Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

OL-PSG - Sonny Anderson : "Mon but et notre victoire contre Paris en 99 ont lancé mon histoire avec Lyon"

Clément Lemaître

Mis à jour 08/01/2022 à 21:58 GMT+1

LIGUE 1 - Désormais consultant beIN Sports pour la C1 et les matches européens, Sonny Anderson est revenu sur ses souvenirs d'OL-PSG, avant la rencontre de ce dimanche soir. Son premier match face au club de la capitale en 1999, sous les couleurs lyonnaises, reste gravé pour l'ex-attaquant. Quelques jours plus tôt, le Brésilien a connu des moments très tendus avec les supporters lyonnais.

Sonny Anderson, l'ex-star de l'OL.

Crédit: Getty Images

Sonny Anderson, sur les quatre matches de championnat OL-PSG que vous avez joués à Gerland (entre 1999 et 2003), vous avez toujours gagné et marqué. Comment expliquez-vous cette efficacité ?
Sonny Anderson. : "Je ne sais pas (rires). Je n'ai pas vraiment d'explication. C'était un gros match et j'étais toujours prêt à marquer. Il fallait gagner lors de n'importe quelle rencontre, encore plus à la maison. Après c'est une coïncidence d'avoir réussi à marquer à chaque fois contre Paris. Puis l'histoire a fait que mon dernier but avec l'OL était face au Paris Saint-Germain (ndlr : en mai 2003)."
J'ai dit aux supporters : 'Si vous continuez d'être agressifs, je quitte le club'
Vous êtes arrivé à l'été 1999 à Lyon, pour un transfert de 120 millions de francs (19 millions d'euros), une somme énorme pour le football de l'époque. Vous avez marqué face au PSG (1-0) dès le mois d'août. Est-ce que ce but vous a libéré d'une certaine pression dûe au montant du transfert ?
S.A. : "En fait, ce n'est pas forcément à cause du coût du transfert. Il faut rappeler que la réception du PSG est arrivée juste après l'élimination de l'OL au tour préliminaire de la Ligue des champions face à Maribor. J'ai eu des problèmes avec certains supporters à Tola Vologe. Ils étaient venus me menacer et me mettre la pression. Pour eux, c'était de ma faute si Lyon avait été éliminé. Les gens ne le savent pas, mais la semaine du match contre le PSG, j'ai participé à une réunion avec les supporters. Je leur ai dit : 'Si vous continuez d'être agressifs, je quitte le club'. Pour moi, ce n'était pas ça le football. Ce n'est pas parce qu'on est éliminé d'une compétition très importante qu'on doit être aussi agressif."
Vous étiez donc prêt à partir de l'OL quelques semaines seulement après votre arrivée ?
S.A. : "Oui, si ça continuait. Je n'acceptais pas cette violence-là. Il fallait me donner du temps, je venais d'arriver et je sortais d'une blessure. Puis ce match face au PSG (1-0) est arrivé, j'ai obtenu un penalty, que j'ai transformé du côté des Bad Gones. Ensuite, ils ont eu confiance en moi et l'histoire a commencé comme ça. Ce but et cette victoire m'ont lancé à l'OL. Imaginez si je loupe ce match et ce penalty : les supporters auraient peut-être pensé que je leur avais menti quand je leur demandais du temps. J'ai vraiment retrouvé la confiance à partir de ce match-là."
En février 2002, l'OL bat le PSG (3-0) à Gerland. Vous marquez le deuxième but. Cette victoire permet à Lyon de maintenir la pression sur le RC Lens, trois mois avant le premier titre de champion de France...
S.A. : "Tous les matches contre le PSG à domicile étaient hyper difficiles à jouer. On savait qu'on pouvait passer à travers si on faisait un match moyen. Pour empocher le titre lors de cette fin de saison, il fallait gagner toutes les rencontres. Je me souviens de ce match-là, on était motivés comme si on allait jouer un match de Ligue des champions. C'était le genre de prestation qu'il fallait sortir pour viser le titre."
picture

