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La Ligue 1 à quatre descentes pour la saison 2022-23 : "Il pourrait y avoir des tensions assez tôt dans la saison"

Clément Lemaître

Mis à jour 04/08/2022 à 17:21 GMT+2

LIGUE 1 - Grande nouveauté pour cette nouvelle saison de L1 : quatre équipes seront reléguées afin de réduire le championnat à dix-huit à partir de 2023-24. Avec la crise du Covid-19 et le fiasco Mediapro qui sont passés par là ces deux dernières années, une dizaine de clubs ne sont pas à l'abri et peuvent voir cette nouvelle configuration avec inquiétude.

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"Cette saison, on risque d'entendre : 'on vise les 44 points'". Que ce soit pour le SCO Angers de Gérald Baticle, ou une petite dizaine d'équipes de Ligue 1, la bataille pour le maintien sera rude en 2022-23. Et encore plus difficile que les années précédentes : pour passer à un championnat à dix-huit équipes la saison prochaine, afin de valoriser la L1 en vue de la commercialisation des droits TV post-2024, quatre formations vont être reléguées à l'échelon inférieur. De quoi rendre la saison angoissante pour certains et palpitante pour les observateurs non-concernés par les joutes du bas de tableau.
"Quand on arrivera à la compétition, bien sûr qu'on en parlera avec les joueurs. Je les entends déjà en discuter entre eux, nous confiait l'entraîneur angevin début juillet. La saison passée, certaines équipes sont allées chercher le maintien à dix matches de la fin et après elles ont eu d'autres choses à jouer. C'était intéressant. Elles ont joué avec beaucoup de légèreté, de confiance, d'ambition et d'enthousiasme. J'espère qu'on pourra vivre ça."

41 points pourraient suffire

Depuis que la Ligue 1 est repassée à 20 équipes en 2002, la moyenne de points du seizième (le futur premier non-relégable) est de 40,94 unités. Un total que Troyes (15e, 38 pts), Lorient (16e, 36 pts) et Clermont (17e, 36 pts) n'ont pas atteint la saison passée. En revanche, lors de la saison 2010-11, il aurait fallu atteindre 46 points pour assurer son maintien (ndlr : Monaco, dix-huitième, était descendu avec 44 points).
Pour retrouver la trace d'un championnat de France à quatre descentes, il faut remonter à la fin du siècle dernier. Le souhait du foot français de l'époque était de réduire le nombre de matches de ce que l'on nommait encore la Première Division en vue de la Coupe du monde 1998. Caen, dix-septième en 1996-97, en avait fait les frais. Patrice Garande, alors adjoint de Guy David, nourrit encore des regrets.
"Nous avons fini avec trois points de retard sur le seizième Rennes (37 pts contre 40) et avec une meilleure différence de buts (-11 contre -18), se souvient l'ex-technicien de Dijon. Avec un succès en plus, on se maintenait. Mais on avait fait un départ catastrophique avec aucune victoire et quatre matches nuls sur les dix premières journées. Avec l'expérience de cette saison 1996-97, je sais qu'il ne faut surtout pas manquer le début du championnat."
La saison passée, après 19 journées, Saint-Etienne comptait 12 points mais avait pu refaire son retard lors de la deuxième partie du championnat. En 2022-23, la tâche sera encore plus ardue pour le ou les équipes à la traîne cet hiver. "Avant, avec les deux descentes et la place de barragiste, les équipes n'étaient jamais réellement larguées au cours de la saison, souligne Patrice Garande. Désormais, les équipes qui seront en bas de tableau très tôt devront avoir beaucoup de ressources pour se sauver. L'aspect psychologique sera primordial."
Lorsque tu descends en L2, tu ne sais jamais quand tu remontes
Avec la crise du Covid et le fiasco Mediapro, les clubs professionnels français ont désormais peu de marge sur le plan financier. De 70 et 50 millions d'euros en 2021-22 en L1, Saint-Etienne et Metz ont vu leur budget passer à 30 et 25 millions en Ligue 2 selon une récente étude du site Ecofoot. Sans oublier que l'opération remontée n'est pas une mission aisée. Auxerre a mis dix ans pour reprendre l'ascenseur et Le Havre attend depuis 2009 pour valider son billet vers l'élite.
"Lorsque tu descends en L2, tu ne sais jamais quand tu remontes. Avec quatre relégations, les conséquences seront importantes, confirme Patrice Garande. Je pense qu'il pourrait y avoir des tensions et des situations compliquées assez tôt dans la saison." Pour beaucoup d'équipes, la route sera longue pour dépasser la fameuse barre des 42 points chère à Guy Roux.
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