Real Madrid-Galatasaray (3-0): Réaliste comme le Real

Un pied et quelques orteils dans le dernier carré. Le Real s’est ouvert un boulevard ce mercredi en Ligue des champions en écrasant Galatasaray (3-0) dans des proportions qui ne reflètent pas forcément la réalité de ce quart de finale aller. Sans être géniaux, les Madrilènes se sont montrés appliqués, opportunistes et solides face à des Turcs venus à Santiago Bernabeu avec de vraies intentions offensives.

Mais la bande à Drogba a gâché de nombreuses opportunités quand Cristiano Ronaldo (9e), Karim Benzema (29e) puis Gonzalo Higuain (73e), à l’issue d’un match joué sur un faux rythme, ont scellé le sort de la rencontre et quasiment celui de la confrontation. La naïveté de la charnière stambouliote, piégée à chaque offensive ou presque du Real, a aidé dans les grandes largeurs les Espagnols.

Özil a ainsi éliminée en une seule passe l'axe central de Galatasaray sur l’ouverture du score de Ronaldo. Une charnière tout aussi coupable sur le but de Karim Benzema où elle s’est littéralement  trouée sur le centre d’Essien. Cela n’enlève rien à l’efficacité du Français, titulaire au coup d’envoi tout comme Raphaël Varane, qui cumule désormais 30 buts en 51 matches de C1. Higuain, lui aussi, s’est retrouvé seul à la réception du coup franc de Xabi Alonso pour enterrer les maigres espoirs de Galatasaray.

L’affaire sera d’autant plus compliquée pour les Stambouliotes qu’ils seront privés de Burak Yilmaz, leur meilleur buteur. L’avant-centre turc, comme le reste du secteur offensif de Galatasaray, n’a pas brillé par son réalisme ce mercredi. Altintop (17e), Melo (63e) et Drogba (11e, 25e) ont pourtant eu quelques opportunités. Mais avec un Sneijder fantomatique, et sorti à la mi-temps, et un Drogba qu’on a connu plus inspiré en Coupe d’Europe, difficile d’exister face à l’armada madrilène. Un Real qui sera lui aussi diminué à Istanbul. Xabi Alonso et Sergio Ramos ont sciemment récolté le carton jaune qui les privera du retour. A 3-0, le Real peut déjà se permettre d’anticiper le dernier carré.