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Paris Saint-Germain - Girondins de Bordeaux / Le "match d'après", le PSG a toutes les raisons de l'appréhender

Vincent Bregevin

Mis à jour 13/03/2022 à 11:24 GMT+1

LIGUE 1 - Quatre jours après sa débâcle face au Real Madrid en Ligue des champions, le PSG reçoit Bordeaux dimanche au Parc des Princes (13h). Si le club de la capitale a globalement bien géré les matches suivants ses déconvenues européennes sur le terrain, il a en revanche été parfois chahuté par un public qui sait manifester sa colère après une humiliation.

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Le PSG connaît ce type d'appréhension. Il a trop cultivé l'art de l'échec en Ligue des champions pour qu'il en soit autrement. Le contexte assez surréaliste de son élimination mercredi face au Real Madrid (3-1) laisse envisager un accueil des plus hostiles du Parc des Princes quatre jours plus tard face à Bordeaux. De la direction aux joueurs, pointés du doigt après la débâcle madrilène, tous peuvent déjà s'attendre à essuyer les foudres du public parisien, même si Paris gère généralement bien le "match d'après" sur le terrain. Les exemples les plus marquants du passé vont plutôt dans ce sens.

Après Manchester City - PSG (1-0) / 12 avril 2016

  • Le match d'après : PSG - Caen (6-0) / 16 avril 2016
Ce n'est pas une désillusion européenne aussi traumatisante que celles du Barça ou de Manchester United qu'on évoquera plus bas. Mais l'élimination en quart de finale de la Ligue des champions contre Manchester City fait partie de celles qui ont laissé le plus de traces au PSG. Cela ne s'est globalement pas senti sur le terrain. Quatre jours après sa défaite à l'Etihad, Paris avait atomisé Caen (6-0) avec un doublé de Zlatan Ibrahimovic et des buts de Blaise Matuidi, Edinson Cavani, Angel Di Maria et Maxwell. Les Parisiens étaient restés plutôt discrets dans la célébration de leurs buts. Et pour cause…
  • L'ambiance du match d'après au Parc : PSG - Caen (6-0) / 16 avril 2016
Pas loin d'être glaciale. Paris a le plus souvent joué à l'extérieur après ses déconvenues européennes, celle face à City était encore trop fraîche pour les supporters parisiens. Le nom de Laurent Blanc avait été conspué à l'annonce des compositions d'équipe, après 3-5-2 resté célèbre que l'entraîneur parisien avait exceptionnellement mis en place contre City. Cavani avait également eu droit à des sifflets, mais d'autres joueurs parisiens avaient été applaudis. L'ambiance s'était globalement améliorée au fil de la démonstration parisienne, sans atteindre des sommets pour autant.
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Après Barça - PSG (6-1) / 8 mars 2017

  • Le match d'après : Lorient - PSG (1-2) / 12 mars 2017
Paris était en déplacement quatre jours après le traumatisme de la "remontada". Au Moustoir, les Parisiens avaient renoué immédiatement avec la victoire à défaut de briller. Un succès (1-2) acquis grâce à des buts de Benjamin Jeannot contre son camp (28e) et Christopher Nkunku, auteur à l'occasion de son premier but en Ligue 1 grâce à une passe décisive d'Edinson Cavani… et une petite erreur de Benjamin Lecomte, le portier lorientais à l'époque (52e). La réduction de l'écart par Michaël Ciani (68e) était restée anecdotique. Ce succès avait permis aux Parisiens de reprendre la deuxième place du classement à Nice, trois points derrière le leader et futur champion, Monaco.
  • L'ambiance du match d'après au Parc : PSG - Lyon (2-1) / 19 mars 2017
Il a fallu attendre une semaine de plus et la réception de Lyon au Parc des Princes pour juger l'accueil des supporters parisiens après cette humiliation européenne. Il avait été plutôt bon. Avec des banderoles de soutien ("Dans le malheur ou dans la gloire, fidèles à nos couleurs"), des joueurs applaudis lors de leur apparition sur la pelouse pour l'échauffement et des tifos au coup d'envoi. L'heure était plutôt à l'union sacrée qu'à l'hostilité. Sur le terrain, le PSG s'était imposé (2-1) malgré l'ouverture du score lyonnaise par Alexandre Lacazette, grâce à des buts d'Adrien Rabiot et de Julian Draxler, sur deux passes décisives de Javier Pastore.
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Après PSG - Manchester United (1-3) / 6 mars 2019

  • Le match d'après : Dijon - PSG (0-4) / 12 mars 2019
Paris avait pu bénéficier de six jours de récupération après la débâcle mancunienne. Mais il n'avait pas digéré cette désillusion pour autant. Malgré une très nette victoire face à une très faible équipe dijonnaise (0-4), la morosité était encore palpable dans les rangs parisiens. Il n'y avait pas eu d'effusion sur les buts de Marquinhos, Kylian Mbappé, Angel Di Maria et Eric Maxim Choupo-Moting. Le PSG n'en avait pas moins fait le job pour poursuivre son cavalier seul en tête du championnat avec 17 points d'avance sur Lille. Mais les visages fermés des Parisiens annonçaient déjà une fin de saison bien tristounette, malgré le titre, dans le club de la capitale.
  • L'ambiance au Parc : PSG - Marseille (3-1) / 17 mars 2019
Quasiment deux semaines, cela n'avait pas suffi aux supporters parisiens pour oublier la déconvenue face aux Red Devils. Cela leur avait plutôt permis de préparer un accueil des plus hostiles à leurs joueurs. Le Collectif Ultras Paris (CUP) avait décidé de faire une grève des encouragements pour le début du match, laissant son espace habituel dans la tribune Auteuil vide durant la première demi-heure de la rencontre. De multiples banderoles avaient traduit la colère des supporters parisiens : "Dijon 0-4 PSG, attention au match retour", "Respectez l'institution", "Des biftons à la place du cœur", "Moyens illimités, exigence low-cost"...
Mais le plus marquant restait quand même le silence assourdissant dans les tribunes. Les Marseillais, plutôt habitués aux sifflets du Parc, avaient ainsi pu s'échauffer dans le calme avant d'essuyer des chants hostiles pendant le match. Sur le terrain, les Parisiens avaient battu l'OM sous l'impulsion d'un excellent Angel Di Maria, passeur sur le premier but de Kylian Mbappé puis auteur d'un doublé alors que Valère Germain avait égalisé pour le club phocéen (3-1). L'ambiance s'était légèrement améliorée au fil du match, mais le CUP avait quand même quitté sa tribune avant la fin de la rencontre, malgré la victoire. La pilule n'était pas passée.
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