Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Mamadou Sakho (ex-PSG) : Quelle trace le défenseur de Montpellier a-t-il laissé à Paris ?

Clément Lemaître

Mis à jour 12/08/2022 à 10:30 GMT+2

LIGUE 1 - Neuf ans après ses adieux déchirants au Parc des Princes, Mamadou Sakho devrait faire son retour dans son ancien jardin samedi lors de PSG-Montpellier. Le numéro 75 montpelliérain devrait recevoir un accueil digne des plus grands joueurs de l'histoire du Paris Saint-Germain. Un club qu'il a marqué de son empreinte en montrant notamment la voie aux futurs jeunes titis parisiens.

Vague de scepticisme pour Rabiot : "Il est surtout victime du mercato raté de MU"

Un premier match officiel à 17 ans, le brassard de capitaine huit mois plus tard au milieu des Jérôme Rothen, Pedro Miguel Pauleta ou Mickaël Landreau, 201 rencontres et trois trophées (champion de France 2013, Coupe de France 2010 et Coupe de la Ligue 2008) au compteur : Mamadou Sakho a marqué son époque au PSG. Jeune taulier charismatique du club de la capitale, le héros de France-Ukraine a été l'un des derniers survivants du Paris Saint-Germain d'avant QSI (Qatar Sports Investments) jusqu'en 2013 et son départ à Liverpool. Neuf ans plus tard, celui qui porte désormais le numéro 75 à Montpellier va faire son retour au Parc des Princes ce samedi après-midi (17h).
En sept saisons, quelle trace a laissé l'ancien titi Parisien au sein du décuple champion de France ? Selon son ex-coéquipier Tripy Makonda, qui l'a accompagné dès la pré-formation, le Montpelliérain "fait partie" des meilleurs défenseurs de l'histoire du PSG. "Lors de la réception de Montpellier l'an dernier, il n'a pas joué mais les supporters parisiens ont scandé son nom, nous rappelle l'ex-arrière gauche du PSG. A Paris, il était toujours présent sur le terrain et ne lâchait jamais rien. C'est le joueur qui représentait le mieux le Paris Saint-Germain en termes d'identité et d'appartenance à l'Ile-de-France. Ses racines parisiennes, forcément cela décuple son amour pour le club."
Anthony Vivien, supporter parisien et président de l'association "Les Titis du PSG", partage totalement cet avis. "Quand on pense à Mamad', on ne voit que du beau, du bon et un guerrier qui a toujours mouillé le maillot, martèle-t-il. Il s'est toujours comporté dignement que ce soit à la formation ou en tant que joueur professionnel. Il a aussi toujours rendu la confiance que le club lui a accordée. Il ne s'est jamais mis au-dessus de l'institution."
Que ce soit à 17 ans ou après, il était né pour être capitaine
Nul doute que les fans parisiens lui rendront un accueil digne des plus grands de l'histoire du club samedi. "Ce sera du même acabit que quand Zlatan (Ibrahimovic) est sorti du terrain en 2016 ou quand Angel (Di Maria) est parti récemment, estime Anthony Vivien. On se souvient tous des larmes de Mamad' lors de ses adieux au Parc des Princes en 2013. On avait tous pleuré avec lui. Rien que d'en reparler, ça me donne la chair de poule. J'ai hâte d'être à samedi pour le revoir fouler la pelouse. J'imagine qu'il compte les jours et les heuresdepuis longtemps."
picture

99, 75, 95... les joueurs de Ligue 1 peuvent désormais choisir des numéros de maillot originaux

Dès son arrivée à 11 ans, Mamadou Sakho a tracé son destin et tapé dans l'oeil des décideurs parisiens. "Je l'ai connu lors des tournois internationaux des -15 ans au Camp des Loges. Je lui avais dit : 'Mamadou, si tu es sérieux, je suis sûr que tu deviendras international un jour', nous confie Alain Cayzac, président du PSG entre 2006 et 2008. D'ailleurs en 2013, au lendemain de son doublé contre l'Ukraine (3-0), il avait rappelé à Stade 2 que je lui avais prédit un avenir international. C'était très élégant de sa part. Mamadou a une mentalité en or."
picture

