Un OL version "Mister Hyde", Kimpembe à l'envers, désastre : les tops et flops de la 36e journée

LIGUE 1 - L'OL a encore a affiché son pire visage lors de sa défaite à Metz (3-2). Bamba Dieng a vécu une journée grand écart avec un but sublime et une blessure frustrante. De son côté, Presnel Kimpembe a raté son match contre Troyes où il a concédé un penalty. Enfin, Bordeaux est presque en Ligue 2 et la prestation de Benoît Costil a plombé les Girondins. Les tops et les flops de la 36e journée.

Les Tops et Flops de la 36e journée de Ligue 1 : Anthony Lopes et l'OL encore en déroute, à Metz cette fois

Crédit: Getty Images

Les tops

Il a fallu les forfaits de Dimitri Payet et d'Arkadiusz Milik puis la sortie sur blessure du pauvre Cédric Bakambu pour que Jorge Samapoli fasse appel à Bamba Dieng ce dimanche à Lorient (0-3). Mais le Sénégalais ne s'en est pas formalisé. Muet en Ligue 1 depuis un mois, il a débloqué son compteur d'une belle reprise en extension avant d'offrir un but dans un fauteuil à Gerson. Un but, une passe décisive, l'après-midi de Dieng frôlait la perfection... jusqu'à sa sortie sur blessure. Dommage parce qu'il méritait une autre sortie. Mais si l'OM a repris le large dans la course à la Ligue des champions en Bretagne, il sait à qui il le doit.
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Bamba Dieng, buteur pour l'OM face à Lorient

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Au milieu de la galaxie de stars parisiennes, c'est Florian Tardieu qui a illuminé la soirée. Le meneur de l'ESTAC a éclairé le jeu aubois. Des transversales précises, des ouvertures chirugicales, l'ancien Sochalien s'est baladé. Et que dire de sa jolie panenka qui a piégé Navas et permis à Troyes d'arracher un point inespéré au Parc des Princes."Je le savais, on en avait parlé la veille à l'entraînement. Ce sont des choses qui ne se calculent pas, c'était le geste à faire", a d'ailleurs commenté Renaud Ripart au sujet de la fameuse panenka. Culotté sur ce coup, celui qui est un supporter de l'OM qui n'hésite jamais à donner de la voix dans les virages du Vélodrome, a dû particulièrement apprécié de jouer un mauvais tour au PSG. Ce devait être la soirée des 4 Fantastiques (Mbappé, Messi, Neymar, Di Maria), le seul super-héros du soir jouait à Troyes.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Farid Boulaya n'a pas été au rendez-vous cette saison. Le milieu de terrain algérien a été incapable d'illuminer le jeu du FC Metz pour sortir son équipe du marasme pendant une grande partie de cet exercice. A tel point qu'il est resté sur le banc lors des quatre derniers matches des Lorrains avant ce rendez-vous face à l'OL. Mais ce dimanche, Frédéric Antonetti a choisi de le sortir de sa boite à la 80e. A juste titre. Dix minutes plus tard, Boulaya a offert la victoire à Metz d'un superbe but dont il a le secret (3-2). Après avoir crocheté Emerson, il a placé une frappe sublime du gauche dans la lucarne. Son quatrième but de la saison, histoire de rappeler son talent. Et de laisser quelques regrets aussi de ne pas l'avoir vu l'exprimer plus souvent cette saison.
Des images qui font du bien, surtout après la saison très difficile en tribunes. Vainqueur au finish du Stade de Reims (1-2) grâce à un but de Seko Fofana à la 95e minute, le RC Lens est toujours en vie pour une qualification en Ligue Europa ou Ligue Europa Conference. Voilà, pour le côté sportif et mathématique. Surtout, ce succès arraché avec les tripes a été fêté comme il se devait par les hommes de Franck Haise, partis communier avec leurs supporters, venus en nombre en grand nombre à Auguste-Delaune, ce qui a impressionné les locaux. Le moins que l'on puisse dire c'est que, même en sous-nombre et loin de Bollaert, le public artésien a fait un boucan d'Enfer. Tout au long des 90 minutes, les Lensois ont animé les tribunes comme s'ils étaient chez eux, avant de fêter la victoire avec leurs joueurs pour un magnifique bouquet final. C'est le football qu'on aime !

