Vite fait, bien fait

Lyon n'est pas encore en huitièmes de finale mais les Gones ont déjà parcouru une bonne partie du chemin y menant. Deux victoires en deux matches et trois points d'avance sur la Fiorentina et Liverpool: les voilà dans une posture idéale avant une double confrontation délicate face aux Reds. Leur deuxième victoire, les Lyonnais l'ont acquis d'une facilité presque déconcertante à Debrecen (0-4), dont le sort de la rencontre était déjà acquis au terme d'une entame de match parfaitement maîtrisée.

Contre Anderlecht lors du tour préliminaire, les hommes de Puel avaient su démarrer la rencontre par le bon bout. Face aux Hongrois de Debrecen, ils ont suivi le même mode opératoire pour transformer un match piège en promenade de santé. Au bout de 24 minutes, l'OL comptait déjà une avance de 3-0. Trois buts, tous inscrits suite à des coups de pied arrêtés de Pjanic. Sur le premier, Kallström a pu fructifier une action travaillée avec l'ancien Messin en reprenant, d'une demi-volée appliquée, un corner en retrait (0-1, 3e). C'est ainsi que le calvaire de Debrecen a commencé, victime d'une arrière garde fragile et d'un portier peu rassurant. Ces derniers restaient d'ailleurs sur quatre buts encaissés en championnat après un déplacement remarqué à Kaposvari (4-4).

Un coup-franc direct de Pjanic à une vingtaine de mètres (0-2, 13e) et une déviation de Govou sur corner (0-3, 24e) ont permis à l'OL de profiter des lacunes adverses sur phases arrêtés. Malgré le soutien indéfectible de son public, Debrecen n'a pu que constater les dégâts. Certes, les Hongrois ont tenté de réagir mais ils ont été mis en échec par un Lloris qui a su lire toutes les trajectoires, s'interposant dans les pieds de Cviktotivcs (26e) ou sortant d'une claquette une frappe lointaine de Rudolf (55e). Ce dernier, entré en début de seconde période, a eu le mérite de montrer un visage plus offensif de son équipe mais cela n'a pas suffi pour inquiéter les Rhodaniens.

Après le repos, Gomis a profité d'une mauvaise sortie de Poleksic pour aggraver la marque (0-4, 51e). 4-0 et l'écart aurait même pu être plus large si les Lyonnais avaient continué de faire fructifier leur large supériorité. Dans un tel contexte, Toulalan a ainsi poursuivi son apprentissage en charnière centrale sans avoir été confronté à une immense difficulté. De son côté, Puel a pu être rassuré sur le potentiel d'une équipe pourtant affaiblie par de nombreuses absences. Cela lui a permis de faire tourner son effectif en seconde période, préservant Gomis, Pjanic ou encore Cissokho en vue du déplacement à Lens ce week-end. Grâce à son large succès sur Debrecen, l'OL s'empare des commandes de la poule E en tirant profit du succès de la Fiorentina sur Liverpool (2-0) dans le même temps. Un scénario idéal dans l'optique du futur déplacement des Lyonnais à Anfield dans trois semaines...

"Je pense que nous nous sommes rendus le match facile. Je considère que Debrecen est une bonne équipe. Nous avons eu un peu de réussite et de qualité pour ouvrir la marque assez vite sur phases arrêtées car dans le jeu, ce sont nos adversaires qui ont été les premiers dangereux. La qualification reste toujours très ouverte. J'aurais préféré que la Fiorentina laisse des points à domicile mais cela démontre la qualité de cette équipe alors que Gilardino est suspendu. Cela démontre aussi que ce groupe sera très disputé jusqu'au bout et le moindre point sera important".