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Ligue 1 : La DNCG s'alarme sur la situation financière des clubs français et n'exclut pas des dépôts de bilan
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Publié 14/07/2021 à 22:35 GMT+2
LIGUE 1 - A l'occasion d'un entretien à paraître jeudi dans L'Equipe, Jean-Marc Mickeler, le président de la DNCG, a tiré la sonnette d'alarme pour le football professionnel français, durement touché par la pandémie de Covid-19 et le fiasco Mediapro. Il n'exclut pas des dépôts de bilan à l'issue de la saison 2021-22. "Le pire est à venir", a-t-il averti.
Ui-jo Hwang au duel avec Harold Moukoudi lors de Saint-Etienne - Bordeaux le 11 avril 2021.
Crédit: Getty Images
Les longs mois de huis clos découlant de la pandémie de Covid-19 et le fiasco Mediapro ont fait très mal aux clubs français. A trois semaines de la reprise de la saison 2021-22 de L1, Jean-Marc Mickeler, le président de la DNCG, a tiré la sonnette d'alarme dans un entretien à paraître jeudi dans L'Equipe.
"En deux saisons, ils ont perdu 700 millions d'euros de recettes : 400 millions de droits télévisés et 300 millions de transferts. Quand on ajoute les autres éléments liés la crise du Covid (billetterie, sponsoring), on arrive à une perte de 730 millions en 2020-2021, qui tient compte d'un abandon de créances de plus de 250 millions des actionnaires. Les clubs sont financièrement exsangues. On est à l'os", a-t-il d'abord déclaré.
Le patron du gendarme financier du foot français va même plus loin : des dépôts de bilan, à l'issue de l'exercice 2021-22, ne sont pas à "exclure". "L'absolue garantie, je ne peux pas la donner. Si la France devait affronter une quatrième vague de Covid avec zéro jauge, si les 330 M€ (pour les deux matches de Canal +) venaient à ne pas être au rendez-vous, on ne pourrait pas exclure des dépôts de bilan sur la saison 2021-2022."
Jean-Marc Mickeler rappelle également "que les actionnaires sont nombreux à être au bout de leur capacité". "Le pire est à venir", renchérit-il. Pour lui, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 doivent totalement revoir leur stratégie : baisse sensible de la masse salariale ou limiter à 25 le nombre de joueurs sous contrat. "Sans réforme volontariste, courageuse et immédiate, il n'y a pas d'issue au-delà de la saison à venir", conclut-il en forme d'avertissement pour le foot professionnel français.
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Video credit: Eurosport
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