Lyon s'en contentera

Inspiré par Bordeaux, Lyon aura longtemps cru tenir la tête de sa poule. Si l'OL a respecté sans trembler sa part de travail face à une faible équipe de Debrecen (4-0), il a cependant vu la première place s'éloigner en raison de la victoire in extremis de la Fiorentina sur la pelouse de Liverpool (1-2). Un but de Gilardino dans les ultimes minutes de jeu à Anfield contraint ainsi l'OL à terminer deuxième de son groupe pour la troisième année consécutive. Une position qui n'avait pas porté chance aux Lyonnais lors des deux précédentes éditions, tombant sur Manchester United en 2008 puis sur Barcelone la saison passée avec les résultats que l'on connait.

Avant de penser au tirage au sort (programmé le 18 décembre) et aux huitièmes de finale de la C1, Lyon peut néanmoins se concentrer sur les bénéfices de son succès sur Debrecen. Si, au final, ce résultat n'a eu aucune incidence sur le sort du groupe E, il a cependant eu le mérite de redonner le goût de la victoire à l'OL après six matches sans succès, toutes compétitions confondues. Claude Puel ne manquera pas de souligner en priorité que la cage rhodanienne est restée inviolée pour la première fois depuis le 31 octobre (victoire 0-1 à St-Etienne). Cette fois, la charnière centrale Boumsong-Cris n'a pas eu de reproches à se faire, trois jours après le naufrage défensif à Lille (4-3).

Il est vrai que l'opposition proposée par Debrecen n'a pas donné de quoi inquiéter Gerland. Le club hongrois, comme le Maccabi Haïfa dans le groupe A, termine la phase de poules sans inscrire le moindre point mais avec pas moins de dix-neuf buts encaissés en six journées. Déjà vainqueur 4-0 en Hongrie, l'OL connaissait ainsi le mode opératoire à suivre pour disposer facilement de son modeste adversaire. Les locaux ont cependant connu une entame poussive, au point de laisser les premières opportunités à Debrecen dont une tentative sur coup-franc de Czvitkovics qui a sollicité une intervention aux poings de Lloris (15e). A leur rythme, les hommes de Claude Puel ont finalement su hausser le ton pour ouvrir la marque par l'intermédiaire de Gomis, à l'affût d'un ballon repoussé maladroitement par Prantic (1-0, 25e).

Si la blessure de Govou a coupé l'élan des Gones pendant un temps (29e), ces derniers ont su terminer le travail demandé juste avant la pause grâce à Bastos, opportuniste après avoir été étrangement oublié par la défense de Debrecen (2-0, 45e). Deux buts d'écart, c'était la mission demandée par Claude Puel à ses hommes dans l'hypothèse d'un match nul à Anfield. Cela a finalement été vain, ce qui n'a pas empêché les Lyonnais de s'offrir quelques extras en aggravant la marque d'une seconde période qu'ils ont largement dominé. Pjanic (3-0, 59e) puis Cissokho, par ailleurs auteur de son premier but en professionnel (4-0, 76e), ont donné de l'illustration à la large domination lyonnaise. De quoi regonfler le moral de l'OL, en berne depuis un mois, à quatre jours d'un match décisif à Gerland contre Bordeaux.

LA DECLA : Claude Puel (entraîneur de Lyon)

"C'est une petite déception pour les joueurs de ne terminer que deuxièmes après que la Fiorentina a marqué en toute fin de partie à Liverpool car nous avons livré un match très appliqué, sérieux, avec de la qualité. Nous nous étions donnés les moyens de jouer la première place. Il ne faut pas avoir de regrets après le match perdu à Florence. Nous n'avons pas pris de but et nous en avons marqué de jolis. Il ne manque que la cerise sur le gâteau: la première place, mais nous n'avons pas à avoir de regrets".