Une roulette magique, un but et une prestation aboutie : Rayan Cherki a plané lors d'OL - Monaco (3-1) en Ligue 1
Publié 20/05/2023 à 00:18 GMT+2
Auteur d'une prestation pleine lors du succès de l'Olympique Lyonnais face à l'AS Monaco (3-1), vendredi soir, lors de la 36e journée de Ligue 1, Rayan Cherki a été le moteur du retour en force des Gones dans une rencontre mal embarquée. Buteur en fin de match, le meneur de jeu a aussi failli marquer un chef d'oeuvre. Après le match, il a salué l'apport de Laurent Blanc dans sa progression.
Alexandre Lacazette et Rayan Cherki fêtent un but lors d'OL - Monaco (3-1) en Ligue 1
Crédit: Getty Images
C’était la soirée de Cherki. Le meneur de jeu de l’Olympique Lyonnais a fortement contribué au succès renversant des Gones face à l’AS Monaco (3-1), vendredi soir, en ouverture de la 36e journée de Ligue 1. A l'origine d'un but, buteur, meneur : l'international espoirs a fait étalage de sa vision de jeu et de son impressionnante qualité technique pour son 100e match professionnel avec son club formateur.
Même s’il a encore une marge de progression dans la prise de décision, le Lyonnais a proposé un de ses matches les plus complets au public du Groupama Stadium, furieux que son équipe ait concédé un penalty dès la première minute de jeu. C'est surtout après la pause que Cherki a délivré son meilleur football.
Il est ressorti de ce match avec des chiffres intéressants : 87 ballons joués et 55 passes réussies sur 68 délivrées. Sinon, il compte 14 buts et 15 passes décisives alors qu'il est déjà centenaire comme professionnel. Le tout à 19 ans. "Quand tu es gamin tu n’imagines pas que tu vas faire 100 match dans le club de ta ville", a reconnu l'homme de la soirée.
Auteur d’un très beau but à la 78e minute, Cherki a surtout été à l’origine de la deuxième réalisation, signée elle Maxence Caqueret. Après un festival dans la surface, suite à un gros travail du même Caqueret, qu’il a conclu avec une roulette à la Zinedine Zidane (Zizou avait raté un but presque similaire avec le Real Madrid face à Valladolid en 2003/2004), Cherki a perdu son duel avec Alexander Nübel. L'Allemand a en effet sorti sa timide frappe du gauche.
Le Lyonnais l’a reconnu, il a trop tergiversé au moment de conclure ce qui aurait pu être le but de la saison. A l'affût, Maxence Caqueret a marqué du gauche dans le but monégasque et permis à cette action de classe d'avoir un dénouement positif, à défaut d'avoir celui qu'elle méritait.
"Ce n’est pas tous les jours qu’on fait des roulettes sur un défenseur qui tacle, c’est vrai que ça fait plaisir même si j’aurais aimé marquer, parce que ça aurait fait un très beau but, a reconnu le Lyonnais au micro de Prime Vidéo. Arrivé à la frappe, j’ai hésité entre trois choix : le piqué, le pointu, le côté. Au final, j’ai fait les trois, ça n’a pas marché mais je suis content pour mon ami Maxence. C’est l’instinct qui prend le dessus dans la surface."
Blanc - Cherki : merci "président" !
La montée en puissance de Cherki cette saison a coïncidé avec l'arrivée de Laurent Blanc sur le banc de touche de l'OL en octobre 2022. Souvent critique avec son joueur, mais protecteur, le technicien a une connexion spéciale avec Cherki qu'il a définitivement installé comme titulaire. Le joueur a reconnu qu'il a trouvé en Blanc un mentor au micro de Prime Vidéo.
"On a une relation que je n’ai jamais eu avec un autre coach. Bien sûr que je l’accepte (quand il le critique). Je ne sais pas pourquoi, mais les gens me mettent une étiquette du mec qui n’a aucune d’exigence, alors que j’ai une exigence, tout aussi dure que celle qu'a le coach avec moi. Je ne sais pas pourquoi, ils disent autant de choses sur moi comme ça. Je fais tout pour leur prouver qu’ils ont tort. Mais quand le coach parle, je prends tout à la lettre et je veux lui démontrer que quand il dit des choses moins bien, il s’est trompé."
Les deux hommes se sont d'ailleurs croisés dans les travées du Groupama Stadium alors que Blanc donnait à son tour un entretien au diffuseur du Championnat de France. "Il aurait dû marquer trois buts. Il en a marqué un et il est content...", a souri le technicien. Un peu plus tôt dans la soirée, pendant le match, il avait passé un savon amical à son protégé. "Il me dit : ‘T'es bête, sur celle-là, tu es censé mettre le but de l’année' ", a révélé Cherki au micro de PVS.
Bien qu'exigeant, le "Président" a également salué la prestation de son joueur, mais aussi ses progrès sur le terrain et dans le paramètre physique. "Rayan, on le sait, il a du talent. Il faut qu’il soit en forme physiquement. Il a eu un moment un petit peu difficile car c’est la première année où il joue vraiment titulaire qu’il fait des débuts de matches et non des entrées. Il a fallu un petit peu tout digérer. Il répond bien physiquement, il est solide, il progresse. Tout le monde a été très bon, toute l’équipe a été très bonne."
Avec un Cherki inspiré, mais pas que, Lyon a produit un football fluide et instinctif. Et l'ensemble a plu à Blanc. "Comme je l’ai dit à la mi-temps : 'On gagnera par le jeu'. Et on a gagné par le jeu. Je suis très fier de mes joueurs, c’est comme ça que je veux qu’ils jouent et que je pense qu’ils doivent jouer. J’espère qu’on refera ce genre de matches et les supporters je pense prendront du plaisir en regardant leur équipe. Il faut qu’ils prennent du plaisir." Le plaisir. Les émotions et la joie aussi. Cherki est, lui, un vrai distributeur de tout ça à la fois.
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