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Lutte pour le maintien - "C'est plus fort que la victoire en Coupe" : Nantes, maintien inespéré et bonheur décuplé

Martin Mosnier

Mis à jour 04/06/2023 à 08:33 GMT+2

Nantes a sauvé sa peau en Ligue 1 au terme d'une soirée irrespirable. Les Canaris, relégables à l'aube de cette 38e journée, savourent avec d'autant plus de bonheur une issue rendue incertaine par des semaines de galères. Plus fort qu'un titre, ce maintien marquera à jamais ceux qui l'ont vécu. Les coéquipiers de Ludovic Blas sortent épuisés mais heureux d'une saison si éprouvante.

Les Nantais ont fêté comme il se doit leur maintien en Ligue 1

Crédit: Getty Images

Il s'en est fallu d'un but et d'un point. Au bout de 38 journées, le FC Nantes s'en est sorti d'un rien et avec 36 points, un total qui aurait dû condamner n'importe quelle équipe surtout lors d'une saison à quatre descentes. Relégables à 21 heures, les Canaris ont battu Angers (1-0) et pu compter sur l'état d'esprit irréprochable des Lensois pour renvoyer Auxerre (1-3) dans l'antichambre. Ils seront en Ligue 1 la saison prochaine et, très honnêtement, ce n'était pas gagné d'avance alors que la marge de dix points sur la zone rouge a fondu en un claquement de doigts. Il fallait absolument prendre les trois points mais la victoire les fuyait en championnat depuis… le 12 février. Les Nantais se sont réveillés au meilleur moment.
On a été enterré, ça a été difficile mentalement
"On a été enterré, ça a été difficile mentalement, a commenté Samuel Moutoussamy visiblement très touché par la descente aux enfers de son club. On a subi beaucoup de choses ces derniers mois. C'est assez émouvant de réussir à se maintenir. On était les seuls à y croire. On est très fiers et émus de ce qu'on a fait." La soirée n'annonçait pourtant rien de bon quand la Brigade Loire s'est invitée, alors même que sa tribune était fermée, en scandant sa haine envers Waldemar Kita.
D'électrique, l'ambiance a basculé vers l'euphorie puis vers la franche panique dans une fin de match insoutenable. Nantes a gambergé, reculé. Heureusement pour les Canaris, Angers n'était pas vraiment armé pour les enterrer. Dès lors, la Beaujoire a exulté lors d'un envahissement de terrain dont elle devient coutumière. Mais celui-ci avait un goût tout particulier. La saison n'est pas une franche réussite, fêter dans ces proportions la seule victoire obtenue en trois mois peut paraître incongru. Mais cette célébration avait surtout le goût du soulagement. Elle fut à la hauteur de l'angoisse qui avait gagné les supporters, le club, les joueurs et leurs dirigeants. "A la fin du match, je n’avais plus de salive, a dévoilé Waldemar Kita. J’ai été obligé de boire un verre de Porto pour m’exprimer."
Je ne critiquerai plus jamais un entraîneur de L1, c'est un monde sans pitié
"C'est plus fort que la victoire en Coupe de France l'année dernière, a même osé Samuel Moutoussamy. C'est quand on est dans la difficulté que les personnalités se révèlent, que le cœur d'un groupe se montre. C'est magnifique." "Autant je souhaite à tout le monde de vivre le genre d'émotions du coup de sifflet final, autant je ne souhaite à personne de vivre la 2e période que j'ai vécue", s'est amusé Pierre Aristouy, entraîneur inexpérimenté qui a sauvé l'institution jaune et verte.
Le héros de cette fin de saison a apprécié à sa juste valeur l'accomplissement du soir, surtout qu'il est passé, comme son groupe, par des instants de grande souffrance. "Ce maintien est très fort et gratifiant mais j'ai vécu quatre semaines très difficiles, a-t-il tenu à rappeler. Je ne critiquerai plus jamais un entraîneur de L1, c'est un monde sans pitié, un monde très dur. Les plus grands moments de ma carrière, ce sont des victoires, des trophées. Là c'est du soulagement."
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