Rennes - OM (0-1) - "Notre saison est fantastique" : Marseille, le gros soulagement

Ce dimanche, à Rennes, c'est la crise qui guettait l'OM. Après 90 minutes et un victoire (0-1), il compte désormais quatre points d'avance sur Monaco et Lens. A quoi tient un destin ? Marseille a complètement retourné sa dynamique après la pire semaine de sa saison. Oubliées la claque reçue à domicile face au PSG (0-3) puis l'humiliante et embarrassante défaite en Coupe de France face à Annecy (1-1, 4 tab à 3), ce succès chez un concurrent direct change absolument tout dans l'objectif prioritaire fixé en début de saison : une place parmi les deux premiers.

Après les mots très durs employés en milieu de semaine ("faute professionnelle", "indigne de l'OM") par les joueurs, la réaction a déclenché une vague d'enthousiasme qui dépasse le seul résultat du soir. "Ce sont trois points fantastiques, a un brin surjoué, sur les antennes d'Amazon Prime, Igor Tudor, soucieux de faire passer la pilule de l'élimination en Coupe de France. Jouer pour l'Olympique de Marseille, c'est toujours particulier. Il y a une pression particulière. Les joueurs ne sont pas des machines, ils ressentent les choses et ça a été dur. On a travaillé sur des aspects mentaux. C'est vraiment quelque chose d'important cette victoire après la semaine qu'on a vécue. Bravo les gars !"

"C'était important d'envoyer un message. On n'avait pas le choix dans l'attitude après un match comme ça, a renchéri Valentin Rongier métamorphosé en Bretagne. On était obligé, on voulait montrer qu'on s'était raté et c'était la meilleure des réponses. Il ne fallait pas être beaux ou bons mais prendre les trois points. On a frappé un coup." Un grand coup même dans la course à la Ligue des champions puisque Lens et Monaco ont lâché deux points à l'issue d'un week-end qui a vu Marseille signer la bonne opération.

"Avant ces deux défaites, on était incroyable, a rappelé Tudor. Après, les questions se sont amoncelées. On fait une saison fantastique. On est sorti en Coupe, on ne peut pas expliquer ça." À lire entre les lignes, on comprend assez facilement que Marseille a oscillé entre la joie et le soulagement dimanche après la victoire en Bretagne. Parce qu'il était sans doute aussi important de ramener la victoire que de relever la tête après Annecy et prouver la valeur du groupe.

"Quand on prend ces claques, on a deux options : réagir ou s'arrêter pour pleurer. Aujourd'hui, je suis très fier de mes joueurs", a continué Tudor qu'on a rarement connu aussi loquace. Ce n'était qu'une victoire à Rennes mais c'était surtout beaucoup plus que ça pour l'OM ce dimanche.