"Il est juste dégoûté" : Pourquoi Juninho quitte l’OL à contre-coeur

En mai 2003, vous inscrivez l'un des plus beaux buts de la saison face au PSG (1-0). Quels souvenirs gardez-vous de cette frappe d'une trentaine de mètres du but de Jérôme Alonzo ?
S.A. : "Pour raconter ce but-là, il faut expliquer ce qui s'est passé avant. Je sortais d'une blessure aux adducteurs droits pendant trois mois. Lorsque j'ai repris les entraînements, je ne frappais pas du pied droit. Paul Le Guen me disait : 'Tu peux frapper du droit'. Mais moi, je n'avais pas confiance pour tirer avec ce pied à ce moment-là. Encore une fois, il fallait battre le PSG pour espérer remporter le titre de champion de France. Sur l'action, lorsque Philippe Violeau me transmet le ballon, je ne réfléchis pas. Je file vers le but et à un moment, je sens le marquage ferme de Frédéric Déhu. Je sais que je ne peux pas aller le dribbler et la frappe du droit sans élan est donc la seule option. Ensuite, le ballon part bien et ça débloque tout. Après le match, Paul Le Guen m'a dit : 'je savais que tu pouvais frapper du pied droit'. En fait, à l'entraînement, on fait plus attention, on calcule plus."
S'agit-il de votre plus beau but sous les couleurs lyonnaises ?
S.A. : "Non. Sur ce but-là, je n'avais pas d'autre choix que de frapper. Pour moi, le plus beau était contre Monaco lors de la saison 2001-02. Je suis à l'angle gauche de la surface et je lobe Stéphane Porato sur le côté opposé. Juste avant, j'avais calculé comment je pouvais marquer ce but. Tout s'est passé comme je l'avais imaginé. Mais ce but contre le PSG nous a rapprochés du titre et c'était mon dernier avec l'OL."
picture

Sonny Anderson, opposé à l'ex-Parisien Laurent Robert.

Crédit: Getty Images

Parmi les quatre OL-PSG que vous avez joués, quel est votre meilleur moment ?
S.A. : "C'est ce penalty réussi face à Bernard Lama en 1999. En plus, c'est moi qui provoque le penalty. Souvent, les gens disent : 'celui qui obtient le penalty ne doit pas le tirer'. Moi, je ne suis pas de cet avis-là. Je n'ai jamais douté. J'étais apte à frapper. C'était ma responsabilité d'aller le tirer. Je suis venu à Lyon pour assumer ce genre de responsabilité."
Parmi tous les défenseurs du PSG que vous avez affrontés, lequel vous a posé le plus de difficultés sur le terrain ?
S.A. : "Quand j'étais à Marseille, Monaco ou Lyon, je n'ai pas eu de difficultés particulières. Dans ma tête, c'était eux qui allaient être en difficulté face à moi plutôt que l'inverse (sourire)."
Sur le plan qualitatif, Lyon est l'une des seules équipes de L1 qui peut battre le Paris Saint-Germain
Jeudi, L'Equipe a annoncé que le PSG pistait Lucas Paqueta. Avant les OL-PSG que vous avez disputés, avez-vous aussi été approché par le club de la capitale ?
S.A. : "Non pas quand j'étais à Lyon. Par contre, avant le PSG-Monaco de la saison 1995-96, lorsque je jouais à l'ASM, j'avais été sollicité. Mais moi à l'époque, j'avais annoncé que je n'allais pas quitter Monaco."
Enfin, pensez-vous que l'OL peut créer la surprise dimanche soir face au PSG ?
S.A. : "Malgré sa grosse avance, on a vu ces dernières semaines que le PSG pouvait être mis en difficulté en championnat. Il y a de la qualité à Lyon pour faire quelque chose. Mais est-ce que l'OL est capable de jouer sous la pression, parce qu'ils sont 13e de Ligue 1 et qu'il y aura un public limité (ndlr : une jauge de 5000 spectateurs) ? Sur le plan qualitatif, Lyon est l'une des seules équipes de L1 qui peut battre le Paris Saint-Germain.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité