni et les siens pour ensuite dérouler contre Saint-Etienne, Angers et Brest derrière, avant de retrouver Lens lors de la dernière journée.

Lens, et pourquoi pas ?

Point fort : Lens est bien au-delà des places de classements qui lui sont destinées et en est conscient. Les victoires n'en deviennent que plus savoureuses, les Sang et Or viennent de battre Nice et Lille, et les défaites bien plus légères. Si le RCL a bien un avantage sur les autres, c'est que la tension autour des matches s'amenuisera au fil des journées, seule l'excitation grandira.
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Point faible : Difficile d'identifier un vrai gros point faible côté lensois. Si on voulait chercher la petite bête, on pourrait parler de Seko Fofana. Auteur d'une première moitié de saison époustouflante, l'international ivoirien a confessé être moins en jambes. Un manque dans l'entrejeu lensois, qui perd immédiatement en volume quand Fofana est peu en vue.
Moment clé : Le vrai match clé pour Lens sera le dernier, avec la réception de Monaco. Son importance dépendra des résultats de Franck Haise et des siens, qui n'ont rien à perdre en cette fin de saison. Même si le vent leur est favorable, difficile d'imaginer une place sur le podium, mais une place pour la C4 ou la C3 à aller chercher lors de la toute dernière journée contre le club de la Principauté est envisageable.

Lyon, résultat obligatoire

Point fort : Les satisfactions sont maigres côté OL. Une des seules éclaircies de la nuit se nomme Karl Toko Ekambi. Seul homme offensif qui s'est montré adroit lors de la gifle contre West Ham en Ligue Europa jeudi, double buteur face à Bordeaux dimanche, le Camerounais est une des forces sur lesquelles Peter Bosz peut capitaliser. Moussa Dembélé, 15 buts cette saison, peut aussi se montrer précieux. Même si le numéro 9 des Gones n'est pas en grande forme.
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Comment l'OL a pu tomber aussi bas ? "Aulas a trop écouté ses tribunes"

Point faible : Les forces vives lyonnaises sont bien attaquées pour la dernière ligne droite. Maxence Caqueret, Anthony Lopes et Tino Kadewere sont blessés, avec des dates de retour encore floues.
Moment clé : Pas des masses de grands soirs à venir pour l'OL, si ce n'est un déplacement qui s'annonce périlleux au Vélodrome le 1er mai. Le vrai moment clé sera la réception de Montpellier le 23 avril. Quel accueil les ultras lyonnais réserveront-ils à leurs joueurs ? Après la tentative d'envahissement de terrain suite à la défaite contre West Ham et le boycott des kops lors de la réception de Bordeaux dimanche, la question se pose. Jamais cette saison l'OL n'a autant eu besoin du soutien de ses tribunes car chaque point sera important.
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