Le HAC était d'attaque

Le public de Jules-Deschaseaux avait débuté sa soirée en pleurant l'un des siens. Il l'a conclue en ovationnant son équipe. Car lundi, le HAC a rendu un vibrant hommage au supporter havrais décédé la semaine dernière. Pour honorer sa mémoire, les Ciel et Marine ont frappé un grand coup. Ils ont atomisé le FC Nantes (4-0) en clôture de la 13e journée de L2. Ils ont surtout chipé la deuxième place du classement à des Canaris fantomatiques. Le Havre est donc le nouveau dauphin de Caen.

Les hommes de Cédric Daury pointent ce soir à six longueurs de leur voisin bas-normand. Dans ce duel au doux parfum de L1, ils ont mis près d'une heure à forcer la défense nantaise. L'arrière-garde du FCN n'avait concédé que douze buts en autant de rencontres. Elle a complètement explosé en treize minutes. Déjà décisif à Guingamp la semaine passée (1-2), Stéphane Noro a ouvert la brèche à la 58e. L'ancien Sedanais a inscrit le but du K.O. dans la foulée (64e). Aït Ben Idir (66e) et Lesage (77e) se sont chargés d'asséner le coup de grâce.

Etouffés par la maîtrise collective du HAC, trop obnubilés à protéger leurs cages, les Canaris n'ont rien montré. Une statistique pour illustrer leur cruel manque d'initiatives ? Johnny Placide, le portier havrais, n'a pas eu le moindre arrêt à effectuer. Cette semaine, Jean-Claude Darcheville avait pointé du doigt les carences du jeu nantais. L'attaquant guyanais du FCN n'avait sans doute pas tort de tirer la sonnette d'alarme. Après onze matches sans défaites, Nantes est redescendu sur terre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la bande à Gernot Rohr est tombée de haut. De très haut.