PSG - Rennes : Ekitiké, Renato Sanches, Bitshiabu, Zaïre-Emery, Soler… Des "seconds couteaux" qui jouent gros

Onze matches. C'est ce qu'il reste au PSG pour tenter d'aller chercher un 11e titre de champion de France synonyme de record. C'est aussi le nombre de rencontres dont certains joueurs parisiens doivent profiter pour briller. Les incertitudes à Paris ne concernent pas seulement l'avenir de Christophe Galtier, Leo Messi, Sergio Ramos ou Kylian Mbappé, entre autres. Il y a aussi celui des "seconds couteaux", ceux qui ne sont pas titulaires, ou pas indiscutables. Et dont les performances dans les semaines à venir pourraient bien déterminer beaucoup de choses en vue de la reprise l'été prochain.

Malheureusement pour le PSG, il n'a pas failli à sa réputation. Le milieu portugais, recruté l'été dernier à Lille pour 15 millions d'euros, a collectionné les blessures lors de sa première saison parisienne. Il a dû se contenter de 19 apparitions pour un temps de jeu total assez famélique de 617 minutes. Renato Sanches a fait son retour la semaine passée à Brest avec une entrée en toute fin de match. Il a un profil qui peut s'avérer précieux pour l'entrejeu parisien. C'est tout ce qu'il doit prouver dans le printemps qui vient, dans un secteur surpeuplé qui va aussi enregistrer des retours de prêts.

L'ancien joueur de Valence n'a jamais affiché le niveau qu'il avait en Liga. Malgré des statistiques honorables (7 buts, 4 passes décisives en 30 matches), Carlos Soler est trop souvent effacé dans l'animation offensive. Son adaptation n'a pas été facilitée par une utilisation aléatoire dans un secteur squatté par Leo Messi, Neymar et Kylian Mbappé. La blessure du Brésilien lui a ouvert une brèche. Il a su s'y engouffrer avec un match plein à Brest la semaine passée, peut-être son meilleur à Paris, au-delà de son but. Il doit le confirmer pour convaincre que l'avenir peut s'écrire avec lui.

Les opportunités, il les a eues, sans surprise. L'attaque parisienne manquait trop de réserve pour qu'il en soit autrement. Seule véritable pointe de l'effectif de Galtier avec Kylian Mbappé, Hugo Ekitiké a eu ses bonnes périodes, notamment juste avant et juste après la Coupe du monde. Mais l'ancien Rémois, prêté et dont l'option d'achat sera très probablement levée en fin de saison, n'a globalement pas affiché le niveau requis pour les exigences du PSG. Son potentiel reste important. C'est tout ce qu'il doit montrer dans cette fin de saison pour que sa place au sein du secteur offensif parisien ne soit pas menacée.

Son cas est un peu différent. Malgré la concurrence, Warren Zaïre-Emery a su profiter des opportunités qui lui ont été offertes pour afficher son incroyable talent. Ses performances et ses entrées en jeu souvent réussies appelaient même davantage de temps de jeu. Justement. Il appartient à Christophe Galtier et aux dirigeants parisiens de montrer à leur jeune milieu de 17 ans qu'ils sont prêts à lui offrir la place qu'il mérite sur les derniers matches de l'exercice. Sinon, WZE pourrait être tenté de voir ailleurs. Et il ne manque pas de prétendants.

Il est l'autre jeune pousse parisienne qui commence à faire son trou. Mais pas pour les mêmes raisons que Zaïre-Emery. Dans le cas d'El-Chadaille Bitshiabu, c'est plutôt la pénurie de main d'œuvre en défense qui lui a permis de gratter du temps de jeu. Le jeune Parisien de 17 ans a commis quelques erreurs, notamment face à Monaco (3-1), mais le club croit en son potentiel. Et compte tenu des absences actuelles dans l'arrière-garde du PSG, Bitshiabu aura des occasions pour progresser et grimper dans la hiérarchie des défenseurs parisiens en vue de la saison prochaine.

Contrairement aux joueurs précédemment cités, ils sont le plus souvent titulaires et s'apparentent peut-être un peu moins à des "seconds couteaux." Mais ils ont chacun des choses à prouver. Sur courant alternatif depuis le début de la saison, Fabian Ruiz et Vitinha n'ont globalement pas répondu aux attentes placées en eux quand ils ont débarqué dans la capitale l'été dernier. Ils ne sont pas forcément à l'abri d'un déclassement dans la hiérarchie des milieux parisiens, un secteur particulièrement dense. C'est en ce sens que, pour eux aussi, la fin de saison pourrait s'avérer déterminante.