Caen refuse de jouer, Sochaux se défend : "Il ne faut pas se draper de bons sentiments"

C'est une furieuse vague d'indignation qui a accompagné le refus de Sochaux de déplacer son match face à Caen ce samedi. Et pour cause, le même jour, se dérouleront les funérailles de la femme de Stéphane Moulin, le coach normand. Alors que la Ligue et le diffuseur, BeIn Sports, ont donné leur accord pour programmer le match à une autre date, Sochaux est resté campé sur ses positions. Ce mercredi, face aux nombreuses réactions virulentes, le club doubiste s'est expliqué lors d'une conférence de presse.

"Caen nous a fait part d'une demande pour un report de match, a fait savoir Samuel Laurent, le directeur général du FCSM droit dans ses bottes. Je crois que l'ensemble du staff voulait rendre un dernier hommage à l'épouse du coach. Ils sont venus avec trois dates, vendredi, dimanche à 15h ou lundi à 20h 45. Pour nous, c'est impossible de modifier à si courte échéance l'horaire du match. C'est tout simplement impossible."

Sochaux met en avant des problèmes logistiques qui les empêcheraient de déplacer la rencontre : "Un report pourrait engendrer des sur-coûts très importants. Nous parlons de centaines de milliers d’euros. Je suis là aussi avant tout pour garantir l’intégrité financière du club. On est prêt à être aussi accommodant que possible, maintenant charge à la Ligue, à BeIN et à Caen de nous proposer des dates. Que la préfecture puisse ensuite valider."

Quant à la polémique, Samuel Laurent la défend dans une posture qui ne devrait pas calmer la polémique : "Pour être de mauvaise foi, on se réfugie derrière les bons sentiments, a-t-il osé. Je ne connais pas d’entreprise qui arrête sa production suite à un deuil. Il ne faut pas se draper de bons sentiments à l’excès. On va faire le maximum pour répondre aux attentes de Caen, mais on ne va pas se mettre dans le rouge vis-à-vis de la DNCG en organisant l’équivalent de 20 matches au lieu de 19." Caen, dont bon nombre de joueurs souhaitent assister aux funérailles, maintiendra-t-il sa présence à Bonal samedi ?

De son côté, Caen, dont bon nombre de joueurs et de membres du staff souhaitent assister aux funérailles de la femme de Stéphane Moulin, ne veut pas se rendre dans le Doubs ce week-end, selon L'Equipe. La Ligue a désormais moins de 48 heures pour régler cette épineuse situation.