Ol - Jean-Michel Aulas, des adieux débordants d'émotions et une mise en garde après la victoire face à Reims

ParCyril Morin

Mis à jour 28/05/2023 à 08:41 GMT+2

Voilà, c'est désormais bel et bien fini. Ce samedi, Jean-Michel Aulas a tiré un trait sur 36 ans de présidence au sein de l'Olympique Lyonnais, vivant une soirée riche en émotions et en buts lors de la victoire lyonnaise face à Reims (3-0). Des larmes ont coulé sur son visage mais le mythique président a voulu partir dignement, non sans glisser un dernier message à John Textor.

Peut-être a-t-il cherché à repousser ce jour autant que possible, du long d'une présidence de 36 ans, avec beaucoup de hauts et quelques bas. Peut-être espérait-il encore jouer un rôle quelques semaines, quelques mois encore, diriger son OL à sa façon et laisser son club ailleurs que dans le flou dans lequel il s'engouffre désormais.

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Mais Jean-Michel Aulas a vu son monde s'arrêter le 5 mai dernier, moment choisi par John Textor pour dénoncer l'accord préalable et mettre fin à 36 ans de présidence. Cette fin qu'il n'a pas choisie, Aulas a malgré tout pu la vivre ce samedi au Groupama Stadium.

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L'émotion de Jean-Michel Aulas lors de ses adieux au Groupama Stadium

Crédit: Getty Images

Des larmes au coeur des Bad Gones

Ce fut une soirée spéciale, riche en émotions pour lui comme pour tous les supporters présents. Spéciale parce le stade, son stade au fond, fut renommé à son nom par les Ultras Lyonnais. Spéciale parce que les deux virages avaient préparé des tifos à la hauteur de l'apport du bonhomme au club lyonnais.

"Respect éternel pour un grand homme de Lyon", pouvait-on notamment lire. Spéciale parce qu'Aulas avait décidé de vivre une partie du match auprès des Bad Gones et qu'il n'a pas pu retenir ses larmes juste après le missile d'Alexandre Lacazette.

S'il a vécu la seconde période en tribune officielle, JMA a fini par retrouver ses supporters après coup. Parce qu'il ne pouvait pas décemment partir sans un tour d'honneur, accompagné de ses fidèles, Bernard Lacombe et Sonny Anderson. Parce qu'il ne pouvait pas décemment partir sans redire son amour pour ce club, cette famille au fond pour lui, avec ses relations parfois orageuses.

Nous leur confions un patrimoine du football français, qui les engage

"Vous ne pouvez pas savoir ce que je ressens ce soir, devant le plus grand groupe de supporters en France", a-t-il d'abord lâché, dans un chauvinisme qui lui ressemble. Mais c'est finalement dans l'adresse finale à ses supporters qu'Aulas a délivré le plus de message : "Si vous voulez que l'OL monte sur le toit de l'Europe, ce qui a toujours été mon projet, soyez encore exigeants les gars".

Quelques minutes auparavant, c'est sur Twitter qu'il avait adressé une forme de mise en garde à John Textor, dont les contours de la révolution tardent à devenir concrets. "Mon héritage ne sera précédé d’aucun autre testament que celui de l’histoire de ce club qui est plus qu’un club, plus qu’une institution, plus qu’une simple entreprise. À celles et ceux qui me succèderont, nous leur confions un patrimoine du football français, qui les engage", a-t-il écrit. Difficile de faire plus limpide.

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