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Jean-François Fortin relaxé dans l'affaire des matches arrangés en L2

ParAFP

Mis à jour 28/01/2020 à 15:38 GMT+1

LIGUE 2 - La cour d'appel de Paris, qui rejugeait plusieurs prévenus dans l'affaire des soupçons de matches arrangés autour du Nîmes-Olympique en Ligue 2 en 2014, a relaxé mardi l'ancien patron du Stade Malherbe de Caen, Jean-François Fortin.

Jean-Francois Fortin

Crédit: Getty Images

En novembre 2014, l'affaire des matches présumés truqués en L2 éclatait au grand jour. Jean-François Fortin était dans le viseur de la justice après des écoutes téléphoniques avec l'ancien président de Nîmes, Jean-Marc Conrad. Au mois de mai de la même année, Caen, qui luttait pour monter en L1, et les Gardois, qui souhaitaient sauver leur place en L2, s'étaient quittés sur un score de parité (1-1) au Stade Michel-d'Ornano. Ce score, bénéfique pour les deux équipes, avait attiré les soupçons.
Plus de cinq ans après les faits, Jean-François Fortin a été relaxé. Pourtant, le 13 septembre 2018, il avait été condamné à 15 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende pour corruption passive. L'ex-président caennais, qui avait toujours nié toute velléité d'arrangement, a finalement eu gain de cause. "Son honneur est rétabli", a commenté auprès de l'AFP l'un de ses avocats, François Géry. "La cour d'appel sanctionne et rappelle qu'un dossier au pénal, ce n'est pas le dossier des "on dit"", a ajouté l'avocat.

Les condamnations de Conrad et Kasparian sont définitives

En fin de saison 2013-2014, le club de Nîmes-Olympique se trouvait au pied du mur, menacé d'une descente en National. Ses dirigeants d'alors, Jean-Marc Conrad, président, et Serge Kasparian, co-actionnaire, ont été reconnus coupables en 2018 d'avoir cherché à arranger le score de plusieurs matches afin d'éviter la relégation de ce club qu'ils venaient de reprendre. Eux qui avaient toujours nié toute malversation s'étaient désistés de leurs appels : leurs condamnations à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis et 50 000 euros d'amende sont définitives.
L'enquête s'était largement basée sur des écoutes téléphoniques plus ou moins limpides : "Commence à machiner, on donnera ce qu'il faut", "Un prêté pour un rendu" dans lesquelles le terme "arrangement" était récurrent. Pour le tribunal correctionnel, cinq matches avaient fait l'objet de tentatives d'arrangements : les rencontres de Nîmes contre Bastia (0-0), Dijon (défaite 5-1), Brest (1-1), Caen (1-1) et Créteil (1-1).
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"L'honneur de Jean-François Fortin a été rétabli", assure son avocat.

Crédit: Panoramic

Ces tentatives avaient échoué : il n'était pas reproché aux prévenus d'avoir altéré l'issue des rencontres, mais d'avoir essayé. Quatre des neuf hommes jugés en 2018 avaient été rejugés : Jean-François Fortin, qui avait évoqué au téléphone l'intérêt d'un nul avec Jean-Marc Conrad, l'intermédiaire et patron de club amateur Franck Toutoundjian et deux hommes soupçonnés d'avoir été des intermédiaires ponctuels, l'homme d'affaires Michel Moulin et un ancien joueur devenu "coach mental", Mohamed Regragui.
Franck Toutoundjian, condamné en appel pour les matches contre Dijon, Brest et Créteil, a vu sa peine allégée à un an de prison avec sursis. Michel Moulin a été condamné à six mois avec sursis et 10 000 euros d'amende. Mohamed Regragui a quant à lui été relaxé. Il s'est dit "soulagé": "je n'ai jamais triché de ma vie", a-t-il conclu.
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