Les flops

C'est tout le paradoxe de cette équipe lyonnaise. Qui la rend si agaçante pour ceux qui la suivent. Une semaine après avoir frappé fort sur la pelouse de Marseille (0-3) pour garder espoirs de retrouver l'Europe la saison prochaine, les Gones ont encore trouvé les moyens de se faire punir chez la lanterne rouge messine (3-2), malgré un doublé de Moussa Dembélé. Ce dimanche, l'OL a affiché des manques indignes de son rang, en étant encore une fois trop inconstant, à réaction et avec trop de déchets. Bien loin du niveau affiché la semaine passée. Mais ça, ça ne surprendra pas grand monde en L1, où on commence à être habitué aux montages russes de l'OL qui coûtent si cher aux protégés de Jean-Michel Aulas.
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Metz - Lyon

Crédit: Getty Images

Son nom avait été peu évoqué au moment d'analyser la saison contrastée du Paris Saint-Germain. Mais force est de constater que l'exercice 2021/2022 de Presnel Kimpembe n'a pas été bon, très loin de là même. Sa prestation face à Troyes n'a pas été loin d'être catastrophique et l'international français a pleinement participé à la remontée de l'ESTAC au Parc des Princes malgré lui. Après la pause, le stoppeur s'est rendu coupable d'une énorme faute dans la surface de réparation sur Renaud Ripart qu'il a empoigné comme s'il faisait du catch. Paris n'avait pas besoin qu'un de ses cadres dégoupille comme ça, à ce moment-là de la rencontre. Une faute grossière qui a été un parfait résumé des derniers mois du titi parisien, pas dans son assiette.
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Presnel Kimpembe lors de PSG-Troyes (2-2) en Ligue 1

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Costil, boulette coupable
Mais qu'est-il parti faire aussi loin de son but à ce moment-là ? David Guion et les supporters bordelais vont se poser la question encore quelques temps tant la sortie de Benoit Costil à la 5e minute est incompréhensible. Parti loin de sa surface quand Mathias Pereira Lage a été lancé dans la profondeur, le gardien bordelais s'est mis en difficulté tout seul et offert le premier but à Angers et Mohamed-Ali Cho qui n'a plus eu qu'à pousser le ballon dans un but vide (1-0, 5e). Une erreur d'anticipation terrible pour l'expérimenté portier girondins, revenu dans la cage bordelaise dans cette dernière ligne droite. Avec cette boulette, l'ancien Rennais a plombé son équipe qui n'avait pas besoin de ça alors que les Bordelais sont déjà en plein doute. "Comment avons-nous fait pour nous saborder dans ce match dont on savait l'enjeu après 6 minutes ?", a résumé David Guion, son coach après la défaite de son groupe (4-1). Et il n'est donc pas le seul à se poser la question, même si Costil s'est ensuite illustré avec plusieurs parades.
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Costil (Bordeaux) lors de la défaite à Angers

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"Venez au stade pour nous encourager. Sinon, restez chez vous." Le message de Sven Botman à l'adresse de ses supporters après la défaite face à Monaco (1-2) a le mérite d''être clair. "Vous pouvez avoir votre opinion mais au début du match, dès les premières minutes, ils soutenaient déjà l'équipe adverse. Pour moi, c'est inacceptable", a ajouté le défenseur irrité par le comportement du stade Pierre-Mauroy qui a tantôt soutenu les Monégasques, tantôt moqué ses protégés. "C'est facile d’être là dans les bons moments, a lancé José Fonte, très ému. C’est compliqué quand tu entends les rigolades, quand tu les entends applaudir l’adversaire." La fin de saison s'annonce longue dans le Nord.
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