Mamadou Sakho, titi symbolique du PSG, revient au Parc des Princes

Crédit: Marko Popovic

Le 14 février 2007, le natif de Paris joue son premier match professionnel à Athènes en Coupe d'Europe au lendemain de son dix-septième anniversaire. Puis en octobre de la même année, Paul Le Guen le nomme capitaine lors d'un déplacement à Valenciennes, alors que le club végète en bas de tableau de L1. "Quand il a signé son premier contrat professionnel, il a été naturel, très respectueux et sûr de lui. On sentait déjà poindre le leader, se remémore Alain Cayzac. Avant ce match à Nungesser, je me souviens avoir eu une discussion avec les joueurs les plus capés du vestiaire qui avaient fait part de leur étonnement. Moi, je n'avais pas à remettre en cause le choix de l'entraîneur. Mais que ce soit à 17 ans ou après, il était né pour être capitaine."
"Mamadou a percé et duré au Paris Saint-Germain parce qu'il était imperméable aux critiques et à l'environnement, renchérit Tripy Makonda. La pression, il ne la subissait pas. Il était dans son projet de s'imposer au PSG et de perdurer. Son plan de carrière était déjà tracé. A Valenciennes, je n'ai jamais vu quelqu'un aussi serein que lui. Il m'avait même confié : 'c'est naturel pour moi'".
Mon petit-fils rêve de percer dans le foot et souvent je prends Mamadou comme exemple
A Paris, Mamadou Sakho est toujours perçu comme un modèle. "Je garde le souvenir d'une personne très respectueuse, intelligente, généreuse et qui n'était pas revendicatrice, souligne l'ex-président du PSG. Pierre, mon petit-fils de 11 ans, rêve de percer dans le foot et souvent je prends Mamadou comme exemple." Sur les terrains du Camp des Loges, l'ancien joueur de Liverpool a en effet montré la voie aux jeunes titis parisiens. D'Adrien Rabiot à Warren Zaïre-Emery en passant par Presnel Kimpembe. Alain Cayzac encore : "C'est un des fleurons de la formation du PSG. Il a prouvé qu'en ayant la soif de réussir, on pouvait y arriver".
"Le rôle que Presnel Kimpembe a avec les jeunes aujourd'hui, ça me rappelle la façon dont Mamadou entourait les (Neeskens) Kebano, (Jean-Christophe) Bahebeck ou (Loïck) Landre, note Tripy Makonda. Il leur expliquait les codes du vestiaire parisien et des entraînements pour qu'ils repoussent leurs limites. Presnel, je lui avais posé la question d'ailleurs après PSG-Metz en mai dernier. Il racontait que les anciens l'avaient aidé et que lui voulait aussi transmettre aux jeunes. Pour lui, c'est plaisant d'être le grand frère. On l'a vu lorsque Warren Zaïre-Emery est rentré face à Clermont samedi, Presnel lui a dit des mots encourageants dans le vestiaire."
picture

Les larmes de Mamadou Sakho lors de ses adieux au Parc des Princes en 2013.

Crédit: Eurosport

Sur la pelouse du Parc des Princes samedi, trois générations de Titis vont se retrouver (Sakho, Kimpembe et Zaïre-Emery). Mais contrairement aux habitudes, un adversaire du PSG sera particulièrement mis en avant. Un joueur dont les larmes de 2013 sont encore dans toutes les mémoires ("Il y a eu des choix d'entraîneur et des joueurs qui ont pu avoir des mots injustes envers lui, cela a pu le pousser à partir à Liverpool", dixit Tripy Makonda).
Même si le joueur de 32 ans a enchaîné les blessures ces dernières saisons, les supporters parisiens ne seraient pas contre revoir Mamadou Sakho reporter un jour le maillot du PSG. "Je suis sûr qu'il ne ferait pas pire que certains joueurs, venus en mode touriste, pour intégrer la rotation en défense, lâche Anthony Vivien. Le peu de fois où il jouerait, il se défoncerait pour le club." Les attaquants du PSG sont prévenus : Mamadou Sakho est de retour dans son jardin favori.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité