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"Ici, c'est Berry Saoudite ! ": La Berrichonne amoureuse de son prince

ParAFP

Publié 12/03/2021 à 21:20 GMT+1

LIGUE 2 - Ces derniers jours, la vie du club de Châteauroux a changé. En effet, United World, groupe saoudien, a racheté le club dont Michel Denisot, natif de la région, va devenir le président. Dernière de Ligue 2, la Berrichone espère se sauver avant que le projet ne se mette en place. En ville, l'enthousiasme est unanime.

Michel Denisot

Crédit: Getty Images

"Ici, c'est Berry Saoudite! ", chante un commerçant: Châteauroux et ses 44.000 habitants accueillent avec satisfaction et soulagement le rachat du club, lanterne rouge de Ligue 2, par le prince Abdallah ben Moussaed et son United World Group.
Dans le centre-ville de la préfecture de l'Indre, la nouvelle a même redonné un brin de fierté à la cité castelroussine. "Je ne connais rien au foot mais je suis les résultats de la Berrichonne toutes les semaines. Les investissements des Saoudiens braquent les projecteurs sur notre ville. C'est excellent pour l'image et le moral!", se réjouit Catherine, en promenant son chien. Non loin de là, le propriétaire d'un magasin de chaussures, sponsor du club "depuis toujours", se montre lui-aussi très enthousiaste. "Le rachat par United World Group est une chance inespérée", estime Michel Krilewyez. "Il faut beaucoup d'argent pour être au plus haut niveau dans le football aujourd'hui. Le tissu économique est trop limité localement."
Un avis que partage son fils Boris, aide éducateur à l'école de football de la "Berri": "Le groupe compte déjà quatre clubs de haut niveau dans le monde. Ce qui permettra d'opérer de belles synergies sportives entre les structures." La Berrichonne rejoint en effet l'écurie Ben Moussaed, qui compte Sheffield United en Premier League mais aussi Beerschot (Belgique), Kerala United (D2 indienne) ou encore Al-Hilal United (D2 émiratie).
Un portefeuille princier qui fait rêver Serge Descout, président LR du conseil départemental de l'Indre. "Le club fait partie des éléments moteur de notre économie. Nous avons connu la Ligue 1. C'étaient des années de bonheur", se souvient l'élu. "Les 17 000 places du stade étaient occupées à chaque match. Le soir, tous les bars et restaurants étaient complets. On veut revivre ça. Le projet des Saoudiens est solide et promis à un bel avenir!"

"Que du bonheur!"

A l'hôtel de ville, le maire Gil Avérous, salue la prise de contrôle par les Saoudiens. Selon lui, "le modèle familial reposant sur une bande d'amis qui géraient sérieusement le club (...) n'était plus viable". Il juge "cohérent" le projet de United World Group, notamment parce qu'il "s'appuie sur l'excellent centre de formation". "Il intègre aussi des gens qu'on connaît localement. C'est le cas évidemment de Michel Denisot, qui a déjà été président à deux reprises, mais aussi de Patrick Trotignon son directeur sportif", approuve l'édile LR de Châteauroux.
Chez les supporters, on ne cache pas sa joie non plus. "C'est que du bonheur!", lance Thomas Le Gargam, président des Red Blue Angels, club de supporteurs du club. "Nous sommes derniers de Ligue 2 mais la Berrichonne est l'un des plus vieux clubs de France. C'est notre quarantième saison en Ligue 2. Notre centre de formation est reconnu. N'oublions pas que Florent Malouda a été formé à la Berrichonne."
"Il faut qu'on se sauve cette année", rappelle-t-il. "Et ensuite le projet se mettra en place. Et la L1 à l'horizon 2025, c'est possible !" Une révolution serait-elle en marche à Châteauroux ? "C'est une évolution !", rectifie immédiatement Michel Denisot. La stratégie du United World Group "est de bien préserver l'identité de chaque club". "Nous avons gardé un management local", explique ainsi l'enfant du pays, qui ne cache pas son enthousiasme. "Tous les clubs cherchent des investisseurs. Nous qui sommes derniers de Ligue 2, nous en avons trouvé un. Mais c'est aussi parce qu'il n'y avait pas de dettes."
"Je voulais faire aboutir ce projet", déclare le natif de l'Indre. "Mon objectif n'était pas de devenir président mais comme ça faisait partie de la négociation, je le fais bien volontiers. Le défi, ce sont les joueurs qui vont le relever !"
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