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OM, OL, Lille, Monaco, Nice : Course de lenteur, hiérarchie floue : La L1 retombe dans ses travers

Martin Mosnier

Mis à jour 03/03/2022 à 18:31 GMT+1

LIGUE 1 - Après 26 journées, et hormis le titre promis au PSG, rien n'est joué en Ligue 1. On peut s'en réjouir ou regretter qu'aucune hiérarchie ne se dégage d'un championnat d'une rare homogénéité. En haut comme en bas de classement, les pensionnaires du championnat de France se livrent à une course de lenteur qui ouvre des perspectives mais dit tout d'un championnat qui manque de locomotives.

Marseille, Monaco, Nice et Lyon sont tous inconstants à des degrés différents

Crédit: Eurosport

C'est une course au petit trot où chacun gâche ses balles de match. Une course de lenteur qui entretient un suspense, en même temps qu'un espoir pour 80% des équipes de Ligue 1. Un espoir de podium, d'Europe ou de maintien. Après 26 journées, la L1, en haut comme en bas, est ouverte comme rarement. Voilà qui fait les affaires d'un PSG pourtant, lui aussi, très moyen cette année à son échelle. Depuis sept ans, Paris n'a qu'à deux reprises cumulé moins de 62 points après 26 journées, les deux fois où le titre lui a échappé (2017 et 2021). Mais il n'a qu'à deux reprises connu une avance plus confortable, à savoir 15 points, sur son dauphin à ce stade de la compétition (20 en 2019, 24 en 2016).
Comment l'expliquer ? Pourquoi le PSG a déjà pris le large alors même qu'il est dans la moyenne basse de ses standards ? L'explication tient d'abord et avant tout à la médiocrité de ses poursuivants. L'OM est notamment un dauphin bien inoffensif avec 47 points seulement. Seul Monaco en 2016 (46 points) avait un moins bon total en étant deuxième après 26 journées. Il faut dire que les hommes de Jorge Sampaoli brillent par leur inconstance générale en témoignent leur deux derniers matches de championnat (défaite face à Clermont, nul à Troyes). Aucune force majeure et indiscutable ne se détache derrière Paris, si bien que sept points seulement séparent le 3e, Nice, du 10e, Lyon.
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Cas unique en Europe

Le champion en titre lillois est usé par sa campagne européenne, Monaco ne parvient plus à trouver le rythme de croisière qui en avait fait un candidat au titre l'an passé et Lyon est déstabilisé par la philosophie et les principes de jeu d'un nouvel entraîneur qui n'a pas encore embarqué tout le monde avec lui. Quant aux nouveaux outsiders, Nice est capable du meilleur mais aussi de s'incliner à domicile face à Metz ou Clermont. Voilà qui fait​tache pour un candidat au podium. Et Rennes est, lui aussi, aussi flamboyant qu'inconstant. Dans le peloton, aucune tête ne dépasse vraiment et c'est bien là la faiblesse d'un championnat qui se tirait vers le haut l'an passé avec une lutte à quatre pour le titre, et vers le bas en 2022 où chacun rate l'occasion de prendre le manche.
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Melvin Bard face à Luis Henrique lors du match entre l'OGC Nice et l'Olympique de Marseille en Ligue 1

Crédit: Getty Images

Comme il est impossible de dégager une hiérarchie claire parmi ceux qu'on attend, d'autres en profitent logiquement. Lens avance au-delà de ses espérances et pourrait bien profiter de cette situation sclérosée. Tout comme Nantes et surtout Strasbourg, deux équipes qui luttaient pour leur survie en Ligue 1 en mai dernier. Preuve que ce championnat, tracté par ses grosses cylindrées l'an dernier, est redevenu totalement illisible. Dix points séparent le deuxième du 11e, Montpellier. C'est unique en Europe et cela diffuse l'idée qu'ici, plus qu'ailleurs, n'importe quelle équipe, peu importe son rang, peut se faire surprendre par un mal classé. A titre de comparaison :
  • En Premier League, 30 points séparent le deuxième du 11e.
  • En Serie A, 24 points.
  • En Liga, 22 points.
  • En Bundesliga, 21 points.
Et tout ce joli monde de la L1 se tire vers le bas. Au rapport point/match, le championnat de France a, par exemple, le plus mauvais deuxième du top 5 européen mais aussi le plus mauvais 17e et premier non-relégable. Car derrière aussi, les candidats au maintien se livrent à une monumentale course de lenteur qui a permis à Saint-Etienne, qu'on a longtemps cru condamné pour de bon, de s'accrocher à un improbable espoir. Aujourd'hui, les Verts, grâce à une belle série mais aussi à l'insuffisance de la concurrence, sont de sérieux candidats au maintien. Tout comme Bordeaux alors que la défense des Girondins, la pire d'Europe, aurait déjà dû sceller leur sort. Dès lors, il y a deux façons d'envisager cet état de fait : soit se réjouir d'avoir un championnat où tout peut se passer jusqu'à la dernière journée… soit regretter qu'aucune force majeure ne se détache derrière le PSG.
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