Marseille | Igor Tudor, départ acté, raisons floues : "Les détails n'ont pas d'importance"

Il a débarqué en conférence de presse pour annoncer ce que tout le monde savait déjà. Il en est reparti sans véritablement en donner les raisons. Ce jeudi, Igor Tudor a officialisé son départ de l'Olympique de Marseille. Une démission, pure et simple, alors que le technicien croate, arrivé il y a moins d'un an, s'était engagé jusqu'en 2024. "Nous avons accepté et respecté le souhait de notre coach Igor Tudor de ne pas continuer l'aventure la saison prochaine", a simplement confié Pablo Longoria, président du club, également présent pour l'occasion.

Souriant, bien plus loquace que de coutume - même s'il a rapidement cherché à écourter la conférence de presse - l'ancien défenseur de la Juventus a pourtant entretenu le flou autour de la réflexion qui l'a poussé à prendre cette décision. "Je pars pour des raisons privées et professionnelles", a-t-il d'abord lâché… avant d'anticiper les questions sur le possible intérêt de la Juventus, où Massimiliano Allegri serait sur le départ : "Je n'ai aucun accord avec un autre club."

L'ancien défenseur s'en va en tout cas avec le sentiment du devoir accompli, lui qui s'est vanté d'avoir "donné 100% de [lui]-même" et laissé le club "dans une meilleure situation qu'il ne l'était à [son] arrivée". "Je pense qu'on a montré un football qui procure des émotions, a-t-il ajouté. Je pense que nous avons amélioré la culture du travail, qui est selon moi fondamentale pour le futur. J'espère qu'on retrouvera l'OM à sa place, avec la victoire et de nombreux trophées."

Très élogieux envers ses dirigeants Pablo Longoria et Javier Ribalta, directeur du football (également présent en conférence de presse), Tudor a également souligné la qualité du championnat de France, le stade Vélodrome et "des supporters comme on en trouve rarement". A l'entendre, on finirait presque par penser que tout était beau dans le meilleur des mondes. Ce qui rendrait sa décision encore plus surprenante.

Malgré tout, l'entraîneur de 45 ans a laissé filtrer, consciemment ou non, une forme d'usure. "Cette année, beaucoup de choses se sont passées. Des belles et des moins belles, a-t-il également expliquer. Travailler ici, c'est comme travailler deux ou trois ans dans un autre club. J'ai l'esprit tranquille, ça faisait un moment que j'y pensais. Les détails n'ont pas forcément d'importance. C'est ce que j'ai ressenti, et c'est pour ça que j'ai pris ma décision. […]. Il y a eu beaucoup de nuits blanches."

Pour la deuxième fois de suite, un entraîneur de l'OM a claqué la porte alors même que les résultats laissaient augurer un peu plus de stabilité. A Pablo Longoria et Javier Ribalta de trouver un nouveau coach capable de maintenir le club sur le podium de Ligue 1, après Jorge Sampaoli et Igor Tudor. "On doit travailler dans les prochains jours", a sobrement assumé le directeur du football au moment d'évoquer un potentiel successeur. Certains noms ont déjà émergé : Marcelino, que Longoria connaît bien, ou encore Vincenzo Italiano, coach de la Fiorentina. La fibre italienne, encore.