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L'OM manque de bouteille

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ParEurosport

Publié 17/09/2009 à 14:35 GMT+2

En perdant sa première rencontre de Ligue des Champions face à Milan (1-2), Marseille a hypothéqué son avenir européen. Le manque de vécu collectif explique une partie des manquements phocéens même si l'OM a répondu présent physiquement.

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Crédit: Eurosport

Stade Vélodrome, mardi 15 septembre 22h52. Le tableau d'affichage de l'antre marseillais est sans appel (1-2). Le réalisme italien, symbolisé par le renard Inzaghi, a encore frappé laissant l'OM pantois, à bout de souffle malgré une débauche d'énergie indiscutable. La première défaite de la saison est cruelle, injuste quelque part mais rappelle si besoin était que le football, sans être une science exacte, repose sur des fondamentaux défensifs irréprochables pour exister dans la cour des grands d'Europe.
Evidemment, à l'heure où Marseille se remet péniblement de ce premier acte en Ligue des Champions qui hypothèque fortement ses chances de 8e de finale, le contenu du match face à Milan a relevé les vraies carences d'une équipe bâtie avant tout pour combattre. On évitera trop rapidement les comparatifs avec l'ère Gerets, mais une évidence saute aux yeux : l'OM a remis les compteurs à zéro, faisant table rase d'un passé pourtant prometteur, pour axer avant tout son jeu sur le domaine physique. Le recrutement l'avait montré, le premier match de très haut niveau de la saison l'a confirmé, Didier Deschamps possède une équipe de guerriers où seul le talent offensif d'un Niang transparaît par intermittence.
Le constat n'est pas sévère et puisque "l'on ne juge au haut niveau que le résultat", dixit Deschamps, le manque de vrais créatifs au sein du système mis en place a en partie expliqué les manquements observés. Bien sûr, il serait facile de remettre en cause la performance de Lucho Gonzalez, peu à son aise pour ses débuts au Vélodrome. Mais ce serait oublier que l'Argentin n'a que 10 jours d'entraînement collectif dans les jambes. Si l'entraîneur phocéen tente derrière un discours ultra classique de parler du "manque de vécu collectif de son équipe" , il est en grande partie responsable de cet état de fait.
L'exemple de Bordeaux
A l'inverse de Bordeaux, qui a prouvé à Turin sa capacité à retenir les leçons du passé, l'OM a voulu tout chambouler cet été. En comparaison du match joué à Liverpool le 26 novembre 2008 (1-0), l'équipe-type face à Milan ne proposait que quatre survivants d'Anfield. Mandanda, Taiwo, Cheyrou, Niang étaient ainsi, moins de 10 mois plus tard, les seuls joueurs à avoir débuté les deux rencontres. Pour parler ensuite de vécu collectif, il faudrait évidemment plus de stabilité au sein du groupe phocéen. La reconstruction voulue par les dirigeants marseillais demande du temps. Une donnée qui n'a malheureusement pas sa place dans le football moderne. "C'est la pire situation de perdre son premier match à domicile et les chances de qualification sont moins importantes maintenant qu'avant le match face à Milan mais on ira au Real et, même s'il n'y a qu'une chance, on la jouera à fond" , positive DD.
Avec cinq matches à jouer, rien n'est mathématiquement perdu mais il faudra désormais réaliser un exploit à Bernabeu ou à San Siro pour ne pas quitter la C1 dès le premier tour pour la 3e année d'affilée. "Si nous baissons les bras maintenant, autant ne pas jouer les autres matches", avance Mamadou Niang. "La compétition ne fait que commencer et avec plus de liant collectif, plus de réussite, nous avons les moyens de passer". Cinq matches pour s'offrir un vrai vécu collectif, le challenge est à relever.
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