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Avant Brest - Marseille : Pablo Longoria, l'autre facette du pouvoir

Julien Pereira

Mis à jour 14/08/2022 à 19:57 GMT+2

LIGUE 1 - Le temps des secousses. Intouchable et très apprécié des supporters marseillais depuis son arrivée à Marseille, Pablo Longoria a vécu une période un peu plus délicate, au cours de laquelle il a dû agrandir son domaine de compétence. L'ex recruteur doué découvre maintenant pleinement toutes les facettes de la présidence. Et s'en sort bien. Même sur un fil.

Alexis Sanchez est-il fini ?

Il a retrouvé une mine un peu plus apaisée et, surtout, un grand sourire. Mercredi dernier, Pablo Longoria, dont le visage a toujours dit beaucoup de choses de son état émotionnel, est apparu en forme. Le patron de l'OM, qui s'apprête à fêter ses 18 mois de présidence, venait présenter sa recrue star, Alexis Sanchez, après des semaines très éprouvantes au cours desquelles le dirigeant espagnol a découvert une autre facette du métier... et du club.
L'homme de 36 ans avait hérité des manettes de l'entité phocéenne après une très grosse tempête, et avec l'étiquette du sauveur. En un court mandat de directeur sportif, il s'était construit une jolie réputation auprès des supporters marseillais, excédés par les échecs de Jacques-Henri Eyraud. Depuis sa prise de pouvoir, jamais elle n'avait été egratignée.
Elle ne l'est pas plus aujourd'hui. Mais s'il a d'abord eu les coudées franches, Pablo Longoria semble plutôt, depuis la fin du printemps, avancer sur un fil. Ce, alors que son été aurait pu être encore plus mouvementé sans un but d'Ignatus Ganago au bout du temps additionnel du match entre Lens et Monaco (2-2) qui a permis à l'OM d'obtenir une qualification directe pour la Ligue des champions.

Le choix Tudor, une vraie prise de risque

Le ticket d'or n'a pas empêché Jorge Sampaoli de quitter la chocolaterie. Le dirigeant espagnol, qui a toujours plus d'un tour dans son sac et quelques centaines d'heures de visionnage en tête, a alors dégoté son successeur en quelques jours. Alors que Roberto De Zerbi ou d'entraîneurs "sexys" étaient encore sur le marché, Longoria a opté pour Igor Tudor, choisi sans ignorer "les valeurs du club, de la ville et de ses supporters".
Après une préparation estivale ratée et un premier match de championnat très réussi, difficile, pourtant, d'imaginer le peuple marseillais s'amouracher du Croate comme il l'avait fait pour son prédécesseur ou Marcelo Bielsa. Pour la simple et bonne raison que cette osmose-là dépend autant, si ce n'est plus, du caractère de l'homme que de ses résultats.
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Avec l'ancien défenseur de la Juventus, bien moins interventionniste que l'Argentin sur le recrutement, le président olympien a ainsi pu se construire un terrain de jeu qui lui est extrêmement favorable. De près, et si l'on excepte l'étonnant couac Jordan Veretout - que Longoria a balayé en expédiant le transfert et la présentation du joueur - le mercato olympien est brillant, puisque chaque arrivée répond à une direction claire et définie à l'avance, ainsi qu'à des besoins précis pour appliquer la vision de l'entraîneur.

Des gros moyens, peu de ventes

De loin, il ne faudra surtout pas oublier qu'il a déjà coûté 35 à 50 millions d'euros (si l'on tient compte des divers bonus qui pourraient alourdir la note à court et moyen termes), et que l'arrivée d'un coach tranchant radicalement avec son prédécesseur a complètement écrasé le précédent mercato estival, pourtant déjà très ambitieux. Luan Peres a été vendu quasiment sans plus-value. Konrad de la Fuente et Pol Lirola, qui ont coûté plus d'une dizaine de millions d'euros, sont prêtés. Tout comme Luis Henrique, l'une des premières recrues de Longoria.
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Révélé par Sampaoli, Bamba Dieng sera lui sacrifié et Cédric Bakambu, dont le salaire pèse lourd dans les finances du club, devrait être l'un des grands perdants d'un secteur offensif désormais très fourni, après les arrivées de Suarez et Sanchez. Le président espagnol a donc encore quelques jours pour finir son tri et, si possible, en tirer un peu d'argent. En trois fenêtres de mercato, l'OM n'a récolté qu'une quinzaine de millions d'euros sur ses ventes de joueurs. Et s'il est très apprécié de ses supporters, pas certain qu'il ait autant convaincu son actionnaire.
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