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Ligue 1 : Saint-Etienne - Bordeaux, monuments en péril

ParAFP

Publié 17/09/2021 à 23:33 GMT+2

LIGUE 1 - Anciennes places fortes du championnat de France de football, Saint-Étienne et Bordeaux occupent les deux derniers rangs au classement après cinq journées, suscitant de vives inquiétudes avant leurs retrouvailles samedi (21h) dans le Forez. Une saison galère avec une potentielle lutte pour le maintien pourrait se profiler.

Harold Moukoudi lors de Marseille-Saint-Etienne en 2021

Crédit: Getty Images

Du haut de cette rencontre, vous contemplent dix titres de champion pour les Verts qui joueront samedi leur 2500e match dans l'élite et six sacres pour les Girondins (2511 matches au compteur). Seul Marseille, avec ses 2570 matches disputés, en compte plus. Mais voilà, depuis leurs derniers trophées gagnés en 2013 - Coupe de la Ligue pour les Stéphanois, Coupe de France pour les Bordelais -, les deux clubs liés par une forte amitié intra-supporters vivent les montagnes russes avec un déclin presque irrémédiable et des perspectives de plus en plus incertaines. Les voilà respectivement avant-dernier et dernier de Ligue 1 après cinq journées et avant leur match samedi à 21h.
"C'est la réalité du moment, c'est tout le contexte qui veut ça", l'a d'ailleurs résumé le milieu girondin Yacine Adli. L'ASSE (19e), aux mains du binôme composé de Bernard Caïazzo et Roland Romeyer pas toujours sur la même longueur d'onde, semble perdre son âme et son identité au fil des mois. Ses finances au plus mal n'arrangeant rien, il n'y a pas eu de sang neuf lors du mercato comme son manager général Claude Puel l'avait noté - seul l'attaquant uruguayen Ignacio Ramirez a été prêté sans option d'achat - ni de départ des gros salaires du club (Ryad Boudebouz, Wahbi Khazri...) qui grèvent forcément sa politique sportive.
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Romain Hamouma à la lutte avec Jordan Ferri lors de Montpellier - Saint-Etienne en Ligue 1

Crédit: Getty Images

Vers un rachat de l'ASSE avant le mercato hivernal ?

Du côté du centre d'entraînement de l'Etrat, nombreux sont ceux à espérer un rachat d'ici Noël, suivi d'un marché des transferts hivernal enfin actif susceptible de renforcer un effectif composé principalement de jeunes à valoriser (Saïdou Sow, Lucas Gourna, Mahdi Camara) et de "vieux grognards" à remotiver, avec la gestion de la Coupe d'Afrique des Nations début 2022 à ne pas sous-estimer (8 joueurs pourraient être concernés).
Malgré l'avènement d'Étienne Green le bien nommé dans les buts, l'ensemble a démarré la saison avec trois nuls (Lorient, Lens, Lille), avant deux défaites à Marseille (1-3) et Montpellier (0-2) où Puel a parlé de "gâchis", regrettant "un manque de caractère et une propension à perdre le fil aussi facilement". La venue de Bordeaux, moins bien loti en points, doit servir de déclic pour les Verts qui, derrière, enchaîneront avec un déplacement à Monaco puis les réceptions de Nice et Lyon.
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Lens à la fête, Bordeaux encore battu

Crédit: Getty Images

Après l'opération sauvetage de Lopez, des débuts difficiles pour Petkovic à Bordeaux

En face, Bordeaux (20e), sous pavillon américain pendant deux ans et demi, est passé le 23 juillet dernier entre les mains de Gérard Lopez, cheville ouvrière controversée du récent titre de Lille et vu comme un sauveur en Gironde. En à peine deux mois, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois s'est démené pour éviter la relégation administrative, convaincre la DNCG, le gendarme financier de la Ligue, de son projet et de ses ressources, et tenter d'oxygéner un groupe marqué psychologiquement.
Comme thérapeute, il a su attirer le sélectionneur de la Suisse Vladimir Petkovic, auquel il a demandé le Top 10 en fin de saison. Pour cela, il lui a fourni des joueurs à faibles coûts, d'horizons très divers (13 nationalités au total dans l'effectif), mais pas l'avant-centre idoine recherché (le Rennais M'Baye Niang était ciblé ces derniers jours). "Il nous faut un peu de temps pour trouver les automatismes", a expliqué Petkovic après le revers face à Lens (2-3) pour que la mayonnaise prenne et que les vieux démons disparaissent, notamment au Matmut Atlantique où les Girondins font souvent portes ouvertes (seulement 11 victoires lors des 35 derniers matches).
Avec deux petits points dans la besace, déjà 12 buts encaissés dont certains sur des erreurs individuelles grossières, le début d'exercice n'est guère réjouissant même si certains verront dans les remontées au score (de 0-2 à 2-2) à Marseille et face à Lens, malgré la défaite cruelle au final, une forme de caractère. De quoi peut-être nourrir une once d'optimisme dans cette énième saison de transition.
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