Mercato - Le couac Hakim Ziyech, ou le cercle vicieux du PSG

MERCATO – Ce mercredi, le PSG a essuyé le refus de la LFP pour pouvoir enregistrer le prêt d'Hakim Ziyech en provenance de Chelsea, alors que Milan Skriniar est finalement resté à l'Inter Milan cet hiver. Deux symboles d'une gestion passée qui a encore trop de conséquences dans le présent. Paris est empêtré dans un cercle vicieux qu'il se plaît à entretenir.

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Une douce ironie. Ce mercredi, l'un des clubs les plus riches du monde, avec l'un des dénicheurs de talents les plus en vue des dernières années aux commandes, a espéré un coup de passe-passe administratif de la Ligue pour signer une recrue en prêt pour six mois, sans option d'achat. Raté.
Quel que soit le pedigree d'Hakim Ziyech, le feuilleton de ces dernières heures prouve deux choses. La première, c'est que s'activer quelques heures avant la clôture vous expose à ce genre de couac fâcheux. La seconde, c'est que le PSG sort affaibli de ce mercato hivernal, contraint dans ses mouvements par un fair-play financier qui le met surtout face à ses propres errances passées.
Que le PSG ait été dépendant d'une telle manœuvre juridique montre les limites d'une politique dont les dirigeants actuels ont hérité mais qui pourrait bien se prolonger si d'aventure Sergio Ramos et Lionel Messi venaient à signer un nouveau bail l'été prochain.
Ce devait être calme. Mais le départ de Pablo Sarabia vers Wolverhampton combiné aux mauvais résultats de janvier ont fini par changer la donne : mardi, il était question de trois recrues possibles en la personne de Milan Skriniar, Hakim Ziyech et un attaquant axial. Le tout avec une enveloppe de 15 à 20 millions. Mardi, on croyait au miracle à la sauce Luis Campos. C'est déjà anormal comme constat. Mercredi, la tonalité est bien différente.
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Luis Campos, Christophe Galtier et Nasser Al-Khelaïfi, en marge d'un entraînement du PSG le 5 septembre 2022

Crédit: Getty Images

Campos, pieds et poings liés, comme les autres

Olivier Létang, Patrick Kluivert, Leonardo, Antero Henrique : le Portugais, arrivé avec une réputation flatteuse logique au PSG, pourrait vite se faire emporter par la même vague de critiques que celles qui se sont abattues sur ses prédécesseurs, souvent à raison. Si lui n'a pas réussi, c'est sans doute que Paris est mal construit.
Comme les autres avant lui, le directeur du football du PSG s'est retrouvé pieds et poings liés au moment d'essayer de retoucher l'effectif. Une masse salariale délirante, des remplaçants payés à des niveaux inégalables ailleurs, surtout au vu de leurs performances, des ventes au rabais (5 petits millions pour Sarabia à l'heure où les clubs anglais dépensent sans compter) et une limite de prêt déjà atteinte lors du mercato d'été, pour exfiltrer, déjà, des indésirables. Paris est tombé dans un cercle vicieux qu'il se plaît à entretenir, en dépit de toute logique sportive.
L'été prochain, Lionel Messi, 35 ans, devrait être prolongé à grand frais à en croire les récents échos. Sergio Ramos, bientôt 37 ans, pourrait avoir le même privilège en cas de bonnes performances – elles sont pourtant rares jusqu'à présent. L'été prochain, Paris va retrouver a minima : Julian Draxler, Georginio Wijnaldum, Leandro Paredes, Layvin Kurzawa, Abdou Diallo, Keylor Navas – libéré grâce à la vente d'Ander Herrera -, Mauro Icardi ou Colin Dagba. Le grand manège pourra recommencer à tourner.
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"Le PSG est un cimetière à carrières pour les remplaçants"

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La mélodie est connue mais devient lassante

Avec les mêmes conséquences et les mêmes éléments de langage : Paris est contraint par le fair-play financier, Paris a trop de joueurs sous contrat, Paris a du mal à vendre ses invendables, or il faut des départs pour des arrivées. La petite musique est connue mais finit par lasser. La gestion financière du PSG est telle que c'est en Arabie Saoudite, au cœur d'un hiver inquiétant sportivement, que Paris est allé se refaire la cerise, arrachant des millions d'euros bienvenus dans sa quête de comptes régulés.
Et le sportif, dans tout ça, justement ? Il pâtit de cette gestion. A l'heure d'entamer sa deuxième partie de saison et la conquête, enfin, de cette Ligue des champions, Paris n'a rien changé. Pire, le mercato d'hiver l'a affaibli : il y a moins de monde en attaque pour suppléer la MNM, il n'y a pas de renfort notable en défense où Nordi Mukiele et Presnel Kimpembe sont en phase de reprise et il n'y a plus de deuxième gardien de niveau international en cas de pépin pour Gianluigi Donnarumma. Factuellement, Paris est moins bien armé en février qu'il ne l'était en janvier.
Voilà pourquoi Christophe Galtier n'a pu blâmer l'un de ses trois offensifs mardi en conférence de presse. Le salut de son PSG passe par la réussite de son trio. C'est le plan A. Le plan B n'existe pas. En six mois de temps, le duo Galtier-Campos a sans doute pris la mesure du travail qui les attend vraiment, sur et en dehors du terrain. Le chantier est gigantesque. Presque décourageant, à force…
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