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Cristiano Ronaldo (Real Madrid), enfant de Manchester United et d’Alex Ferguson

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/02/2013 à 15:05 GMT+1

Cristiano Ronaldo (Real Madrid) retrouve Manchester United et Sir Alex Ferguson, ce soir. Le Portugais doit beaucoup au club et à son manager. Et il en est conscient.

Manchester United 2008 Ronaldo Ferguson

Crédit: AFP

Le match de football le plus important de sa vie, Cristiano Ronaldo ne le jouera pas ce soir face à Manchester United. Pas plus que demain, dans un mois ou dans un an. Le Portugais l'a déjà disputé il y a bien longtemps. Le 6 août 2003 exactement. A Lisbonne et sous les couleurs du Sporting, celui qui allait devenir Ballon d'Or cinq années plus tard s'était alors illustré plus que de raison lors d'un simple match amical destiné à inaugurer le stade José-Alvalade. En face, il y avait Manchester United, champion d'Angleterre en titre, et surtout Sir Alex Ferguson. Les Red Devils en avaient pris trois, s'étaient fait balader par un gamin de 18 ans et Fergie, qui s'était délesté de David Beckham quelques semaines plus tôt, en avait pris plein les yeux. Le hasard faisant bien les choses, l'Ecossais, qui sait compter, s'était alors souvenu qu'il avait dix-huit millions à dépenser. Et ses joueurs, pas rancuniers, lui avaient chaudement conseillé le jeune impétueux.
Moins d'une semaine plus tard, Ronaldo avait troqué le vert pour le rouge et mis les deux pieds dans le grand monde. Plus vite qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Même au moment où il a paraphé son contrat. "Tout est arrivé si soudainement, se souvient Cristiano Ronaldo. Quand j'ai signé avec Manchester United, je pensais que je jouerais au Portugal pour une année supplémentaire et que je partirais en Angleterre la saison suivante". Sauf que Fergie n'avait pas envie d'attendre. L'Ecossais lui a refourgué le numéro 7, avec toutes les responsabilités qui incombent à celui qui le porte. Et Ronaldo s'est mis directement à la vie mancunienne. Pas le temps de revenir à Lisbonne pour récupérer ses affaires. Le Portugais a plongé dans le grand bain.
"Comme un père pour moi"
Cristiano Ronaldo n'est pas devenu CR7 en claquant des doigts. Quatre buts en Premier League lors de l’exercice 2003/2004, 5 en 2004/2005, 9 en 2005/2006, le Portugais a grandi petit à petit. Sous la houlette de Ferguson qui a toujours eu l'œil sur lui et a su polir la pierre avec ce qu'il faut d'autorité et de bienveillance. "Il a été comme un père pour moi, a récemment confié CR7 dans les colonnes du Sun. Il m’a tout appris. Il m’a aidé et guidé sur tellement de choses. Aussi bien en football que dans la vie. Son influence et son intérêt pour les gens ne s’arrêtent pas aux lignes de touche. Il sait ce que vous voulez et ce dont vous avez besoin. Je lui dois beaucoup."
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Cristiano Ronaldo (L) is seen looking towards manager Alex Ferguson

Crédit: Reuters

Si Sir Alex Ferguson a dû prendre soin de son joyau et le faire accepter par ses partenaires qui avaient parfois un problème avec sa propension à conserver le ballon, l'Ecossais anobli n'a jamais eu à pousser Ronaldo pour qu'il progresse et embrasse un destin déjà écrit. Le Portugais a ses défauts. Certains sont mêmes caricaturaux. Mais l'oisiveté n'en fait pas partie. L'ancien joueur de MU est une bête de travail qui ne rechigne jamais à la tâche. Au plus grand bonheur de Fergie. "Il s'entraînait une demi-heure supplémentaire après chaque entraînement, se remémore-t-il. C'est le chemin le plus direct pour devenir un footballeur complet. Plus vous vous entraînez, meilleur vous devenez."
Avant de devenir le footballeur qu'il est aujourd'hui, Cristiano Ronaldo a dû faire plus que travailler. Simplifier son football, oublier de tomber aussi facilement qu'une plume et se faire "excuser" d'avoir sorti l'Angleterre en quart de finale de la Coupe du monde 2006. "Au début, il cherchait surtout à épater les autres et étaler ses capacités techniques, rappelle Ferguson. Mais il a su effacer ces défauts et a fini par devenir un footballeur complet." CR7 n'avait alors que 21 ans. La machine s'est mise en route. Et personne n'a jamais vraiment trouvé comment l'arrêter depuis.
La meilleure période de sa vie
Point d'orgue de sa carrière (pas seulement mancunienne) : la Ligue des champions glanée à Moscou en 2008, au terme d'une saison durant laquelle il inscrivit 42 buts avec United, toutes compétitions confondues. Un an plus tard, le Real Madrid, qui lui faisait les yeux doux depuis belle lurette, a eu raison de Manchester United. "Quand il nous a quittés, il était encore jeune et je savais qu'il allait devenir l'un des meilleurs", assure aujourd'hui Ferguson, qui n'a jamais rompu le lien avec CR7. Les deux hommes s'échangent toujours des messages. Mais Ferguson n'imagine pas un retour de Ronaldo du côté d'Old Trafford, pour des tas de raisons.
Aujourd'hui, que Cristiano Ronaldo ait ou non une seconde vie avec les Diables Rouges n'est pas ce qui importe le plus au joueur du Real Madrid. La première a été suffisamment remplie et heureuse : "J'ai tout gagné ici, rappelle-t-il. J'étais si jeune... Evoluer à Manchester United à 18 ans, quel rêve! Et jouer avec ces joueurs que je n'avais vus qu'à la télévision… C'est peut-être pour cela que c'est ici que je me suis senti le mieux. Attention, je ne dis pas que je suis malheureux à Madrid. Mais je suis plus vieux désormais, plus mûr. Je ne suis plus un rêveur." On n'oublie jamais son premier amour. Ni son père, même adoptif.
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