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Mourinho, toujours mieux

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/02/2012 à 14:56 GMT+1

Le Real Madrid, qui affronte le CSKA Moscou en 8e de finale aller de la Ligue des Champions, espère que le mythe de la deuxième saison de José Mourinho va perdurer. Dans chaque club où il est passé, l'entraîneur madrilène a toujours fait mieux lors de sa deuxième année que lors de la première.

FOOTBALL - 2011/2012 - Real Madrid - Mourinho

Crédit: AFP

Normalement, le Real Madrid finira la saison avec au moins un trophée supplémentaire dans sa vitrine. Eliminée de la Copa del Rey, la formation de José Mourinho gagnera donc soit le championnat, soit la Ligue des Champions, soit les deux. Ce n'est pas feu Paul le poulpe qui le dit, ce sont les statistiques. Elles indiquent que le Special One, dans chaque club où il est passé depuis le début de sa carrière, a toujours fait aussi bien sinon mieux lors de sa deuxième saison que lors de la première, au nombre de titres.
Les statistiques du Portugais sont d'autant plus remarquables qu'il n'a jamais connu la moindre saison blanche depuis son premier exercice complet avec le FC Porto en 2002/2003, au terme de laquelle il avait réussi un triplé (Championnat, Coupe du Portugal, Coupe de l'UEFA). Il a fait aussi bien aux nombres de trophées en 2003/2004 (3), mais avec en prime le prestige de la victoire en Ligue des Champions. A Chelsea, où il est arrivé à l'été 2004, Mourinho a conclu sa première saison avec deux titres, le championnat et la Coupe de la Ligue, autant que lors de l'année suivante avec le Community Shield et, le titre de champion. A l'Inter, après ses sacres en Serie A et en Supercoupe d'Italie en 2008/2009, il avait réussi un triplé retentissant championnat-coupe-Ligue des Champions l'année suivante. A Madrid, il a remporté la Coupe du Roi dès sa première saison. Eliminé de cette épreuve, il est en revanche bien parti pour remporter la Liga en attendant éventuellement la Ligue des Champions dont le Real est l'un des favoris.
Placer la barre assez haut lors de sa première saison dans un club n'a jamais empêché Mourinho de faire au moins aussi bien l'année d'après. Le Portugais avait prévenu dès la saison passée, pourtant très positive (victoire en Coupe du Roi, deuxième place en Liga, demi-finale en Ligue des Champions), qu'elle ne serait pas au niveau de la suivante. "Je suis venu pour travailler et changer la mentalité du club. On a commencé à le faire et c'est satisfaisant, mais ce n'est que le début", avait dit le Special One après le sacre en Coupe du Roi. Les mois suivants lui ont servi à renforcer son pouvoir sur la Maison Blanche. Mourinho a commencé par se débarrasser d'une présence qu'il jugeait encombrante, celle de son directeur sportif Jorge Valdano. Derrière, il a eu toute la liberté de façonner son effectif comme il l'entendait, s'attachant les services de Fabio Coentrao, Raphaël Varane, Hamit Altintop, Nuri Sahin et José Callejon. Un recrutement globalement jeune et talentueux qui a apporté de la fraîcheur et de la concurrence au sein de son groupe.
"Ce n'est pas le fruit du hasard"
Ce paramètre était capital pour viser plus haut cette saison. Collectivement, Madrid a évidemment progressé. Mais cette amélioration dépend largement de cette concurrence qui permet à Mourinho de faire ce en quoi il a toujours excellé : tirer le meilleur de ses joueurs. L'exemple de Karim Benzema est probablement le plus frappant. Celui que le Portugais qualifiait de chat la saison passée est devenu un chien enragé, autant par le but que par sa volonté de presser les défenseurs adverses. Mais le cas Benzema n'est pas unique au Real. Angel Di Maria, dont la tendance à tomber dans l'individualisme était criante la saison passée, utilise désormais son formidable potentiel au service d'un collectif. Sa première place au classement des passeurs de la Liga (13) en est la plus belle preuve. Ce sont les exemples les plus marquants d'un phénomène général résumé par l'un des hommes de bases de Mourinho, Ricardo Carvalho. "Avec lui, on apprend tous les jours. Ses deuxièmes saisons sont meilleures que les premières parce que les joueurs se connaissent mieux. C'était déjà arrivé à Porto et à Chelsea", explique le défenseur portugais.
Mourinho a posé les fondations d'une saison que Madrid espère glorieuse sans utiliser la même recette qu'il avait appliquée à l'Inter par exemple. Chez les nerazzurri, il s'était appuyé sur un groupe âgé et expérimenté. A Madrid, sur un effectif beaucoup plus jeune auquel il croit énormément. "Je continue de dire que c'est une équipe très, très jeune, et je pense que cette deuxième saison sera une grande saison pour cette équipe du Real", a-t-il insisté. Les mois qui viennent permettront de voir si le Portugais a fait les bons choix pour faire perdurer ce mythe de la deuxième saison. Le Special One a préparé minutieusement cette année qu'il attend glorieuse. "Je n'ai pas gagné la Coupe de l'UEFA lors de ma deuxième saison à Porto, ni la Ligue des Champions lors de ma deuxième saison à l'Inter, par le seul fruit du hasard. C'est normal pour une équipe d'être plus solide lors de sa deuxième saison. Mes deuxièmes saisons sont toujours les meilleures. Mais ce n'est pas gravé dans la roche", a-t-il toutefois prévenu. Les Madridistes espèrent que 2011/2012 ne sera pas l'exception qui confirme la règle.
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